Le nouvel an. Tu n'étais pas du genre à aimer les fêtes et tout ce genre de choses, trop de monde, trop de bruit pour toi. Cependant, cette année, tu avais décidé de te prendre au jeu. Après tout, il y a encore quelques jours, la fin du monde était censé avoir eu lieu. Toi, tu n'y croyais pas le moins du monde mais c'était fou de voir toutes ces personnes qui elles, y avaient cru. Ça te faisait bien rire. Mais une certaine amie t'avait presque obligé à venir participer à la chasse ua trésor, elle te l'avait assuré : tu allais bien t'amuser cependant, tu n'en étais pas certaine mais ce n'est pas pour autant que tu te rendais au centre de la ville en bougonnant, après tout, ce n'était l'histoire que de quelques heures et puis, peut être que ça ne serait pas si mal, peut être. Tu regardais les gens autour de toi ne sachant pas trop quoi faire, il y avait beaucoup trop de personnes que tu ne savais plus où donner de la tête, impossible pour toi de repérer qui que ce soit dans tout ce bazar. Cependant, madame la maire ne tarda pas à apparaître sur l'estrade. Tu n'éprouvais pas vraiment de la sympathie pour elle cependant, tu n'avais aucune animosité contre elle. Vous ne vous étiez même jamais parlé aussi loin que te remontaient tes souvenirs. Tu ressentais juste une sorte de crainte envers elle, tu ne lui faisais pas vraiment confiance mais il n'y avait aucune raison à cela, non aucune, c'était plus fort que toi. Tu écoutais d'une oreille distraite ses paroles, tes yeux papillonnant un peu tout autour de toi. Tu ne te mêlais pas à la foule quand ils applaudirent et poussèrent des cris de joie, ça te semblait quelque chose de bien puéril. L'idée de partir te traversa même l'esprit mais tu avais promis de rester jusqu'à la fin. Ton amie, elle était partie pic-niquer et elle ne tarderai pas à venir te tirer les oreilles si elle apprenait que tu t'étais enfuie. De toute façon, tu savais bien que ton nom se trouvait au milieu des autres papiers, prêt à être tiré au sort. On ne connaîtrai plus que toi si tu n’apparaissait pas sur l'estrade au moment du tirage au sort de ton nom, non vraiment, s'était une mauvaise idée. Tu restais donc au milieu de la foule, regardant les papiers être tirés. Ton nom fut prononcé en premier. Tu te retrouvais avec une certaine Birdy que tu connaissais pas. Tu t'approchais donc et découvrit donc celle qui allait être ta coéquipière. Elle était très jolie, blonde et tu lui souris timidement. Vous récupériez l'enveloppe renfermant un indice. Tout ce jeu te semblait bien enfantin, rien de bien compliqué à première vue, te dis-tu. Postées toutes les deux sur l'estrade, vous regardèrent les autres groupes se former. Puis le coup d'envoi fut donné. Tout le monde parti dans tous les sens, à l'image des pigeons qui s'envolent au moindre mouvement prêt d'eux. Vous firent de même et tu ouvrit l’enveloppe. Arrivées dans un coin tranquille, tu lisais ce qu'elle contenait : “ – Un étrange PARFUM se mélange à l’air pur du soir, Basculant de droite à gauche la balance de nos vies.Petit à petit cet air se retrouve derrière une cage, Car sur la balance, l’enveloppe en a décidé ainsi. ” Tu n'avais absolument aucune idée de ce que ça pouvait signifier: balance, parfum, cage. Ton cerveau se mit en ébullition et te rendant compte que vous n'aviez toujours pas fait les présentations, tu déclarais : "Je m’appelle Merilyn et toi ? Je suis très heureuse de partager cette chasse au trésor avec toi. " puis en parlant du fameux indice, tu continuais: " Tu as une idée de ce que cela peut bien signifier toi ?"

