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"This is something that everyone knows :"

NOM & PRÉNOM(S) : Olson, Joy Daelysia DATE DE NAISSANCE ET AGE : 13 février 1991, elle a 21 ans ORIGINE(S) : Américaine EMPLOI ET/OU ETUDE(S) : Dresseuse de tigres de la réserve du parc municipal STATUT : Célibataire mais amoureuse

CHAPTER ONE "Because we all lived in a fairy >tale."

A L'EPOQUE TU ÉTAIS : Jasmine LE CONTE : Aladdin ou la lampe magique TON RÔLE DANS L'HISTOIRE : Personnage de conte DE QUEL COTE ES-TU ? : Celui du bien TON DERNIER SOUVENIR : J'avais accouché depuis deux petites semaines lorsque nous avons du confier notre fille à l'armoire magique pour qu'elle ait une belle vie dans un autre monde. Je me revois pleurer de devoir la quitter si rapidement...

Je suis fille de Sultan. J’ai toujours grandi dans un somptueux palais dans le but d’avoir la vie la plus merveilleuse qui soit. Ma mère est morte quand j’étais jeune, et c’est donc mon père qui m’a élevée. Je ne peux pas dire que j’ai mal vécu, au contraire. J’ai toujours eu tout ce que je voulais, tout ce dont j’avais besoin. Seulement tout ceci m’a vite fait étouffer ; la pression de mon père, de mon devoir de princesse, et surtout, de me trouver un mari. Car oui, avec mon âge qui avançait, j’étais dans l’obligation d’avoir un futur époux.

C’est ainsi qu’à mes dix-huit ans, j’ai fait le mur, si on peut dire. Je me suis déguisée pour ressembler à n’importe qui et je me suis rendue au marché, pour me changer les idées, découvrir la vraie vie, et concrètement, respirer loin du cœur du palais. Et c’est là que je l’ai rencontré… Aladdin. L’homme parfait, celui qui ne se prenait pas la tête et vivait comme il l’entendait ; pour faire court, ce dont j’avais besoin. Nous sommes rapidement tombés amoureux et après quelques déboires, nous avons fini par venir à bout de Jafar, qui voulait prendre la place de mon mère en m’épousant, et nous sommes mariés l’année de mes vingt ans.

La suite est courte ; je suis rapidement tombée enceinte, et autant le dire, nous avons eu une fille alors que nous étions jeunes. Mais la vie nous a tellement appris que je pense nous savoir assez matures pour endurer ce qu’on appelle la vraie vie.

CHAPTER TWO "now, we are trapped in a curse..."

Je suis fille unique. Je suis née à Taleville dans une famille aisée, qui m’a toujours appris à laisser les autres travailler pour moi. Du plus loin que je me souvienne, je n’ai jamais manqué de rien et j’ai toujours eu ce que je voulais. J’étais une petite fille comblée et heureuse dans tout ce qu’elle faisait. Très tôt, j’ai été attirée par les animaux, êtres vivants qui m’ont toujours fascinée. Mais comme je devais bien me tenir, j’ai dû me contenter d’un chat dès l’âge de quatre ans. Non pas que je ne l’aimais pas, au contraire, mais à cet âge je ne comprenais pas pourquoi je ne pouvais pas avoir plus d’animaux, vu l’argent de la famille. J’ai choyé ce chat comme s’il était mon bébé et mon petit frère à la fois. Baptisé Rajah, il m’accompagnait de partout où la chose était possible, sauf en classe bien évidemment.

