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 Welcome to Nightmare Land ϟ [March L. RICHTER]

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MessageSujet: Welcome to Nightmare Land ϟ [March L. RICHTER]   Welcome to Nightmare Land ϟ [March L. RICHTER] EmptyJeu 21 Juin - 20:20

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Faire les cent pas était parfois long, inutile et retardait simplement de quelques secondes l'instant T qui vous mettait en face de la réalité. Les mains dans les poches de sa longue veste blanche, le regard perdu dans la contemplation du paillasson posé de travers devant la porte en bois de l'appartement, Pandore tendait l'oreille. Cela faisait à peine trois jours qu'elle n'avait pas vu March et elle se demandait déjà dans quel état elle allait le retrouver ... L'on ne pouvait pas dire que ce garçon n'était pas surprenant, bien au contraire, et alors qu'elle hésitait à entrer, la jeune femme ne pouvait s'empêcher de se demander quelle nouvelle surprise il allait bien pouvoir lui réserver. Allait-elle le retrouver en plein délire métaphysique, se roulant par terre les yeux exorbités ou bien plongé dans une intense concentration face à une nouvelle toile ? L'inquiétude ne faisait pas partie de ses principales occupations et pourtant, pendant ces trois longues journées, pas une seule heure n'était passée sans que la vaillante conseillère du maire ne s'interroge sur les activités de névrosé de celui qui avait su la toucher. Dans tous les cas, elle savait pourquoi elle était venue : le soutenir, l'aider à y voir clair dans la limite du possible, le réconforter et le rassurer, voilà les tâches qu'elle s'était imposées pour apaiser sa conscience perturbée.

Le Lièvre de Mars avait toujours été un peu spécial en son genre mais sa singularité et sa passion pour les cuillère avait ému la grande Reine des Glaces qui l'avait découvert dans ce monde étrange au beau milieu duquel elle avait atterri. Maintenant, ce pauvre lièvre n'était plus que l'ombre de lui-même ... La malédiction s'était révélée terrible pour certains d'entre eux et, se retrouver arraché de force au monde de folie qu'était le sien avait tendance à le laisser désorienté, complètement déboussolé et conscient que ce monde n'était pas fait pour lui. Il savait que quelque chose clochait et que le pays des merveilles existait ... ou plutôt, il tâchait de s'en persuader au plus profond de son âme. Arquant un sourcil, mordant l'intérieur de sa joue nerveusement, Pandore se demanda si elle n'avait pas commis une gaffe en lui avouant qu'elle le croyait la dernière fois qu'il lui avait parlé de ce monde fantastique où le non-anniversaire était la fête nationale de tous les jours, mais se rassura en se disant que cette révélation n'avait pu qu'être bénéfique pour lui et que, peut-être que depuis, il se sentait un peu moins seul, un peu moins fou ... Il fallait bien avouer que l'être qu'il était aujourd'hui dénotait totalement dans une ville comme celle-ci. Beaucoup s'en méfiaient, le regardaient de travers ou ne lui prêtaient même pas attention ... il était laissé pour compte mais Pandore comptait bien y remédier une fois de plus. Il n'y avait rien de plus terrible que la solitude et le déni, même la Reine des Glaces en avait conscience et pourtant, elle n'était pas du genre à compter sur les autres pour s'assurer de sa survie, bien au contraire. March était bien plus qu'un simple pion sur son échiquier de glace, il était une présence réconfortante, un être constitué d'un brin de folie et d'une pincée d'excentrisme, qu'elle appréciait savoir à ses côtés. Et pourtant, rares étaient les fois où la grande blonde s'attachait à quelqu'un. Selon elle, les hommes étaient le pire des fléaux, surtout lorsqu'ils étaient persuadés être puissants et invincibles. Les hommes étaient tous les mêmes à ses yeux et ce jusqu'à ce qu'elle tombe sur ce dingue. L'observer, essayer de le comprendre, contempler sa folie et l'apprivoiser ... tous ces petits efforts n'avaient pas été vains s'étaient transformés en une thérapie plutôt efficace. Avec lui et Jukka, elle parvenait à s'ouvrir au monde, à être un peu plus humaine et se soucier des problèmes d'autrui sans forcément avoir à se soucier des conséquences de ses actes. March était une faiblesse ... sa nouvelle faiblesse mais ça, personne ne le saurait, personne ne pourrait s'en servir puisque personne n'était assez fou pour s'en prendre à ce pauvre artiste.

