CRÉDIT - TUMBLR

« Tu sais que moi je sens la glace ... et puis le froid aussi avant qu'elle n'arrive »

"This is something that everyone knows :"

NOM & PRÉNOM(S) : Jayne Lewis♦ DATE DE NAISSANCE ET AGE : Je suis née un 13 Mai , ce qui me fait 23 ans ♦ ORIGINE(S) : Anglaise ♦ EMPLOI ET/OU ETUDE(S) : Je suis à la recherche d'un peu de tout et presque n'importe quoi; travail ou études ♦ STATUT : Célibataire

CHAPTER ONE ♦ "Because we all lived in a fairytale."

A L'EPOQUE TU ÉTAIS : La petite fille aux allumettes ♦ LE CONTE : La petite fille aux allumettes ♦ TON RÔLE DANS L'HISTOIRE : Celui de la petite fille si pauvre qu'elle tente de vendre des allumettes aux passants le soir du réveillon de noël ♦ DE QUEL COTE ES-TU ? : Le bien ♦ TON DERNIER SOUVENIR : La caresse du froid sur mes joues, mes pieds, le souvenir de la petite mais douce chaleur d'une allumette juste craquée et cette sensation de me sentir partir je ne sais où.





C'était l'hiver. Il faisait évidemment froid. Très froid. Ce jour-là, c'était d'ailleurs la veille de Noël. Les habitants du village se préparaient encore à réveillonner en famille. Les rues, bien qu'habituellement tranquille, regorgeaient de monde. Il y avait des gens qui chantaient, certains ne faisaient que passer par là pour rentrer dans leur doux foyer, mais d'autre faisaient encore des achats de cadeaux ou de nourriture pour leur repas du soir. Aucun de ces passants ne m'a pourtant acheté d'allumettes. Tu vas voir, ma mère disait, ils vont t'acheter des allumettes sinon sans ça comment allumeront-ils le feu de leur cheminée ou le poêle qui sert à réchauffer leur nourriture. Moi évidemment je l'avais cru. Oui, car cela me semblait logique que pour allumer un feu, l'élément essentiel, hormis le bois, était des allumettes. Seulement ma logique n'était visiblement pas partagée par les habitants de mon village, qui ne faisaient même pas attention à moi. Oh bien sûr il y a eu deux ou trois regards qui c'étaient posés sur moi, mais personne ne s'est arrêté pour m'acheter ne serait-ce que pour me donner par bonté un petits sous. Ils étaient tous certainement trop occupé à penser à la chaleur qu'ils allaient ressentir dès qu'il franchirait le pas de leur porte, au repas qui était peut-être déjà sur la table, au sapin de Noël bien décoré, aux petits gâteaux et aux petites friandises spéciales Noël qu'ils allaient manger à la fin de leur repas copieux, pour faire attention à une pauvresse vêtue de haillons sans même une paire de chaussons trop grands pour elle. J'ai tout de même finis par me résigner à vouloir vendre ces fameuses allumettes. Le vent, le froid, la neige eux étaient toujours là. Cependant, je me suis tout de même assit dans une ruelle. Pendant un court instant j'ai cru que cette petite ruelle allait me protéger du vent si ce n'est du froid. Mais j'étais tout simplement épuisée, mes pieds ne pouvaient plus me transporter ailleurs que cette petite ruelle. Je grelottais, tentais tant bien que mal de me réchauffer en frottant mes mains les unes contre les autres, de recouvrir mes pieds et le reste de mon corps par ma robe et ma cape trouée. Rien de tout cela n'a fonctionné. J'étais toujours aussi gelée, même plus que je ne l'étais lorsque cette journée a commencé. La seule chose qui a fonctionné, même si cela n'a pas été aussi intense que je ne l'aurai souhaité, c'est la chaleur produite par mes allumettes en flamme. Je n'ai d'abord pas voulu les craquer, puis la tentation et le désir de ressentir ne serait-ce que la moindre petite chaleur ont été plus forts que ma volonté. Aussi, j'ai commencé à en craquer une puis une autre et encore un autre pour ne finir qu'avec une seule et unique allumette. A ce moment-là, je n'avais pas la force de me relever et de faire le chemin qui conduit dans mon petit chez moi pieds nus dans la neige. Alors, avant de craquer la dernière allumette en ma possession, je fus prise d'une sorte de désespoir et d'une grande tristesse. Je doutais qu'après la dernière sensation de chaleur provoquée par ce morceau de bois préalablement frotté contre un pavé, le froid allait avoir raison de moi et de ma misérable vie. Je me doutais que j'allais mourir dans cette petite ruelle de mon village, juste à côté d'un chemin où passaient encore quelques âmes bien au chaud dans leurs vêtements d'hiver sans que celles-ci ne remarque quoi que ce soit. J'ai donc craqué cette allumette, qui contrairement et étrangement aux autres à brûler un peu plus longtemps. J'ai fermé mes yeux, comme si j'allais m'endormir sur cet amas de paille qu'est mon lit et ai pensé fort à la chaleur que j'aurai ressentie si j'étais dans une de ces maisons chauffée par un feu de cheminée. Peu à peu le noir commençait à effacer cette pensée. C'était réellement comme si je m'endormais. Ce noir me rendit inconsciente de ce qu'il se passait autour de moi. J'étais comme ailleurs.


