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 La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2

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Taleville
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MessageSujet: La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2   La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2 EmptyLun 23 Juil - 12:20


Cendrillon vit des jours heureux, blottie contre son prince charmant dans son royaume. Elle a une vie de princesse, c'est le moins qu'on puisse dire. Cependant, Anastasie a de la rancœur ! Sa demi-soeur, qui n'était qu'une vulgaire souillon est devenue une princesse. Et ça, hors de question de l'accepter ! Décidant de se venger, elle envoie une lettre à sa sœur, demandant de se rencontrer dans la forêt pour soit-disant s'excuser de son comportement ... Mais la finalité en est tout autre. Cependant, ce que les sœurs ne savent point, c'est qu'un loup rôde dans les bois ...

▬ Rosie commencera, suivie de Nina et le tour sera conclu par Spencer. N'oubliez pas que vous êtes dans le monde des contes, donc pas de Rosie, Nina, et Spencer mais plutôt Anastasie, Cendrillon et le Loup.
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MessageSujet: Re: La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2   La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2 EmptyLun 23 Juil - 13:48

Au manoir, les murs tremblaient, les casseroles grinçaient et les statues, si elles avaient été vivantes, seraient sans nul doute en train de se boucher les oreilles. Anastasie et Javotte chantaient. Leurs vies ne s’étaient pas arrêtées au départ de Cendrillon, non. Mais son absence mettait un vide, un grand vide. Ce matin encore Anastasie avait sonné la cloche pour que la souillon lui apporte son petit déjeuner au lit. Mais rien, personne. Seulement Javotte qui était venue tambouriner à sa porte pour lui dire de lever ses grosses fesses et d’aller préparer son casse-croûte toute seule. Cette souillon de Cendrillon. Elle n’était finalement pas inutile quand elle était encore là. Maintenant c’était sans doute à elle qu’on apportait le petit-déjeuner au lit. A elle, et à son prince charmant. Anastasie déglutit à cette simple pensée, et ravala difficilement sa salive. Elle enleva la flûte de ses lèvres et s’étouffa. Javotte se mit à râler et à lui taper dans le dos tandis que leur mère soupirait d’un air dépité. La répétition se passait mal, comme toujours. C’était médiocre.

« Tu l’as encore fait exprès ! » hurla Javotte en secouant Anastasie qui devenait blême. « Mais non ! Lâche-moi ! » répondit la rouquine en griffant sa sœur au visage. La bagarre dura jusqu’à ce que leur mère les réprimande. Devant un ton aussi dur et froid, les filles ne ripostaient jamais. Elles reprirent là où elles s’étaient arrêtées, ce qui finit de convaincre Lucifer, leur chat, à quitter la pièce. S’il avait été doté de paroles, il aurait dit que ses oreilles se mettaient à saigner. Javotte n’était pas prête d’être une chanteuse de renommée, et encore moins Anastasie d’être une flûtiste professionnelle. Tandis qu’elle jouait de son instrument, ses pensées n’étaient pas à la musique. Le regard perdu sur les partitions, elle songeait à Cendrillon. Cette misérable était devenue une princesse. Ce torchon avait conquit le cœur du prince. Son prince, à elle. Anastasie laissa couler une larme sur sa joue, sans chercher à l’essuyer, de peur de se faire réprimander si elle arrêtait de nouveau de jouer.

Cendrillon. Elle n’avait pas le droit d’être heureuse. Pourquoi toutes ses pimbêches finissaient mariées à des princes ? Pourquoi Anastasie, comme d’autres, avaient le mauvais rôle ? C’était insupportable de l’imaginer dans les bras de celui qu’elle aimait. C’était trop dur de savoir qu’il l’aimait. Elle. Cette souillon de Cendrillon.

Le soleil commençait à se coucher. C’était bientôt l’heure. La veille, Anastasie avait écrit une lettre à Cendrillon. « Ma chère Cendrillon. Tu trouveras sans doute mes mots maladroits, mais ils ne sont pas dénués de sincérité. » Premier mensonge. « J’ai été bête, aveuglée par la jalousie. Je regrette. Je t’ai fait du tort, du mal, et maintenant j’ai des remords. » Foutaises. « Tu es une bonne personne et je suis heureuse pour toi. Tu mérites le bonheur. Tu le mérites. » Tout ce qu’elle méritait en vérité, c’était le bûcher. « Je suis consciente qu’une simple lettre ne pardonnera pas tous mes pêchés. Je voudrais te parler, en face à face, et m’excuser. » Dans ses rêves. « Retrouve moi demain soir dans la forêt. J’ai tant de choses à dire à ma demi-sœur. Tendresse, Anastasie. » Dans ses fesses la tendresse.

La nuit était tombée. Depuis sa chambre, Anastasie entendait les ronflements bruyants de sa sœur. C’était le moment ou jamais. Sur la pointe des pieds, la rouquine enfila un long manteau par-dessus sa robe de chambre et laissa son bonnet traîner au sol. Elle n’en aurait pas besoin. Elle plaqua son oreille sur la porte de la chambre de sa mère et jeta un œil à l’intérieur par le trou de la serrure. Il n’y avait pas de bruits et c’était le noir complet. Parfait. Elle descendit en trombe des escaliers tout en faisant le moins de bruit possible et sortit. Dehors, elle marchait d’un pas pressé. Elle regardait nerveusement à droite à gauche pour s’assurer que personne ne l’avait vue. Si par malheur quelqu’un l’apercevait, elle n’aurait aucun alibi. Car ce soir, elle avait bien l’intention de se venger.

Anastasie arriva bientôt à la lisière de la forêt. Elle s’enfonça un peu plus dedans, marquant quelques arbres avec un petit couteau. Elle n’avait pas l’intention de l’utiliser contre Cendrillon. Elle n’était pas une meurtrière. Son plan était tout autre. Elle perdrait Cendrillon dans la forêt. Elle la laisserait croupir ici, alors qu’elle, elle s’échapperait en suivant les marques qu’elle laissait sur les arbres. Fièrement, elle se félicita d’être aussi maligne parfois. Nul ne savait ce qu’il y avait dans les bois. Des bêtes féroces, des animaux sauvages. Personne n’y était à l’abri. C’était indéniable. Avec un peu de chance, Cendrillon se ferait dévorer cette nuit. Quant à Anastasie, elle rentrerait saine et sauve et se recoucherait, comme si de rien n’était. Le prince sera triste mais, il se retrouvera bien vite une épouse. Et Anastasie, elle, sera bien présente. Les prétendantes n’avaient qu’à bien se tenir. La tornade rousse arrivait pour se venger.
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Nina C. Thompson
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MessageSujet: Re: La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2   La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2 EmptyMar 24 Juil - 14:36