Alors qu'elle tentait de s'auto-persuader, sa main était restée en équilibre partiel dans les airs, avançant par à-coups vers la poignée qui lui faisait de l'oeil. La dernière fois qu'elle l'avait vu, il était en très mauvais état et le voir de la sorte l'avait terriblement atteinte. Une nouvelle émotion s'était emparée de son être mais elle ne pouvait mettre de mot dessus ... était-ce de la compassion ? De la tristesse ? Cette sensation était indéfinissable mais elle n'avait pas aimé la sentir s'infiltrer sous sa peau qui l'avait soudainement démangée. Cette démangeaison revenait, elle la sentait dans le creux de ses bras et, pour l'occulter, elle se décida enfin à tourner la poignée et pénétrer dans l'appartement du Richter. L'odeur familière de peinture qui semblait vivre avec lui lui monta immédiatement au nez, ayant pour effet de la faire éternuer alors qu'elle refermait la porte derrière elle. "Faudrait que tu penses à fermer ta porte à clé March ..." avait-elle soupiré après être entrée, observant du coin de l'oeil les tâches de peinture recouvrant le mur à certains endroits. À chaque fois qu'elle venait, c'était journée porte ouverte. N'importe qui aurait pu entrer mais ça ne semblait pas l'inquiéter plus que ça, contrairement à la jeune Montgomerry qui avançait à tâtons dans l'obscurité de la tanière du lièvre. Manquant de trébucher sur une toile inachevée trainant au sol, un grognement s'échappa d'entre ses lèvres alors qu'elle plissait les yeux à la recherche d'un quelconque corps humain que ce soit au sol, sur le canapé ou sous la table ... rien. "March ? T'es là ?
Ôtant sa veste qu'elle posa sur le dossier d'une chaise, elle passa une main dans ses longs cheveux blonds pâle qui tombaient en cascade sur ses épaules, tendant à nouveau l'oreille pour déceler ne serait-ce qu'un murmure. Réajustant les plis de la robe noire aux manches en dentelle qu'elle portait, elle s'approcha du pupitre de l'artiste pour contempler sa dernière oeuvre vers laquelle elle tendit ses longs doigts fins. Qu'attendait-il pour surgir de l'obscurité ? Allait-il l'attaquer avec le revers d'une cuillère à soupe ? Considérant la moindre hypothèse comme valable, elle resta sur ses gardes, prête à bondir au moindre assaut.
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March L. Richter
MARCH HARE si ton cerveau déraille, c'est fini.

March L. Richter

→ INSCRIT DEPUIS : 12/06/2012
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→ LOGEMENT : dans un appartement qui sent la peinture à plein nez.
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MessageSujet: Re: Welcome to Nightmare Land ϟ [March L. RICHTER]   Welcome to Nightmare Land ϟ [March L. RICHTER] EmptyVen 22 Juin - 20:11


❝ Et le corbeau, immuable, est toujours installé, toujours installé sur le buste pâle de Pallas, juste au-dessus de la porte de ma chambre ; et ses yeux ont toute la semblance des yeux d’un démon qui rêve ; et la lumière de la lampe, en ruisselant sur lui, projette son ombre sur le plancher ; et mon âme, hors du cercle de cette ombre qui gît flottante à terre, ne s’élèvera — jamais plus ! ❞

Bon sang March ! Ouvre les yeux. J'hausse mes sourcils, passe ma main dans mes cheveux. Où est-ce que je suis ? A l'odeur, je dirais mon appartement. Je tire une grimace, me redresse du mieux que je peux. Un vague gémissement de douleur, s'échappe de mes lèvres - il faut dire aussi, que la position dans laquelle je me trouvais, n'était pas vraiment confortable. Noir, tout noir ici. Je papillonne des yeux, tente de me souvenir. Tu te souviens pas ? Tu as explosé y'a deux jours et ça fait aussi deux jours, que tu restes cloitré ici, dans le noir. Tu devrais consulter. Oh la ferme. Mais, c'est vrai que maintenant, je me souviens. Yaël n'était pas là, et pour tout dire, vu le silence qui règne, c'est qu'il n'est toujours pas rentré. Ma chambre, est un champs de bataille. J'ouvre vaguement le volet, pour laisser un petit peu de lumière passer. Effectivement, c'est extrême dans cette chambre. Ma tête tourne, me fait mal. Je ne sais combien de temps j'ai pus dormir et me réveiller à la fois. Je passe devant un miroir et vu l'état de mon visage, je n'ai surement pas dormis énormément. J'ai des cernes à tomber, on dirait un animal, un animal violet. Je frotte mes yeux, m'avance tel un fantôme dans l'appartement, histoire de voir s'il y a beaucoup de dégât. Ce serait bête, que tes oeuvres soient explosées. Mon coeur claque contre ma poitrine. Non, il ne faut pas que mes tableaux soient morts. Surtout pas cette pièce. Je me dépêche, me met à courir puis, j'ouvre la porte. La lumière explose ma rétine, mon seul geste logique reste de mettre mon bras devant mes yeux. Je vois un peu, et par chance, ils sont exposés contre le mur. Sourire aux lèvres, je m'avance vers la fenêtre pour fermer les rideaux, histoire d'être moins agressé. Je me laisse tomber au sol, assis en tailleurs. Je lève les yeux vers mes histoires, mon monde qui maintenant, n'est plus. Autour de moi ? Des personnes étranges, qui croient que je ne vaux pas mieux qu'eux. Un monde sans rien de beau, sans rien de bien grand. Monde sans couleur, sans odeur, sans raison de tenir et tourner en rond. Qu'est-ce que je fais ici ? Je ne pourrais le dire. C'est une malédiction, une punition.