J'étais tellement loin et froide, que je n'ai pas entendu les passants qui s'étaient arrêtés pour vérifier si j'étais encore en vie. Eux n’avaient pas ressentis le moindre pouls et en vue de ma tenue vestimentaire, ils en avaient conclu que j'étais morte de froid. Si seulement j'avais su que quelqu'un se serait arrêté uniquement pour voir si j'étais décédée, j'aurais pu me faire passer pour morte pour attirer leur attention et leur vendre mes fichus allumettes. Mais non je n'y ai pas pensé et à vrai dire je n'y aurais certainement pas pensé, car j'avais l'air suffisamment misérable habillé comme je l'étais. Les personnes qui avaient enfin osé s'arrêter pour moi étaient encore en train de regarder mon pauvre petit corps, lorsque je me suis sentie partir. Lorsque j'ai ouvert les yeux, contrairement à ce que j'ai pu penser et imaginé, j'ai eu l'incroyable surprise de me trouver dans un lit. Un véritable lit, avec drap, couverture et oreiller, dans une petite maison de bois chauffée grâce à un feu de cheminée. "Où suis-je ?" " Suis-je morte, est-ce là ma vie après la mort ?" ai-je alors pensé.

Je n'étais pas décédée. Je n'étais pas dans une quelconque autre vie post-mortem. J'étais belle et bien en vie, sans trop savoir comment cela était possible. Toutefois, ravie, bien qu'il y a apparemment quelques heures de cela (il faisait désormais jour) j'étais prête accepter la fin, j'avais tout de même peur de sortir de ce lit, d'aller explorer la maison, même de demander si quelqu'un était là. Ma paralysie partie, quelques longs moments plus tard, c'est ce que je fis. Et c'est le mystère c'est alors épaissit encore plus. Personne ne se trouvait dans la maison ou aux alentours. Rien que du vide et de la verdure. Mais pourquoi et surtout qui m'avait amené ici ? Qui avait deviné que je n'étais pas morte, qui m'avait sauvé la vie ? Malgré ces questions sans réponses, j'ai vite compris que j'étais chanceuse d'être encore de ce monde. J'ai donc saisit cette chance et commencé une toute nouvelle vie dans cette petite maison de bois au milieu de la verdure.

CHAPTER TWO ♦ "now, we are trapped in a curse..."

Dans ce monde sans la moindre magie, qui m'est inconnu sans l'être réellement, ma vie n'a pas réellement changé. Je suis toujours pauvre, toujours aussi seule dans une maison qui est la mienne sans être ma propriété. L'inconnu est toujours aussi présent dans mon esprit. Je ne sais toujours pas comment j'ai pu me retrouver dans cette demeure, comment j'ai survécu au froid glacial de l'hiver, je ne sais toujours pas qui m'a sauvé et pourquoi. La seule chose qui ne m'est pas inconnue est le fait que je ne redoute plus le froid comme avant. Mais comme avant quoi au juste ? Parfois lorsque mes pensées se perdent dans mes souvenirs, il arrive que tout devienne noir comme si de dont j'essayais de me rappeler c'était produit il y a trop longtemps pour que ma mémoire soit claire comme de l'eau de roche. Comme cela est souvent fréquent avec les souvenirs, j'imagine que ce n'est pas trop grave de ne pas me rappeler de certaines choses. De toute façon cela ne m'inquiète pas plus que cela, sinon j'imagine qu'à force de cogiter, mon cerveau finira par trouver la clef des tiroirs qui renferment ces images occultées. Si, contrairement à moi, vous avez un de ces clefs, vous remarquerez certainement dans mes souvenirs que ma vie actuelle n'est plus la même au niveau social. Avant les seules personnes que je côtoyais régulièrement étaient ma mère, lorsqu'elle était encore en vie et cet autre vendeur de je ne sais plus trop quoi ; une sorte de collègue mendiant. Maintenant j'ai d'autres "collègues" un peu dans le même genre que le précédent, à la différence qu'eux sont un peu plus comme des amis et non des connaissances. On ne se voit pas non plus tous les quatre matins, mais si l'un de nous à besoin de quoi que ce soit les autres sont toujours là et ce à n'importe quel moment du jour et de la nuit. Malgré cette amitié, je suis la plupart du temps toujours toute seule, mais c'est la volonté de ne plus l'être aussi souvent qui m'a sans doute rapproché de mes amis. Vous qui savez tout (contrairement à moi et à mes camarades victimes de la malédiction qui n'avons même pas connaissance du fait que nous ne savons rien contrairement à vous), vous remarquerez donc en ouvrant les tiroirs de ma commode à souvenirs, que "la petite fille aux allumettes" actuelle, de votre fait, est désormais une jeune femme, certes timide, mais qui va vers les autres, qui cherche un emploi stable, qui aimerait faire des études pour accéder plus aisément à celui-ci et ainsi avoir une vie paisible dans cette magnifique ville qu'est Taleville.

"You and no one else."

TU ES OFFICIELLEMENT ACCEPTE A TALEVILLE ♦ "tu peux passer ton chemin cher ami."