La chasse au trésor avait commencé dans un mouvement collectif d'effervescence. A peine le coup d'envoi avait-il été donné qu'on ne savait plus où pouvait bien être parti tel ou tel groupe. Avec ta coéquipière, tu suivis le mouvement pour ne pas rester les seules cruches en plein milieu de l'estrade. Pourtant, tu ne savais pas trop ce qu'il fallait faire enfin si, il fallait ouvrir cet enveloppe, lire ce qu'elle contenait et faire chauffer son cerveau. Tu n'avais jamais participé à aucune chasse au trésor donc tu espérais bien que ta coéquipière s'y connaissait mieux que toi parce que sinon, vous étiez parties pour finir premières... en commençant par la fin. Elle s'appelait Birdy, très joli prénom. Tu voulus lui dire mais tu fus arrêtée en plein élan par cet indice qui prenait déjà le centre de vos discussions. Ça serait ton casse-tête du jour. Ça te donnait envie de rire. Pourquoi donc ton amie t'avait traînée de force ici ? Estimait donc-t-elle que ton cerveau ne chauffait pas déjà assez tous les jours, à l'université ? A vrai dire, tu aurais mille fois préféré aller au pique nique au bord du lac, tu aurais ainsi pu te contenter d'être assise, de manger, de sourire, de parler le minimum possible. Il faut dire que toi et être sociable, ça faisait deux. Tu n'étais pas du genre à aimer rencontrer les gens comme ça, au coin de la rue et tu donnais ta confiance difficilement. Seulement quelques personnes avaient la chance d'être considérés comme des amis et non seulement des connaissances par toi. Mais bref, peu importe. Tu étais là, avec Birdy et tu n'avais pas trop le choix de partir à vrai dire et puis, ce n'était qu'un jeu, rien de plus. A la fin de la journée, vous partiriez sans doute chacune de votre côté et vous ne vous reverriez pas. A cette idée tu fus cependant quelque peu déçue, il fallait avouer que Birdy avait l'air d'être quelqu'un de charmant, de très gentil... Non, non, non, ce n'était pas toi de penser comme ça. Finalement, il fallait peut être mieux que tu réfléchisses à cet indice comme le faisait la jeune femme. Tu pris alors la parole, sûre que tu allais passer pour ridicule mais tant pis, il fallait réfléchir tu réfléchissais. Tu trouvais cependant les idées de ta coéquipière très intéressantes : "Cage comme cage à oiseaux ? Pour la balance je suis assez d'accord pour le jugement et pour le parfum, je sais pas ça peut être toutes sortes de choses le parfum de la nature? " Tu n'en savais trop rien et tu finis par déclarer: " A ton avis on doit aller où dans la ville? dans les bois? On devrait peut être procéder par élimination mais il y a tellement de lieux à Taleville... Je les connais même pas tous..." Tu souris. Tu commençais à te prendre au jeu. Tu voulais savoir ce que cachais ce mystère...

S'il y avait bien une chose que tu détestais, c'était de te retrouver face à des énigmes. Toi qui était une véritable perfectionniste, qui détestais te retrouver face à un casse-tête, qui voulait toujours avoir des réponses à tes questions, voilà que tu te retrouvais exactement devant ce que tu n'aimais pas : une chasse au trésor. Toi qui croyais que tout serait facile, que ce serait comme les chasses au trésor de ton enfance, tu t'étais vite rendu compte que tu avais eu tord. Et dès ta première lecture de l'indice qui vous avait été donné, tu avais mal à la tête. Tu aurais été seule, tu aurais jeté l'éponge te refusant de réfléchir pour quelque chose d'aussi futile que ça. Cependant, tu n'étais pas seule. Tu avais une coéquipière, une certaine Bidry qui avait l'air très gentille et tu refusais de la pénaliser en y mettant de la mauvaise volonté. Certes, ce n'était qu'un jeu mais autant passer un bon moment. Ce finirait bien par prendre fi, et sûrement bien plus vite que ce que tu pensais. Birdy avait de très bonnes idées par rapport à l'indice. Et tu commençais à en être sûre: à vous deux, vous finiriez bien par trouver, il ne pouvait en être autrement. Alors quand elle te dis : « Et si pour commencer...On allait au poste de police ? Il y a une cellule, là-bas, non ? » , tu ne pu qu'approuver son idée. Après tout, ça se tenait. Une cage, comme les barreaux des cellules, la balance comme la justice hors le commissariat a bien un rapport avec la justice et puis le parfum, comme.. Tu ne savais pas trop. Cependant, l'idée de la jeune femme en avait fait naître une autre dans ta tête. C'est pourquoi, tu t'empressais de répondre: " Je suis tout à fait d'accord avec toi. Cela me semble même être une excellente idée et puis, si on ne trouve rien, on pourra toujours passer par le palais de justice ? la cage comme le barreau où vont les témoins? Le parfum comme le parfum de la vérité ? Et puis la balance pour la justice... Mais bon, ne perdons pas plus de temps, on finira bien par trouver de toute façon." Sur ces mots, vous prirent alors la direction du bureau du shérif et en chemin, tu finis par briser le silence en demandant : " C'est la première fois que tu participes à la chasse au trésor ? ." Quitte à en profiter pour te faire de nouveaux amis, au fond. Après tout, cette jeune femme avait l'air très gentille tu étais sûre que vous pourriez bien vous entendre.