Ma main se glisse sur mon torse, sur mon coeur. Qui petit à petit, se tord, se fane, perd de sa vitalité. Mon monde se meurt et je disparais avec lui. Simple création d'un esprit trop dérangé, âme en peine, qui petit à petit se perd dans les ténèbres. Tel un fantôme. Un jour, tout ça n'existera plus. Je suis né poussière, et je redeviendrais poussière. Je m'allonge sur le parquet, les yeux dans le vide. Le chapelier, le chat, le loir, tout. Alice. Alice. J'inspire un long moment, puis je vois maintenant des visages que je connais depuis mon arrivée dans ce lieu. Yaël, Katherine, Eliott même et surtout, Pandore. Sa pensée, m'arrache un sourire, presque idiot. Parait-il, que peu importe la personne, il y aura toujours quelqu'un pour la comprendre. D'une manière ou d'une autre, d'un sourire, d'un regard tout pourra se dire entre ses deux personnes. Je suis le funambule, sur ma corde glissante, et elle, c'est celle qui se trouve en dessous, prête à me rattraper. Une main blanche, tendue qui n'attend qu'une chose, qu'on la prenne, une main qui aide. C'est un baume au coeur, une envie de continuer à se battre, encore et encore. Redevenir, qui j'étais. Ne plus avoir honte de rien, parce que de toute manière, je dois m'adapter à ce monde, mais avec Pandore, je ne sais pas, je peux me montrer à mon vrai jour. Pas comme du côté de ma dite famille. Selon eux, je ne suis qu'une honte, une erreur. Peut-être qu'ils ont raison oui, mais moi, je me souviens de tout, tout, tout. Je me redresse, puis fixe la toile blanche. Depuis des jours maintenant, je ne suis pas arrivé à faire un trait de peinture. Rien. Le syndrome de la page blanche pour un écrivain et pour moi, je pourrais dire le syndrome de la toile blanche.
Blanche.
Silence.
Blanche ? J'hausse les sourcils et là, une idée me grimpe à la tête. Le blanc, le bleu, les couleurs froides, froides comme la neige. Comme elle, ô reine des lieux enneigés. Je me redresse d'un seul coup, attrape mes pots de peinture, mes pinceaux. Blanc, bleu, un paysage de glace, un visage qui apparait. Comme une transe, un état secondaire. Le temps passe vite, si vite. Et là, c'est le drame. Un son, un petit bruit qui me sort de mon monde. Un éternuement. Non, ce n'est pas Yaël. C'est bien trop aigu, bien trop je ne sais pas. Féminin je dirais ? Je passe le dos de ma main, sur mon front, et maintenant il y a une belle trace bleue. « March ? T'es là ? »

Mon coeur se met à claquer contre mon torse, cette voix, je connais cette voix ! Elle est douce, résonne dans mes oreilles. Quand on peint le loup, il arrive bien vite. Je repose mes pinceaux au sol, tant pis pour le parquet. Puis, j'ouvre la porte, il est vrai que, l'appartement est plongé dans le noir. Je glisse un doigt sur l'interrupteur, j'allume. Sourire aux lèvres, je me met à rire en voyant sa tenue, sombre certes, mais ses cheveux sont blancs, si blancs. « Tu fais contraste à ce lieu, tu le sais ça ? Un peu comme, la lumière dans les ténèbres. Mais en moins apocalyptique. Enfin, je parle de tes cheveux. Ta robe est superbe, du peu que je puisse voir. » Noir sur noir, ce n'est pas vraiment pratique. Seul ses yeux brillent et sa chevelure rayonne. « Je suis, heureux de te voir. Désolé de ne pas montrer vraiment ma joie en te sautant dessus comme d'habitude, mais, je vais éviter de tâcher ta robe avec mes mains. » Je lève celles-ci et montre le résultat, un peu de bleu par-ci et par-là. Je suis un tableau à moi tout seul, parait-il. De plus, je tiens à lui montrer le début de son tableau. De ce que je vois en elle, de ce que je pense d'elle. Des nuances de blanc, de bleu, des couleurs froides certes, mais il faut savoir regarder au delà de l'image. Savoir ressentir tout simplement. « Viens ! Tu sais quoi ? J'ai retrouvé l'inspiration en pensant à toi, dame des neiges. »
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MessageSujet: Re: Welcome to Nightmare Land ϟ [March L. RICHTER]   Welcome to Nightmare Land ϟ [March L. RICHTER] EmptyMer 27 Juin - 3:34

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