Comme chaque matin, Cendrillon était réveillée par ses femmes de chambre qui venait l’aider à se préparer. Elle avait énormément de mal à s’habituer à cela, mais, au fil des jours, elle était arrivée à les dérider et elle pouvait enfin rigoler avec elles, c’était un bon début. Puis, comme chaque matin, elle déjeunait avec son beau père qui lui racontait ses histoires d’antan et elle, elle le regardait avec ce regard émerveillait dont elle était la seule à avoir. Elle adorait l’entendre parler de ses batailles, de ses victoires, elle avait l’impression de retrouver en lui le compteur d’histoire qu’avait pu être son père lorsqu’elle était petite fille. Sa dame de compagnie venait ensuite la chercher pour lui lire les taches qu’elle devait accomplir et qu’elle trouvait de plus en plus ennuyeuse. Elle devait choisir entre deux couleurs de serviette, ou choisir les gouts d’un gâteau pour une future réception … Elle se sentait inutile, mais elle tentait tout de même de paraitre intéresser. Heureusement, aujourd’hui on lui permettait de toucher aux fleurs du château, enfin une tache qui lui plaisait. « Majesté, excusez-moi de vous déranger à nouveau … » Cendrillon, un bouquet de roses dans les bras, se tourna pour faire face à ce petit garçon, aux joues rouges et au regard innocent, qui lui apportait son courrier chaque matin. Elle pouvait lire sur son visage sa maladresse et son anxiété de se retrouver devant une personne royale, ce qui la rendait mal à l’aise à son tour. Elle n’était que très peu différente de lui, il y a encore quelques jours, et ce nouveau statut n’avait pas changé ses manières, au grand malheur de sa dame de compagnie qui tournait de l’œil à chaque fois qu’elle en venait à salir sa robe pour cueillir des fleurs, comme aujourd’hui par exemple.

« Timothée, ne t’ai-je pas déjà demandé d’arrêter de m’appeler Majesté ? Pour toi, ce sera Cendrillon. Qu’as-tu pour moi, aujourd’hui ? » Un sourire se dessina sur son visage, que la jeune femme lui rendit aussitôt, et elle le vit fouiller dans sa sacoche où un bric à brac de lettres s’y trouvait. Elle se demandait encore comment il arrivait à retrouver ses affaires, et elle ne cessait d’être admirative à chaque fois qu’il en sortait une, victorieux. « Maj … Cendrillon, voici votre lettre » La bonne humeur et la gaité de Cendrillon disparurent lorsqu’elle put lire l’adresse de l’expéditeur. Qu’allait-elle apprendre dans cette lettre ? Elle se demande s’il était judicieux d’ouvrir cette enveloppe en connaissant la méchanceté de sa belle mère.

C’est le regard anxieux de Timothée qui la fit revenir sur terre, et elle tenta de lui offrir un sourire qu’elle voulait rassurant.
« Ce n’est rien Timmy. » Elle lui tendit le bouquet de fleurs fraichement cueillit « Je sais de sources sûres que ta maman adore les fleurs », comment le savait-elle ? Cette personne n’est autre que la décoratrice royale et elle avait tendance à mettre un peu trop de fleurs, heureusement, personne n’est allergique au pollen à ce jour. « J’aimerais que tu lui donnes ça de ma part. ». Le jeune garçon sauta de joie à cette nouvelle et tendit les bras pour recevoir le cadeau avant de partir, joyeux, vers la sortie. Il était tellement bon de voir qu’il existait encore de la joie dans ce monde. « Majesté, vous sentez-vous bien ? » Sa dame de compagnie venait de la rejoindre mais Cendrillon ne lui accorda aucun regard, cette lettre ayant toute son attention. « J’aimerais me retirer dans mes appartements, Ariette. » La jeune femme put voir que sa nouvelle façon de s’exprimer plaisait à sa la vieille femme qui ne cessait de lui faire comprendre « A la cour, on ne parle pas comme une paysanne ».

Une fois dans sa chambre, Cendrillon prit place au bureau souvent utilisé par son époux, et ouvrit délicatement, l’enveloppe, de peur qu’un sort éclate. Cela fait, elle put voir que la lettre provenait de sa demi-sœur, Anastasie, et ce qu’elle lut lui fit chaud au cœur. La jeune femme tenta de calmer les battements de son cœur dont l’allure avait augmenté, et posa une main sur sa poitrine, émue de ce qu’elle venait de lire. Depuis sa tendre enfance, elle n’avait cessé de rêver d’un moment comme celui-ci et lire ces quelques mots la combler de joie. « Cendrillon ? » La jeune femme sursauta, frôlant une crise cardiaque. Elle se tourna vers l’homme de sa vie, qui n’était pas censé être là et qui venait de la prendre par surprise, puis se leva et plongea dans ses bras. Sa marraine la fée avait vu juste, la vie lui souriait enfin. « Regardes, Anastasie vient de m’envoyer cette lettre » La jeune princesse lui tendit le bout de papier et le regarda changer d’expression au fil de sa lecture. « Quelque chose ne tourne pas rond » Il la regarda dans les yeux, anxieux, voir inquiet par cette nouvelle. « Mais je vois bien que tu es heureuse de cette nouvelle, je vais donc demander à Ariette de t’accompagner. » « Non, non, non ! Elle veut me voir, moi, seulement moi ! Je te promets de faire attention ! » Elle déposa ensuite ses lèvres sur les siennes et lui fit ce regard de chien battu dont elle seule avait le don. Et elle gagna cette première victoire, même s’il lui promit que si elle n’était pas revenue à l’heure choisie, il fouillerait ciel et terre pour la retrouver.

C’est donc une cape emmitouflé dans une cape qu’elle embrassa une dernière fois son mari avant de prendre le chemin de la foret. Elle savait qu’il allait la suivre du regard jusqu’à ce qu’il ne la voit plus, et cela la rassurer. Et puis … elle allait peut être enfin avec une vraie sœur.


Dernière édition par Nina C. Thompson le Ven 28 Sep - 14:55, édité 3 fois
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Spencer L. Weber
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MessageSujet: Re: La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2   La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2 EmptyMar 24 Juil - 15:48


Mais qui a peur du grand méchant loup ?


Elizabeth.

Son regard traversa la forêt pour se poser sur un mur de pierre. Un mur de pierre, sans doute le château d'une autre petite princesse. Louis n'avait aucune idée d'où il était. De quelle partie du royaume son pelage s'était plus à s'aventurer. Sa meute était repartis par le nord, attendant tranquillement les ordres de sa majesté. En ce moment, on avait l'impression que le bonheur régnait un peu partout. C'était lamentable. Le bonheur, ça n'existe pas. C'est une illusion, un rêve éveillé qui vous tue lorsque vous tomber enfin face à la vérité. Réajustant sa chemise et rajoutant son manteau de fourrure sur le dos, Louis sortie de la forêt un moment. Il était sous sa forme humaine, mais son manteau en disait long. Désormais sous les ordres de notre cher Reine, il voyageait de village en village, de forêt en forêt. La nuit derrière fut calme, il n'avait massacré aucun village, n'avait mangé aucun abruti qui s'était aventuré dans la forêt. Oh non. Mais maintenant, il sentait monter en lui la faim. La douce et belle sensation de la faim et de ce vide dans le creux de son ventre. Il se lécha les doigts alors qu'il suivait une route qui traversait la forêt. Du sang s'était déposé sur ses mains. Ce n'est pas parce qu'il n'avait tué aucun homme qu'il n'avait pas pris en course un lièvre et un renard qui se baladait dans le coin. Mais c'était il y a des heures. Un petit apéritif. Rien de plus.

