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 Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL.

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MessageSujet: Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL.   Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL. EmptySam 12 Mai - 15:36


Hold on to your heart 'cause I'm coming to take it.
« People marching to the drums,
Everybody's having fun to the sound of love,
Ugly is the world we're on
If I'm right then prove me wrong
I'm stunned to find a place we belong »
The Beast's Castle.
La Belle & La Bête.
Elle allait aussi vite que ses maigres jambes le permettaient. Jamais elle n'aurait pensé fuir, un jour, ainsi. Il y a quelques temps, quitter son vieux père lui aurait semblé impensable, et pourtant aujourd'hui, c'était bel et bien ce qu'elle faisait. Après tout il voulait l'obliger à épouser Gaston, et elle ne pouvait se résoudre à cela. Alors, pour une fois, elle mettait de côté son altruisme pour penser à ce qu'elle voulait. Et lorsqu'elle s'était posé la question "mais que faire?", une seule réponse lui était apparue: s'en aller le plus vite possible, aussi loin qu'elle en serait capable. L'idiote s'était alors engouffrée dans la plus sombres des forêts du royaume, pensant que ça allait bien être le dernier endroit que fouillerait Gaston, qui, étant l'homme le plus entêté de la planète, allait certainement employer un tas de villageois pour partir à sa recherche, dès l'aube. Elle était déterminée à disparaître, se créer une nouvelle identité, voir même mourir, plutôt que de se marier à ce rustre. Elle avait envisagé de rejoindre le Wonderland, contrée éloignée dont on lui avait tant parlé, et où vivait à présent sa meilleure amie, Alice, mais le temps lui avait été compté, et elle ne pouvait pas se permettre d'essayer de contacter le Mad Hatter, qui demeurait la plupart du temps introuvable. Alors elle était allée vers le plus simple.
Et voilà qu'elle se pressait dans la forêt, avançant tout droit, enjambant les ronces et autres plantes épineuses, priant pour ne pas croiser de loups, ou d'autres créatures des ténèbres. Elle ne regrettait absolument pas sa décision, loin de là, mais elle était simplement paniquée. Cet endroit était tellement différent de la forêt enchantée dans laquelle elle se rendait souvent pour lire. Ici les arbres étaient chétifs, dénué de feuilles et atrocement tristes. La végétation était singulièrement laide, et avait l'air dangereuse. Mais, pire encore, si elle se sentait généralement en sécurité entourée d'animaux merveilleux dans l'autre endroit, elle avait ici l'impression de courir à une mort certaine, sous le joug d'une quelconque sorcière ou d'un animal maléfique. L'idée de mort qui lui avait semblé une solution enviable il y a peu de temps lui apparaissait de plus en plus effrayante à mesure qu'elle s'enfonçait dans cet endroit. Elle tentait de ne pas se préoccuper des alentours, ne pensant qu'à son but réel, échapper à Gaston, et pourtant, sous l'effet de la peur, étant très sensible, elle ne pouvait s'empêcher de sangloter. Le coeur battant, elle ne cessait de courir, regardant droit devant elle. Ignorant ce qui se trouvait au sol, elle trébucha sur un morceau de bois, et eut à peine le temps de couvrir son visage de ses bras, pour le protéger de la chute. Elle ressentit une douleur perçantes aux genoux, et aux coudes. Soudainement vidée de ses forces, elle resta à terre, pendant une bonne minute. Puis elle fut secouée de nouveaux sanglots, qui la ramenèrent à la réalité. Elle ne pouvait pas abandonner et se laisser mourir ici! Il fallait qu'elle essaie, coûte que coûte! Elle se mit alors debout et épousseta sa robe, qui était sacrément endommagée. Elle prit une profonde inspiration. « Calme toi... Tout va bien se passer. » souffla t-elle tout bas, à elle-même. Tout allait bien se passer? A l'aube d'une nouvelle vie ou d'une mort certaine, elle ne pouvait être persuadée de rien. Cessant ses pleurs, elle se remit à courir, vers l'inconnu. [...]
Une fois passé le pont-levis, elle ne pouvait plus reculer. Elle ne le voulait pas d'ailleurs. Elle se surprit à penser, dans son grand optimisme, que cet inconnu dont on lui avait tant parlé ne pouvait pas être purement maléfique. Ou s'il l'était, et bien il l'était pour une raison particulière, ce qui pouvait excuser son comportement. Naïve? Ça, oui, elle l'était, se jetant dans la gueule du loup sans la moindre arrière pensée. Le coeur battant à tout rompre, elle se demandait ce l'attendait à l'intérieur de ces murs. Un monstre, un vrai? Elle se retrouva bien vite devant une imposante porte de bois, dont la hauteur aurait impressionné tout le monde. Elle prit une profonde inspiration, et se décida à toquer, bruit qui dû résonner à travers tout le château.
Puis on lui ouvrit, dans un grincement long et aigu. Ce qu'elle découvrit ensuite était si inattendu que son coeur loupa un battement. uis elle attendit patiemment, plusieurs minutes. Elle resta parfaitement immobile, tandis que se tenait devant elle un homme. Particulièrement attirant, fin et légèrement musclé. Ses yeux clairs la toisèrent, jugeant visiblement l'inconnue qu'elle était. Mais au delà de sa beauté physique, il y avait quelque chose chez lui qui le rendait... dangereux. Sa stature, son expression fermée, ses yeux presque vides d'émotion. Belle en resta bouche bée. Était-ce donc lui, la Bête que tout le monde redoutait? Si c'était le cas, alors le diable était capable de produire de bien captivantes créatures. Les yeux de la jeune femme restaient écarquillés, et elle parvint à esquisser un petit sourire naïf, ce qui lui donnait l'air d'une enfant. Mais à quoi devait-elle ressembler? Des cernes devaient certainement entourer ses yeux, faute de sommeil, son visage devait être atrocement pâle sous l'effet du froid. Et sa robe autrefois si belle devait être déchirée par endroits, et surtout maculée de boue. A quoi pensait-elle? A sa tenue, au lieu d'être tétanisée à l'idée que, d'après ce qu'on lui avait dit, cet homme pouvait la tuer en l'espace de quelques secondes. Candide petite Belle...