Birdy et Merilyn étaient ensemble pour la chasse au trésor. Première pour ces deux demoiselles qui ne s’étaient jamais réellement rencontrées avant ce soir-là. Enveloppe en main, elles tentent de déchiffrer le premier indice. C’est la jeune brune qui trouve le réel lieu quand elle avoue que « si à la station de police elles ne trouvent rien, alors elles pourront toujours passer par le palais de justice ! » En effet, l’indice suivant : « - Un étrange parfum se mélange à l’air pur du soir, Basculant de droite à gauche la balance de nos vies. Petit à petit cet air se retrouve derrière une cage, Car sur la balance, l’enveloppe en a décidé ainsi. » Parlait bien du palais de justice ! BALANCE + SE RETROUVER DERRIERE UNE CAGE (équivalent à la prison) + DECIDE AINSI (= La justice qui décide, qui fait un choix) et c’est sur la statue devant le palais de justice, dans cette balance en marbre que Birdy attrape le second indice. A partir là, les indices sont les mêmes pour tout le monde. C’est une véritable course qui s’ouvre aux deux demoiselles, prêtes à tout pour gagner ! Birdy ouvre l’enveloppe lisant rapidement :

« - Comme un léger murmure, le son vous caresse les oreilles, L’enveloppe est la star sur ce géant écran gris, Au fond, rien n’est identique, rien n’est pareil, Le grand air, vous savez. Vous avez compris. »

Cela apparaît comme une évidence pour la jeune blonde. Du son, une star et un géant écran gris sans oubliez « grand air. » c’est sans conteste l’un de ses endroits préférés qui est le Silver Screen Place, le cinéma en plein air et sans attendre l’aval de Merilyn, elle entraîne la grande brune dans la direction de l’endroit sûr de son coup. Arrivée sur les lieux, Birdy cherche l’enveloppe qui se trouve collée à l’écran blanc. Merilyn n’en revient pas, cette jeune demoiselle et décidément très perspicace et le jeu semblait lui plaire de plus en plus. Tout en se dépêchant avant qu’un autre groupe n'arrive, Merilyn lit l’indice à voix haute :

« - Pas à pas, petit à petit, doucement, Celui qui à la base est ignorant Soudain se met à comprendre le sens du monde. Dans ce lieu pour tous, l’enveloppe vous sonde, Impatiente entre chaque ligne, Elle vous fait de l’œil, vous fait signe. »

Les choses se compliquent. Birdy pense à l’école. Mais entre le primaire et le lycée, il était difficile de savoir à quel lieu il fallait se rendre. Elles choisissent toutes les deux l’école primaire trouvant que la phrase « pas à pas, petit à petit » les orientait par là. Mais alors que Merilyn répète l’indice, elle se rend compte que ce n’est pas l’endroit où il faut aller. Ignorant + Comprendre + lieux pour tous + entres chaque lignes = La bibliothèque ! Il faut un lieu public où l’enveloppe se cacherait dans un livre. Encore faut-il savoir quel livre, mais Merilyn était sure de ce qu’elle avançait ! Arrivées sur les lieux, elles commencent à parcourir les allées, se demandant comment trouver le bon livre avec la bonne enveloppe. Cela pouvait être n’importe quoi. Birdy répète le mot « Sonde » puisque l’enveloppe est censé « nous sonder » Les deux jeunes filles entendent un groupe qui est juste derrière elles. Il faut se dépêcher ! Merilyn se lance alors dans un énumération de synonymes du verbe « sonder » : Analyser, apprécier, ausculter, chercher, demander, examiner, explorer, fouiller, inspecter, rechercher, interroger… Elle pensent alors à la section de recherche et trouvent l’enveloppe dans un petit livre.