Il s'essuya contre un morceau de sa chemise qui dépassait. Un moment, il avait l'impression que quelqu'un le surveillait. Qu'on le regardait au loin. De ses yeux il balayât le bois qui l'entourait et il comprit bien vite que tout ceci n'était que son imagination. Rien ne lui échapper. Personne n'échapper au regard perçant de Louis. Sans doute les morceaux de son rêve empiété encore sur la réalité. Triste rêve qui l'avait réveillé alors qu'il s'était fait une place dans un coin tranquille de la forêt. Elle dansait, la belle Elizabeth. Elle dansait, bougeait devant lui en lui envoyant ce genre de regard qui veut tout dire et qui vous attire comme une marionnette. Mais avant qu'elle se décide à poser ses lèvres sur les siennes, il l'avait dévorée. Il revoyait les images dans sa tête. On n'efface jamais un premier amour, c'était tellement con. Il s'arrêta un moment, le bruit d'une calèche plus loin le sorti de ses pensées. En voilà une belle chose. Un homme avec sa petite fille. Sans doute rentraient-ils ou fuyaient-ils quelque chose. Restant au beau milieu de la route, Louis attendit que l'homme réclame que ses chevaux se stoppe. Mais à quelque mètre, alors qu'il tentait de contrôler ses chevaux qui d'un seul coup semblaient bien agités, la calèche s'enfonça dans la forêt s'arrêtant enfin à quelques mètres.

« - Tous les mêmes. Bande de froussard. »

Louis riait de la réaction des stupides chevaux avant de rejoindre la calèche. La jeune fille était descendue, visiblement elle tentait de récupérer des affaires personnelles qui étaient tombés durant l'arrêt quant au vielle homme, il essayait de calmer les chevaux. Le sourire toujours aux lèvres, Louis fit mine d'aider la demoiselle qui s'arrêta net et alla se cacher derrière son père. Il haussa les épaules, ne comprenant pas du tout la réaction de la jeune demoiselle.

« - Qui êtes-vous ? » Louis se releva, jouant avec ce qui semblait être une pelotte de laine qu'il passait d'une main à l'autre, tout en avançant vers le père, petit à petit.

« - Question. Seriez-vous prêt à sacrifier votre vie pour celle de votre fille ? » L'homme lança un regard furieux à Louis, alors que sa fille, cachait derrière lui, regardait Louis avait inquiétude. « - Je prends ça pour un oui donc. » Louis s'appuya contre la calèche un moment, puis sortie une dague et coupa les cordes qui maintenaient les chevaux. Les deux bêtes partirent à toute vitesse alors que le père et sa fille reculèrent nerveusement.

« - Ce sont mes chevaux ! » hurla celui-ci.

« - Oh, je ne suis pas fan des chevaux. Je dirais que ça manque de gout. » Ce n'était désormais plus de l'inquiétude, mais de la peur qui terrifiait la demoiselle derrière son cher père. Celui prit alors une position de défense. Tellement inutile. Louis baya. Le souci pour lui c'était qu'il dormait toute la journée et que quand la nuit n'allait plus tarder, il était tout conscient.

« - Bon, Je vous laisse cinq minutes d'avance. Si je vous trouve en premier, j'épargne votre fille. Mais si je la trouve avant vous. Je la dévore. » Il accentua bien sur le mode "dévorer." puis il secoua négativement la tête. « - La nuit ne va pas tarder, vous devriez vous dépêcher. » Il se retourna et retira son manteau en fourrure, dévoilant sa chemise ensanglanté. Il attrapa une pomme et alors qu'il croqua celle-ci, il entendit le père et la jeune fille partirent en courant.

♦♦♦

Il déchiqueta un autre morceau, mâchant rapidement la chaire de sa proie. Voilà une bonne demi-heure qu'il avalait sa victime, petit à petit. C'était promis, demain il reprendrait la route. Mais il avait encore le temps pour ça. En attendant, il se régalait et savourait chaque morceau. Un os craqua sous sa mâchoire, d'une patte il retenait la tête de la jeune fille et de l'autre, il terminait de manger son abdomen. C'est alors qu'une odeur lui caressa le nez. Quelqu'un s'était aventuré dans la forêt. Il sentait une odeur de parfum. Doucement il posa le reste du corps qu'il dévora, pour suivre cette odeur. Une nouvelle proie ? Possible, la jeune fille n'était qu'un vulgaire casse-croûte et depuis que Louis était un loup, il ne cessait d'avoir de plus en plus faim. Il l'aperçu alors. Une jeune femme. Des cheveux presque rouges. Etonnant. Mais il avait une toute autre manière d'approcher les femmes. Après tout l'homme avait sa manière de satisfaire un certain plaisir. Il la suivi, de loin. Il ne pouvait pas reprendre sa forme humaine pour le moment, ces vêtements étaient posés plus loin près de la calèche. Il irait les chercher, au moment voulu.
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MessageSujet: Re: La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2   La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2 EmptySam 25 Aoû - 14:04

Anastasie avait eu la brillante idée d’écrire une lettre à la nouvelle princesse du royaume, sa demi-sœur Cendrillon. Quiconque ne connaissait pas la rouquine aurait pu penser qu’elle était une femme désolée, qui ne cherchait qu’à se racheter pour tout le mal et le tort qu’elle lui avait causé. Du temps où Cendrillon n’était encore qu’une souillon, ses demi-sœurs étaient abominables avec elle et lui menait la vie dure, sans pitié. Ainsi, la lettre d’excuses adressée à cette nouvelle Cendrillon était pleine de remords et de tendresse. Mais la réalité était tout autre. Anastasie voulait se venger. Mais comme on dit, la vengeance est un plat qui se mange froid.

Anastasie avait suivi le dicton à la lettre. Elle avait été patiente. Elle avait élaboré un plan, et il prenait forme ce soir, dans la forêt. Quel meilleur endroit pour y perdre quelqu’un ? Peut-être était-ce un peu cliché, mais Anastasie était sûre que ça marcherait, et qu’elle n’aurait plus Cendrillon dans les pattes. Cendrillon par ci, Cendrillon par là. Elle lui ruinait sa vie. Cela devait finir. Pourquoi serait-ce toujours les mêmes qui auraient droit aux belles et heureuses fins ? Pourquoi serait-ce Anastasie, et Javotte, les laissées-pour-compte dans cette histoire. Non, c’était intolérable. Anastasie avait droit à son conte de fées.