Comme mes parents me l’ont appris, j’ai toujours bien travaillé. Non pas que j’avais des facilités, mais chez les Olson, on bossait pour avoir ce qu’on voulait, ça avait toujours été ainsi. Alors même si ça nous avait réussi au point d’être une famille aisée, on ne stoppait pas nos efforts pour autant. C’était peut-être le point positif de notre personnalité difficilement supportable, l’humilité. Oui mais voilà, même avec ce genre de vie, tout n’est pas rose, et c’est dans ma huitième année que la famille connu un événement inédit : le divorce. Oui, mes parents décidèrent de divorcer alors que je n’avais aucune idée des problèmes qu’ils pouvaient avoir du haut de ma petite vie de princesse. Profondément blessée de voir ma mère partir de la maison sans se soucier de si je voulais la suivre ou non, j’ai alors commencé à me détacher de notre lignée de gens exemplaires.

Autant le dire, je n’étais plus aussi attentive en cours. Et tout ce qui m’importait était de sortir de classe pour faire la folle au parc, tant en rejoignant des amis qu’en m’en faisant de nouveau. Je n’étais clairement pas timide. Plus je grandissais, plus j’avais cette passion : me rendre au marché pour faire le tour des stands et voir ce que je pouvais y dégoter. Au fil des années, certains marchants se sont même mis à réellement m’apprécier et me faire passer de l’autre côté de la table, où je pouvais les aider dans leur tâche. Les négociations me faisaient marrer, et je me prêtais volontiers à ce jeu délicieux qui était de donner envie d’acheter. Je n’étais pas un escroc, je voulais juste passer du bon temps et aider comme je le pouvais.

Je pense pouvoir dire que la deuxième fois que ma vie changea radicalement fut l’année de mes quinze ans. Je me baladais comme souvent dans le parc, sans vraiment savoir où mes pas m’emmèneraient, et je suis arrivée au niveau de la réserve d’animaux. Et là, j’ai su où je voulais me rendre ; l’enclos des tigres. Depuis toute petite, c’est eux que j’aimais le plus aller voir, aller admirer. Peut-être que mon amour pour mon chat en était lié… Quoi qu’il en soit, ce jour-là était fort en énergie orageuse, et c’était peut-être à cause de cela que les tigres n’étaient pas tranquilles. Lorsque j’arrivai devant l’immense enclos, j’ai su que quelque chose clochait. Les félins avaient formé des groupes distincts et semblaient se défendre ; je n’ai compris que quelques minutes d’observation plus tard que la menace venait d’un des dresseurs, seul mais armé. Je me mis sur la pointe des pieds pour me pencher au-dessus de la barrière, et je constatai qu’un tigre était blessé. Peut-être que le dresseur avait eu une dure journée, mais ça n’excusait en rien le fait de s’acharner sur un pauvre tigre qui s’était bêtement entaillé la patte arrière. A peine l’ai-je vu lui crier dessus et lever son fouet, je me suis précipitée le long de la barrière pour hurler en frappant sur le portail de le laisser tranquille. Je pense que j’ai dû le choquer, car il s’est subitement arrêté et s’est tourné vers moi ; après quoi il est venu m’ouvrir. J’ai couru jusqu’au tigre sans me soucier de si j’avais peur des autres qui pouvaient très bien me sauter dessus, et me suis accroupie pour regarder la plaie. Elle était minime et une simple désinfection surmontée d’un bandage suffisait. J’ai rapporté le comportement du dresseur à son patron, qui le fit perdre en grade. A la place de quoi il me demanda si j’étais intéressée par l’aider dans le dressage de tigres. Des étoiles plein les yeux, j’acceptai avec joie.

Aujourd’hui, ça fait six années que j’exerce ce métier avec passion ; c’est à la troisième consécutive que j’ai été réellement embauchée, à la fin de mes études. Des études banales, simples, je n’ai pas eu à me préoccuper d’aller à l’université puisque j’avais déjà le boulot dont je rêvais, au plus grand dam de mon père. Je ne vois quasiment plus ma mère, et suis partie de la maison depuis deux ans. Je vis en colocation avec deux jeunes hommes que j’avais l’habitude de croiser sur le marché depuis des années. Et si je possède une amitié fraternelle avec l’un, l’autre en revanche ne me laisse pas insensible…

"You and no one else."