Tout en ne faisant pas de bruit, elles s’éclipsent, enveloppe en main. A l’extérieur Birdy ouvre le dernière indice : « - Vous sentez ce grand frisson qui vous enveloppe, Le fin est proche, le but est presque atteint. Mais avant tel un fruit, elle roule, elle vient, Elle s’arrête devant la une, souriante, elle, l’enveloppe. »

Incompréhensible. Cet indice était incompréhensible. La première partie concerner le jeu. Mais ensuite ? Elle roule… dans la rue ? Elle s’arrête devant la une. Est-ce devant le journal de la ville ? Voyant d’autres candidats débarquer, les deux jeunes filles se mettent à courir vers le bâtiment du Daily Tale. Mais Birdy manque de tomber et se fait mal à la cheville. Merilyn ne veut pas la laisser, mais elle finit par se diriger seule vers le bâtiment du journal où l’enveloppe est collée à la plaque argentée de l’entrée.

Mais l’enveloppe n’est plus la même. Celle-ci est blanche, presque usée, ancienne. Les autres étaient carrée et rouge, là elle était rectangulaire. Curieuse, Merilyn l’ouvre « - Trop tard, vous m’avez manqué de peu, mais si jamais cela vous intéresse, près du lac le panier fort bien garnis vous attends tranquillement. » Derrière cette carte, l’adresse d’un petit parc près du lac. Pas loin de là où on avait établi le pique-nique sous les étoiles du nouvel an. Merilyn, décida d’aller chercher sa voiture et de s’y rendre. Elle n’avait pas encore compris que tout ceci n’était plus un jeu…

Lorsqu’elle arriva près du lac, l’endroit n’était pas éclairé, pourtant elle pouvait entendre le son de la musique du pique-nique qui avait lieu non-loin. Elle avait alors soudain, presque peur. Elle était seule et ne voyait pas grand-chose. Puis, elle aperçut sur une table une forme. Elle pensa alors tout de suite au panier et se dit qu’elle et Birdy avaient gagné. C’est en se rapprochant qu’elle comprit que ce n’était pas un panier, mais un sac de morgue. Tremblante, elle ouvrit légèrement le sac pour hurler de peur face à ce corps en décomposition. Qu’est-ce que c’était que ça ? Elle remarqua alors l’enveloppe, du même type que devant le Daily tale. A l’inverse qu’il était plus gros dans un format de papier de bureau. Doucement elle ouvrit la chose et remarqua que l’objet contenait un dossier. Des analyses de laboratoires pour être plus précis. Un petit mot était aussi caché.

« - Il est temps de mettre un terme à cette mascarade, cacher le corps était une perte de temps. En espérant bientôt voir votre joli sourire s’effacer, dear Lady. »

Le loup. C’était un message signé par le loup. Il n’était pas adressé à Merilyn, sinon elle en aurait compris le sens. Automatiquement, elle appela les flics pour signaler le corps qui était en face d’elle et en attendant que les hommes n'arrivent, la curiosité la poussa à jeter un coup d’œil plus précis aux analyses. Il y avait beaucoup d’incohérences dans les résultats. Matériaux inconnus. Estimation de la mort trop avancée pour un corps pas assez décomposé. Et puis, des poils qui, apparemment seraient ceux d’un loup…

« - Spencer… Louis, Henry Weber… » Tout le monde savait qu’il était le rédacteur en chef du journal de la ville. Membre d’une famille fondatrice, qu’il faisait partie du conseil, que sa réputation de gentil homme était sans faille. Et là, son ADN avait été retrouvé sur ce corps ? Etait-ce lui qui avait caché le corps ? Non, la lettre s’adressait à une femme… Et si la lettre parlait du maire ? Merilyn ne savait pas pourquoi, mais elle sentait qu’elle ne devait pas montrer les analyses. Pas pour le moment. Pas tout de suite. Elle plia l’enveloppe quand elle aperçut la police arriver et cacha l’objet sous son haut. Alors qu’on l’a questionnait, elle aperçut le maire, et des membres du village qui avaient été alertés par le cri qu’elle avait poussé plus tôt. Elle aperçut le visage de Spencer. Elle sentit alors son téléphone vibrer :

« - Tu n’aurais pas dû faire ça. »