Elle attendait dans les bois depuis plusieurs minutes maintenant. Elle attendait Cendrillon. Cette dernière avait dû recevoir la lettre, et accepter de la rencontrer. C’était Cendrillon après tout. Elle était trop bonne pour refuser, surtout si Anastasie promettait de s’excuser. La princesse devait sans doute imaginer qu’elles repartiraient toutes deux sur de bonnes bases, qu’elles deviendraient de véritables sœurs. Jamais ! Anastasie avait une sœur, Javotte, et personne d’autre. Il y avait toujours eu Javotte et il y aurait toujours Javotte. Cendrillon n’était rien pour elles, elle n’était pas leur famille.

Famille… Si seulement il ne s’agissait que de ça. Le soleil était couché depuis des heures maintenant. Emmitouflée dans son long manteau, Anastasie soupirait en plantant son couteau dans l’écorce des arbres. D’entre ses lèvres s’échappait des bouffées d’air, rendues visibles par le froid et le vent. C’était une belle douce et calme nuit. Mais elle ne le resterait pas. Néanmoins, pas pour Cendrillon. Anastasie en faisait le serment. Soudain, elle fit son apparition. Entre les arbres, habillée d’une cape de velours royal, Cendrillon se montra.

« Tu es venue… » souffla Anastasie, mimant la surprise agréable, mêlée à l’excitation. Enfin. Enfin elle aurait sa revanche. « Me pardonnes-tu Cendrillon ? » demanda la rouquine, donnant de la tristesse et de la supplication à sa voix. Son petit canif toujours caché derrière son dos, elle le glissa discrètement dans la poche de son manteau, et avança de quelques pas. Elle repensa au mariage de sa demi-sœur avec le frère pour faire monter les larmes, elle repensa à de mauvais souvenirs enfouis. Il y en avait tellement. Des images lui revinrent en mémoire, Javotte en pleur, leur mère au regard dur. Bientôt les yeux d’Anastasie s’embuèrent de larmes. C’était gagné, avec ça, elle aurait Cendrillon et sa pitié.

Mais Anastasie n’avait pas tout prévu. Il y avait quelque chose qui ne lui avait pas traversé l’esprit, et qui mettait tout son plan en péril. Les bois. Les bois, elle savait qu’ils étaient très dangereux la nuit. Elle l’avait pris en compte, s’en était réjouie pour piéger Cendrillon. Mais elle n’avait pas assez réfléchi et avait oublié qu’elle aussi, y serait pendant la nuit. Elle aussi, serait en danger. Et si elle ne se dépêchait pas, il n’y aurait pas une perdue ce soir-là, mais bien deux. Perdues, ou dévorées. Lorsqu’elle entendit des craquements sourds provenant de derrière les arbres, et un souffle chaud et rauque, Anastasie se figea, immobilisée par la peur.

« Tu as entendu ?! » chuchota-t-elle, terrifiée. Que fallait-il faire maintenant ? Frapper Cendrillon sur la tête avec une grosse branche et partir en courant sans perdre de temps ? Tout son plan devait être remis en question. Il n’était plus possible de bavarder gentiment, faisant semblant, tout en enfonçant Cendrillon un peu plus dans la forêt et mieux s’enfuir après, prétextant avoir besoin de faire pipi derrière un buisson. Non, le temps pressait. Il y avait toutes sortes d’animaux dans la forêt. Ils n’avaient pas la réputation d’être inoffensifs, hélas, c’était bien dans un sens, mais moins dans l’autre. Que fallait-il faire ? Le temps pressait. L'air commençait à l'oppresser, et elle avait comme l'impression que ça sentait... le sang.
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Nina C. Thompson
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MessageSujet: Re: La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2   La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2 EmptySam 22 Sep - 15:13



Le plus beau jour de sa vie avait été le jour où elle avait dis oui à l’homme qu’elle aimait plus que tout au monde et qui la rendait heureuse jour après jour, malgré cette malédiction qui se faisait sentir au dessus de leur tête mais qui n’avait pas encore décidé de les toucher. Mais la jeune princesse avait dans l’idée que cette soirée allait, elle aussi, être gravée à jamais dans sa mémoire.
En effet, elle s’enfonçait un peu plus chaque minute dans les bois pour rejoindre sa demi-sœur Anastasie qui lui avait demandé un rendez-vous privé pour s’excuser de ses actes passés. Cendrillon avait été tellement heureuse d’apprendre cette nouvelle qu’elle n’avait pu renoncer à aller la voir, même si la forêt était peu certaine en pleine nuit. L’un de ses souhaits les plus anciens allait-il se réaliser ? Elle qui avait, toute sa jeune vie, rêvé d’avoir une réelle famille, elle avait à présent un époux et peut être des sœurs.
Dans son fort intérieur, elle essayait déjà d’oublier le mal et la méchanceté qu’elle avait reçus tout au long de son enfance et son adolescence. Si Anastasie faisait le premier pas et prenait sur elle pour se faire pardonner, la jeune femme devait faire de même pour se montrer à la hauteur de la jolie rouquine.

La panique prit tout de même le pas sur son bonheur lorsqu’elle sentit une présence la suivre, sans pouvoir dire ce que c’était. La forêt, elle l’avait traversé de nombreuses fois lorsqu’elle devait se rendre au marché acheter de nouveaux tissus pour ses demi-sœurs ou simplement pour faire les courses. Étant le chemin le plus rapide d’un endroit à l’autre, elle le connaissait comme sa poche depuis ses dix ans. Mais elle n’avait encore jamais tenté d’y aller la nuit, et l’angoisse de s’y perdre et de ne jamais en ressortir commencer à être omniprésente.
Mais le jeu en valait la chandelle, et il était hors de question qu’elle rebrousse chemin pour rentrer au chaud dans sa nouvelle demeure alors qu’Anastasie l’attendait patiemment. Elle ne devait pas laisser s’envoler sa chance, elle en avait qu’une et elle devait aller jusqu’au bout.

Cendrillon fut donc rassurée lorsqu’elle aperçue au loin sa demi-sœur, et ne pu s’empêcher de lui offrir un sourire angélique, à la fois soulagée et contente de la voir. Elles allaient enfin pouvoir construire ensemble une fin heureuse, elles la méritaient l’une comme l’autre et elle voulait partager ses moments de bonheurs avec sa famille. Une bouffée d’air s’échappa de sa bouche, signifiant que la température devenait négative, lorsqu’elle prit la parole « Pourquoi ne serai-je pas venue à ta rencontre Anastasie. Après tout, tu es ma demi-sœur … Nous sommes liées. » Elle tenta ensuite de retrouver une respiration normale, tentant d’oublier cette ombre qui l’avait suivit jusqu’à sa rencontre avec la jeune femme. Elle se rapprocha de sa demi-sœur, lui offrant une accolade. Elle avait toujours rêvé jusqu’à aujourd’hui de prendre Anastasie dans ses bras, elle en avait maintenant la possibilité et elle en était heureuse. « Bien sûr que je te pardonne ! Je serai une mauvaise personne si je n’avais pas accepté cette proposition » Lorsqu’elle se recula, elle put voir des larmes naître dans les yeux de la jeune femme, ce qui eut dont de briser le cœur de la jeune Cendrillon avait toujours détesté voir les gens autours d’elle être triste, mais encore plus lorsque cela avait été une de ses demi-sœurs. Combien de fois s’était-elle mise au milieu du chemin de sa belle mère, prenant les coups au lieu d’elles ? Un nombre incalculable mais, malheureusement, ces dernières avaient, tout de même, étaient touchées par cette femme, rongée par la méchanceté. « Non ne pleurs pas Anastasie. Je m’excuse de ne pas avoir été présente ces derniers jours, mais je vous promets, à Javotte et toi, d’être plus présente à vos côtés. »

Puis la situation prit une tournure non-attendue lorsque des bruits se firent plus angoissants autours d’elles. Avaient-elles raisons, l’une comme l’autre, d’avoir peur ? Avaient-elles le temps de rebrousser chemin jusqu’à une maison pour se mettre à l’abri ? Malheureusement, les pas se rapprochaient de plus en plus et Cendrillon attrapa la main de sa demi-sœur, prête à fuir et à l’entrainer avec elle. « J’ai bien entendu … Nous n’aurions pas du venir seule, du moins, pas à une heure aussi avancée dans la nuit ».


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MessageSujet: Re: La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2   La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2 EmptyDim 11 Nov - 10:23

« Tu as entendu ?! » la jeune femme semblait terrifiée. Elle venait de rejoindre une autre demoiselle dans les abîmes profonds de la forêt. Etaient-elles idiotes ? N'avaient-elles aucune idée de ce que parfois la forêt habitait ? Il n'y avait pas que Louis ici-bas, il y avait également d'autre créateur, d'autre prédateur. Tout en se léchant la patte, Louis avancait, il faisait le tour des deux jeunes femmes sans qu'elles ne s'en aperçoivent. Il les regardait sous tous les angles, regardant comment elles étaient faites, ses oreilles captant chaque morceau de leurs conversations. Il ne mit pas longtemps à comprendre dans quel domaine il était et qui elles étaient. Cendrillon et sa demi-soeur, quel exploit de les voir toute deux ensembles. Il n'était pas stupide, bien au contraire. Il connaissait parfaitement les histoires et les royaumes que peuplé ses terres. Ainsi, Cendrillon avec épouséeson prince. Encore une nouvelle qui risquait de mettre en colère la méchante Reine.

D'ailleurs, en pensant à elle, il se rappela soudain ce pourquoi il avait pris la route. Un pari avait été lancé. Le chemin de la méchante Reine avait croisé un pauvre chasseur. Elle ne comprenait pas ses gens suicidaires qui restaient en plein milieu de la route. Si ces gens voulaient mourir, alors Louis pouvait en faire une proie. Une journée d'avance, mais voilà que Louis s'était attardée sur un père et sa fille, comblant la faim qui le travaillait depuis quelques jours. Voir désormais Anastasie et Cendrillon dans le fond de la forêt le pousser à être curieux. Il ne savait pas du tout ce que la Reine penserait s'il s'amusait à jouer avec ces deux-là, mais une chose est sûre il ne pouvait pas les manger. Il ne pouvait pas les tuer. Du moins ni Cendrillon, ni sa soeur. Sauf s'il arrivait à séparer Anastasie de la jeune femme. Il est évident qu'on accusera un loup d'avoir tué la jeune femme, mais Cendrillon... On accuserait Louis sans aucun doute. Vu les morts qu'il laissait sur son passage et cela risquait d'ouvrir une guerre entre la contré de Cendrillon et celui de la Reine et ce n'était pas du tout ce que voulait la Reine. Il s'arrêta alors, alors qu'un loup tout de blanc vêtu, déposa un sac à ses pattes.

« J'ai bien entendu ... Nous n'aurions pas dû venir seule, du moins, pas à une heure aussi avancée dans la nuit ».

Il fit signe au loup blanc d'aller voir les deux jeunes femmes. D'apparaitre devant elle. De montrer ses crocs sans pour autant leurs sautaient dessus. Alors que le loup s'aventura doucement pour apparaitre devant les deux jeunes femmes, Louis lui s'habiller. Enfiler des vêtements pour cacher son corps nu. Il n'aurait pas l'air d'un prince, mais d'un simple habitant de royaume. Un chasseur. Le loup blanc montra ses crocs tout en faisant mine qu'il n'allait pas tarder à faire des deux jeunes femmes leurs proies. Il les effrayait... Jusqu'à ce qu'une flèche rentra dans la terre, à quelque centimètre du loup. Puis une autre, plus proche encore. Et le loup se retourna devant une forme humaine apparut de l'autre côté.

« - Aller, viens! » Louis apparut. Il rangea son arc et sortie une épée. Un frappa son épée contre le sol pour attirer le loup. Celui se mit à foncer sur Louis qui s'éloigna plus loin pour disparaitre aux yeux d'Anastasie et de Cendrillon. Voilà une belle excuse. Le compagnon de Louis aller reprendre la route tout en attendant que son maitre lui rattache le sac qu'il avait plus tôt apporté. Louis plaça alors son poignet sous la gueule de Loup, lui faisant digne de mordre. Ce que le Loup refusa. « - Sérieusement ? A l'épaule alors. » Et le loup sauta et mordit l'épaule de son maitre avant de disparaitre. Louis poussa un cri avant de se relever et de posa sa main sur sa blessure. Il courut ensuite vers les deux jeunes femmes. Faisant mine d'être en colère, il lâcha : « - Peut-on m'expliquer ce qu'une dame et sa servante font-elles en plein milieu de la forêt à une heure pareille ?! »s

En disant servante, il visait, bien entendu, Anastasie.
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MessageSujet: Re: La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2   La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2 EmptyVen 4 Jan - 2:51

Spoiler:

Un courant d’air frais fit frissonner Anastasie de la tête aux pieds, et rehaussa ses cheveux roux aux racines de son crâne. Le froid s’insinua jusque sous son manteau et lui mordit l’échine. La lune était pleine et étincelante de lumière cette nuit-là, mais le calme environnant n’était pas rassurant. On entendait seulement les hululements des chouettes et le courant d’un ruisseau non loin. Anastasie baissa la tête, simulant la honte face à Cendrillon, cherchant à l’attendrir. Cette souillon était comme un moucheron qu’elle s’apprêtait à emprisonner dans sa toile. Il était si facile de la berner, Cendrillon était tellement naïve !

Liées… C’était le mot qu’avait employé la princesse. Comme s’il y avait le moindre lien entre elles ! Le seul intérêt qu’Anastasie trouvait à Cendrillon était celui de laver le linge, faire la cuisine et le ménage. Rien d’autre. Il n’y avait aucun lien familial entre elles. Il n’y avait que des liens de haine, accrochés à leurs chevilles comme des chaînes, de lourds regrets à porter. Il n’y avait que ces chaînes là, rouillées par l’usure, prêtes à se détruire car Anastasie allait bientôt abandonner la princesse dans les bois, et elle sera libre, enfin ! Elle attendait ce moment depuis tellement longtemps.

Anastasie se força alors à sourire, mais le rictus ressembla plus à une grimace. Elle vit alors Cendrillon s’approcher, et recula d’un pas, méfiante. Sans qu’elle ne s’y attende le moins du monde, sa demi-sœur l’enlaça. Anastasie resta sans voix, les yeux grands ouverts. Elle n’avait jamais reçu d’accolade de la part de Cendrillon. Elle n’avait même jamais reçu d’accolade de toute sa vie, du tout, jamais. C’était une sensation vraiment étrange. Un picotement au cœur la prit, qu’elle reconnut comme de la reconnaissance mêlée à du dégoût. Mais elle se résigna, et ne bougea pas. Elle n’enlaça même pas Cendrillon, laissant ses bras pendre dans le vide, mais la laissa faire.

« Merci… » murmura Anastasie dans un souffle presque inaudible.

Cendrillon la pardonnait. La belle affaire ! Anastasie ne connaissait pas de personne aussi simpliste d’esprit. Mais Cendrillon était l’exception à la règle visiblement. La rouquine se mit donc à la tâche, n’oubliant pas son objectif. Elle pensa à des choses tristes, qui la chagrinaient, et fit naître des larmes sur ses joues. Avec ça, Cendrillon lui tomberait dans les bras plus qu’elle ne l’était déjà. Et il serait plus aisé de la perdre dans la forêt. Ah que la vengeance était douce, plus douce encore que le miel lui-même. Cendrillon, si bonne, si généreuse, si bête, si naïve... Elle lui promettait d’être plus présente pour elle et Javotte. Ah si elle savait que les sœurs Tremaine ne désiraient que le contraire. Ce qu’elles voulaient, et surtout Anastasie, c’était qu’elle disparaisse de leur vie.

C’est là, à cet instant, qu’elles entendirent des bruits suspects provenant de derrière les arbres et feuillages. Anastasie n’aurait su dire d’où exactement le son de craquement provenait –elle avait peut-être la tête d’un chien mais sûrement pas le flair- mais elle était certaine que ce n’était pas le vent qui l’avait provoqué. Un animal, ou quelqu’un, était là. De nouveau un frisson la parcourut toute entière, qui se stoppa net quand Cendrillon attrapa sa main qui ne tenait pas le couteau. Non mais elle faisait quoi là ? Elle se croyait où celle-là ? Cette souillon ! La rouquine regardait avec fureur Cendrillon qui semblait prête à l’entraîner dans sa fuite, plus en colère par le fait qu’elle lui tienne la main et la salisse que parce que ses plans semblaient tomber à l’eau. Le sens des priorités, Anastasie ne connaissait pas.

Mais avant de pouvoir répliquer quoique ce soit, Anastasie poussa un cri strident capable de briser n’importe quel tympan, quand un loup blanc apparut face à elles. Les crocs en avant, les yeux malicieux, l’animal grognait et les fixait de toute sa hauteur. Anastasie serra la main de Cendrillon de toutes ses forces et recula de trois pas, avant de la lâcher et se cacher derrière la princesse, la tenant par les épaules comme pour qu’elle lui serve de bouclier. C’était un passage qu’elle éviterait de raconter, de surcroît. Soudain, une flèche sortit de nulle part se planta brusquement dans le sol, à quelques centimètres à peine du loup. Anastasie cligna des yeux. Elle n’eut pas le temps de réfléchir qu’une seconde flèche apparut alors, plus proche encore de l’animal. Et après quelques secondes, le loup sembla se désintéresser totalement des jeunes femmes et disparut dans l’obscurité et les feuillages.

« Partons d’ici ! » clama Anastasie sur la défensive. « Je n’ai pas envie de me retrouver nez à nez avec un chasseur ! Qui sait ce qu’il pourrait nous faire ! Ce sont des sauvages et… » elle n’eut pas le temps de terminer son discours puisque une silhouette apparut d’entre les arbres. C’était trop tard. Voilà, tout son plan tombait à l’eau ! Maintenant qu’elles n’étaient plus seules, elle n’aurait aucun moyen de perdre Cendrillon dans les bois. La silhouette s’avança, dévoilant un visage contrarié, furieux. Le jeune homme semblait s’être fait mordre par une bête à l’épaule. Il saignait et regardait les jeunes femmes avec dédain. « Peut-on m'expliquer ce qu'une dame et sa servante font-elles en plein milieu de la forêt à une heure pareille ?! »

Servante ? Il l’avait traitée de servante ?! Oh non, bien sûr que non. Quelle idiote. Il parlait probablement de Cendrillon la souillon, évidemment. Anastasie ne pouvait être comparée à une moins que rien, elle était trop belle pour ça voyons ! Pourtant c’est la rouquine qu’il semblait viser, ayant mimé une expression de dégoût plus prononcée en la regardant elle. Quel culot ce roturier ! Oser compromettre son honneur ainsi ! C’était honteux. « Cela ne vous regarde pas, chasseur ! Nous n’allions pas nous éterniser de toute manière. Nous vous sommes reconnaissantes d’avoir éloigné le loup, même si j’étais tout à fait capable de m’en occuper ! Mais à présent, vous pouvez partir et nous laisser tranquilles ! Peut-être retrouverez-vous votre courtoisie plus loin, alors allez voir ailleurs si elle y est ! »


Dernière édition par Rosie Bennett le Mar 26 Fév - 4:18, édité 2 fois
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Nina C. Thompson
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MessageSujet: Re: La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2   La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2 EmptyVen 1 Fév - 22:26



Il n’y avait aucun mot pour expliquer le bonheur qui s’emparait de la jeune princesse à cet instant même. Ce bonheur n’était peut-être pas aussi beau et puissant que celui qui l’avait parcouru lorsqu’elle rencontra son prince mais il avait été tellement désiré. C’était l’un de ses plus précieux rêves, celui qui avait hanté ses nuits pendant de longues années où, seule dans sa chambre, elle s’était imaginée partager ses secrets avec ses deux sœurs, complices … Cet amour fraternel était-il donc encore possible à leur âge ? Cendrillon était persuadée que oui et elle voulait y croire. Croire à une fin heureuse pour chacune d’elle. Elle savait pertinemment que ses demi-sœurs ne pensaient qu’à une chose depuis quelque temps, « le grand amour », et Cendrillon se promit, qu’une fois de retour au château, elle allait se mettre en quatre pour qu’elles puissent avoir le même conte de fée qu’elle. Lorsque la jeune femme prit Anastasie dans ses bras, cette dernière ne répondit pas à cette accolade, non habituée à ce partage entre elle, mais elles s’y habitueraient, elle le sentait au plus profond d’elle-même.
Puis cet échange prit une tournure qui fit frissonner Cendrillon, des bruits, des pas, ses yeux cherchant le bon chemin à suivre pour fuir et sa main dans celle de sa demi-sœur, prête à lui montrer le chemin pour qu’il ne lui arrive aucun mal. Mais les faits furent plus rapide que son plan et un cri strident sortit de la bouche d’Anastasie alors qu’un impressionnant loup leur faisait face, leur montrant ses crocs. La jolie rousse, elle, finit par lui lâcher la main avant de se cacher derrière elle, et c’est, effrayée que Cendrillon fit rempart entre sa sœur et la bête, empêchant cette dernière de lui faire du mal.
Fort heureusement, elles n’étaient pas seules à parcourir les bois et un jeune homme vint à leur rescousse, attirant toute l’attention du loup et l’éloignant d’elle. Une main sur le cœur, la respiration coupée, Cendrillon se tourna vers la jeune femme, qui avait l’air dans le même état qu’elle à première vue. Cette dernière mit fin au silence glacial, lui demandant de partir loin de cet endroit, soupçonnant le jeune homme d’être mal veillant.
« Il en est hors de question Anastasie et… » Elle fut coupée à nouveau par des bruits de pas, le jeune homme, une main sur l’épaule, avait fait fuir la bête pour les protéger. Elles se devaient d’être respectueuse et de le remercier, c’était la moindre des choses. Les deux jeunes femmes se firent réprimander, ce qui eut le don de ne pas plaire à sa demi-sœur qui partit dans un monologue, l’un de ceux qu’elle avait eu l’habitude « d’offrir » à Cendrillon avec une voix plus aigüe qu’à l’origine et qui vous met plus bas que terre. « Ne sois pas sotte Anastasie ! Nous serions mortes à l’heure qu’il est sans lui !» Cendrillon fut surprise d’elle-même, en l’espace de quelques jours, elle avait pris confiance en elle et, ça, elle ne s’en rendait compte que maintenant. « Enfin … » Elle ne savait pas comment se reprendre et finit par laisser sa sœur de côté pour se rapprocher du jeune homme. Elle attrapa le bas de sa robe et en déchira une étoffe assez longue pour pouvoir entourer le bras d’un homme. Ses couturières s’ennuyaient au château d’après ce qu’on lui avait rapporté … Et bien elles allaient avoir une robe à raccommoder. « Ma sœur et moi … Nous vous remercions. Vous avez pris des risques pour nous et nous vous en serons reconnaissante toute notre vie. Si vous avez quoique ce soit à nous demander, argent, un endroit où loger, de la nourriture, n’hésitez pas. » Cendrillon se mit ensuite à l’ouvrage, tentant de panser sa blessure sans lui faire trop mal.

Spoiler:

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Spencer L. Weber
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MessageSujet: Re: La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2   La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2 EmptyDim 24 Fév - 18:21

La comédie, c'était un don chez lui. Comme si prendre la place d'un autre, jouer un personnage qui n'était pas lui était aussi facile que respirer. Il ne s'était pas attendu à ce que son fidèle ami se décide à le mordre si facilement à l'épaule, mais au moins la blessure paraitrait plus vrai, plus naturelle et sans doute aurait-il dû lui couper la tête. Ça aurait fait un beau cadeau à déposer au pied d'Anastasie qui visiblement avait l'air de mal prendre la manière dont Louis s'était adressait à elle. En même temps, personne ne pouvait être comparable à la pureté de Cendrillon et on pouvait ressentir sa bonté à des kilomètres. Ce n'était pas du tout ce que dégagé Anastasie. C'était son sixième sens de loup qui lui disait ça. D'ailleurs, Anastasie était un drôle de personne. Elle avait l'air de tenir à son honneur et par conséquent d'en faire baver à Louis pour avoir osé la traiter de servante. Mais Louis ne bronchait pas, écoutant avec un air fatigué/énervé les paroles de la jeune femme.

Il n'y croyait pas une seule seconde. Elle, être capable d'éloigner une bête comme un loup ? Il était persuadé qu'elle n'aurait même pas su se débarrasser d'un rat si celui-ci grimper à sa jambe. Les filles comme elle était des proies idéalles et il fallait dire, si elle n'était pas désagréable à regarder, elle donnait l'envie à Louis de la croquer délicatement à son cou tant celui-ci avec l'air succulent. Osez parler de courtoisie quand un inconnu vous sauve la vie. Elle était idiote. Et en colère. Elle n'avait pas la moindre idée de qui était en face d'elle et pour le moment, cela lui convenait. Cendrillon ne manqua pas de corriger sa soeur, ce que même Louis trouva surprenant. Elle s'était ensuite approchée de lui, déchirant un bas de sa robe pour pouvoir couvrir la blessure qu'il avait à l'épaule. Louis se laissa faire, regardant Cendrillon de plus près. Il aurait presque compris ce qui attirant tant le prince chez elle.

« - Merci ma Dame, Je ne saurais demandait quoi que ce soit, vous êtes actuellement en train de faire la seule chose dont j'ai réellement besoin. » Il lui accorda un sourire, elle était en train de faire de son mieux et ce avec une délicatesse peu commune. Il appréciait le geste, bien qu'il n'ait pas si mal que ça et que tout ceci soit qu'un subterfuge. Il posa ses yeux un moment sur Anastasie alors. « - Serais-ce indiscret de savoir ce que vous faites dans un tel lieux. Ne savez-vous donc pas qu'en ces bois même, en cet instant même, rôde l'une des créatures les plus dangereuses qu'il ne m'ait jamais été donné de voir ? » Il posa de nouveau ses yeux sur Cendrillion, affichant une mine inquiete. « - Je traque une bête bien plus monstrueuse que celle que je viens de faire fuir. Croyez-moi, vous ne devriez pas rester ici. »

C'était fou ce qu'il pouvait être bon acteur, l'inquiétude qui trônait dans ses yeux étaient si réel que la tromperie ne pouvait se voir. Il ne savait pas encore où cela le mènerait, mais il ne pouvait dévoiler qui il était réellement. Le chasseur qu'il avait croisé avec la Reine pouvait courir, Louis aurait le temps de prendre quelques informations avant d'aller dévorer ses petites fesses. Ce n'était qu'un jeu pour lui, mais là avec la belle Cendrillion devant lui, il y avait plus gros. Une proie plus importante, une récompense plus grosse. Après tout, ce n'était pas n'importe qui devant lui, ce n'était pas n'importe quelle princesse qui bandait son bras dans l'espoir que cet inconnu qui viens de lui « sauver » la vie guérisse vite.

« - Si vous le voulez, je peux vous ramener chez vous, saine et sauf, chère princesse. » Même un vulgaire chasseur pouvait reconnaître une princesse qu'en-il en voyait une et vue le tissu qui était à son épaule, il ne pouvait qu'en déduire qu'elle était une princesse. Parce que si Louis a très vite reconnus Cendrillon et Anastasie, le chasseur qui vient de les protéger-là n'en sait rien. Il se baissa pour saluer la jeune femme et tout en restant courbé. « - cela serait un honneur pour moi que de vous escorter à votre domicile. »
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MessageSujet: Re: La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2   La vengeance est un plat qui se mange froid ♣ Intrigue 2 EmptyMer 13 Mar - 16:14

Les bois n’étaient jamais sûrs, dans ce royaume et dans aucun autre d’ailleurs. Ce n’était pas pour s’amuser ou risquer sa propre vie qu’Anastasie avait planifié d’y aller. Ce n’était pas pour rien qu’elle avait pénétré en ces dangereuses contrées. Tout cela avait une finalité, un but bien précis, et cela tenait en un seul mot. Vengeance. Pourquoi ? Simplement par jalousie, haine et amertume. Il était injuste que ce soient toujours les mêmes qui aient leur fin heureuse. Si, durant toutes ces années, Anastasie en avait fait baver à Cendrillon, ce n’était pas que par méchanceté gratuite. Non, il y avait des sentiments bien plus profonds enfouis derrière cette mascarade.

Cendrillon. Tout tournait autour de cette souillon. Anastasie avait cru, naïvement, qu’elle aurait un père, un vrai, qui prendrait soin d’elle et l’aimerait. Mais il n’y avait eu de l’amour que pour la petite fleur, l’enfant parfait, Cendrillon. Elle s’était jurée de punir Cendrillon, elle s’était promis de lui faire regretter d’être venu au monde, à ce torchon. Elle n’était bonne qu’à nettoyer, ranger, récurer le manoir de la famille. C’était tout ce qu’elle méritait, pour avoir tant enlevé à ses demi-sœurs, tant craché sur leurs cœurs. Pour Anastasie, tout était de la faute de Cendrillon, tout.

Le vent se fit de plus en plus puissant, lançant, jetant des bourrasques à leurs visages. Anastasie se stoppa net et ouvrit grand les yeux. Comment Cendrillon osait-elle lui parler comme ça, à elle ?! Elle avait dit « sotte »« sotte » ! Comment en étaient-elles arrivées là ? Que se passait-il ? Pourquoi ? Etait-ce le monde qui tournait à l’envers ? C’était à peine croyable. Ce mot, ce ton de voix, sortant tout droit de la bouche de cette souillon, ce fut comme une encre de bateau jetée en pleine face. Anastasie resta muette, immobile, tentant sans succès de paraitre impassible. Elle fixa Cendrillon sans voix et resta à sa place lorsque la princesse vint au secours du chasseur pour panser sa blessure. « Ma sœur et moi … Nous vous remercions. Vous avez pris des risques pour nous et nous vous en serons reconnaissantes toute notre vie. Si vous avez quoique ce soit à nous demander, argent, un endroit où loger, de la nourriture, n’hésitez pas. » Anastasie grimaça. Elle n’avait rien à offrir à cet homme et même si elle avait de quoi, elle ne le ferait pas. Qu’est-ce qu’un roturier, un mendiant pouvait bien mériter de leurs mains ? Elle réprima ensuite une envie de vomir lorsque ledit chasseur répondit à Cendrillon avec autant de niaiserie et de tendresse. Quel spectacle navrant.

Puis soudain, l’un d’eux se rappela qu’Anastasie était là. Elle sursauta légèrement, lorsqu’il se mit à la fixer et lui parler. « Serait-ce indiscret de savoir ce que vous faites dans un tel lieu. Ne savez-vous donc pas qu'en ces bois même, en cet instant même, rôde l'une des créatures les plus dangereuses qu'il ne m'ait jamais été donné de voir ? » Allons bon, maintenant il prenait cet air de drama-gueux. On aurait presque dit une pièce de théâtre. Pourtant, en son for intérieur, Anastasie tremblait de peur. Rien qu’à l’idée qu’une affreuse bête soit si près d’elle, elle frissonnait de la tête aux pieds. Il en fallait très peu, pour l’effrayer. Et même si elle était difficile à impressionner, Anastasie croyait la plupart du temps ce qu’on lui disait. C’est qu’elle n’était pas très développée…

« Vous ne devriez pas rester ici… » marmonna Anastasie dans sa barbe, imitant le chasseur, comme une enfant. « Ce que nous faisons ici ne vous regarde toujours pas, paysan. » finit-elle par souffler sèchement. L’homme l’ignora totalement, ce qui eut pour effet de la vexer on ne peut plus. Il s’adressa tendrement à Cendrillon en lui proposant de la ramener chez elle et termina même par une courbette. Le cœur d’Anastasie hurla. Elle n’en pouvait plus. Elle ne supportait plus toutes ces humiliations. Il avait tout gâché ! Ce roturier avait tout gâché ! Désormais il lui faudrait élaborer un autre plan pour nuire à Cendrillon, et laisser quelques temps s’écouler. Mais le temps, c’était exactement ce qu’il manquait à Anastasie.

« Pensez-vous vraiment que nous aimerions être vues en compagnie d’un gueux comme vous ? Non, vraiment, nous pouvons rentrer seules, saines et sauves, et cela sans votre aide. Merci. Cendrillon, suis-moi, je sais qu’il y a une taverne non loin d’ici où nous pourrons prendre un peu de repos avant de rentrer au château. » Anastasie tourna sèchement les talons, le menton haut, et rehaussa la capuche de sa cape sur sa tête avant d’ouvrir la marche. Bien qu’elle n’avait absolument aucune idée d’où elle devait aller, elle se fia à son instinct et avança droit devant elle, gesticulant comme un soldat. Mais, soudain, un bruit sortit de nulle part et qui pourtant arriva distinctement jusqu’à ses oreilles la fit hurler. Comme un grondement sonore, d’une bête sauvage probablement. Elle se rua au pas de course dans la direction opposée et se cacha derrière le chasseur, accrochant fermement ses ongles à la fourrure de ses vêtements. « Nous vous suivons. » lâcha-t-elle d’une voix aiguë et stridente.

Cendrillon pouvait attendre.
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