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MessageSujet: Re: Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL.   Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL. EmptySam 12 Mai - 19:17

« Je n'ai pas envie de parler. » Un soupir retentit de l'autre côté de la porte. Mr Hampshire ne lui voulait rien de mal, au contraire. Il avait été au service de la Bête depuis bien longtemps, même avant sa malédiction. Il haïssait la méchante reine pour ce qu'elle avait fait subir, et voulait avant tout que son maître puisse vivre une vie à peu près normale. Chose impossible, selon Melchior. C'était son nom, auparavant. Avant que la reine lui enlève sa vie, ses espoirs, toute possibilité d'un futur heureux. Melchior s'était alors renfermé et était devenu cette chose désagréable. Une seule personne était restée à ses côtés depuis toutes ces années : Mr Hampshire. Il venait lui apporter son repas, et c'était les seuls moments où ils pouvaient se parler. A travers une porte, bien entendu. Si la distance avait été moins importante, Mr Hampshire qui était déjà bien vieux périrait rapidement. Parfois, Melchior se maudissait d'avoir eu cette aventure avec la reine, et s'en voulait. Mais la plupart du temps, il échafaudait des plans pour faire tomber la reine, et enfin rendre le pouvoir à quelqu'un de bon et de pur. De sincère. Rien n'aboutissait, puisqu'il lui était impossible de quitter son château. Combien de morts y aurait-il sur son chemin si, par malheur, il mettait le pied dehors ? Il n'osait l'imaginer. Il aimait dire que la raison pour laquelle il n'infligeait pas sa présence aux autres était « qu'ils souffraient bien plus vivants que morts ».
Melchior était devenu un être insupportable. Tout ce qui sortait de sa bouche était méprisant, et les rares visiteurs qui osaient pointer le bout de leur nez à l'entrée de son château se voyaient renvoyés immédiatement. Le manque de contact social lui fit perdre tout goût à la vie, et pourtant, il s'y accrochait. Peut-être pour Mr Hampshire, qui faisait de son mieux pour lui remonter le moral à chaque fois qu'il lui apportait sa soupe et son pain fait maison. C'était son seul petit bonheur, la seule chose qu'il attendait impatiemment. « Vous devriez, maître. Ce n'est pas bon de se murer dans le silence. » Un grincement se fit entendre, et la petite lucarne de la porte s'ouvrit. « Ne faites pas ça ! » La bête se jeta de l'autre côté de la pièce, le plus loin de la porte possible. « Je ne ressens rien, il ne m'arrivera rien .. » « C'est ce que le dernier a dit, vous vous en rappelez. » Melchior se souvenait de cet impudent, celui qui avait ouvert la porte rien qu'un peu et, touchant la main du jeune garçon, s'était vu tomber dans un coma qui dura plusieurs semaines. Il survécut. Mais il faisait partie des rares qui n'avaient pas péri du contact avec la bête. Les villageois avaient peur, et le fuyaient comme la peste. Être haï de tous était tellement fatiguant ! Combien il rêvait d'être un humain normal, comme autrefois, qui pouvait se balader au milieu de tous sans craindre pour la vie d'autrui ! Et l'amour .. Ah, l'amour. Il y avait longtemps qu'il y avait renoncé.
Son humble serviteur déposa le plateau de nourriture derrière la porte et s'en fut. Il annonça à la bête qu'il allait faire des courses au village et qu'il reviendrait plus tard dans l'après midi. Ainsi, le jeune homme se retrouva seul. Ce château était grand, et silencieux. Tellement silencieux que c'en était effrayant. Melchior décida de sortir de sa chambre et d'aller dans sa bibliothèque, tenir dans sa main quelque ouvrage qui lui apprendrait beaucoup. Plusieurs dizaines de minutes plus tard, un bruit résonna dans tout le château. Quelqu'un toquait à la porte. Le jeune homme attendit que Mr Hampshire aille ouvrir, mais il se rappela qu'il n'était pas là.
Un quelconque oubli de sa condition lui poussa à aller ouvrir la porte principale. Et il se trouva devant une jeune femme blonde qui semblait avoir fait un bon parcours dans la boue et les ronces. Elle lui adressa un sourire et il se sentit déconcerté. Pourquoi lui souriait-elle ? Ne savait-elle pas qui il était ? Melchior se recula, laissant une bonne distance entre eux. Il ne voulait pas qu'elle meure par sa faute, cela lui ferait un corps sur les bras.
« Que faites-vous ici ? Vous devriez partir. » Il la toisa et se rendit compte que si elle était arrivée jusqu'ici, c'était qu'elle n'avait nulle part d'autre où aller. Il se demandait si elle était folle, à le regarder ainsi, comme s'il rayonnait d'une lueur éblouissante. Il fut pris de pitié pour la pauvre fille. Elle semblait complètement perdue, et pour qu'elle se retrouve près de son château, elle devait avoir couru seule longtemps. Sa demeure se trouvait au milieu de la forêt, loin de toute autre habitation. « Je veux bien que vous rentriez mais .. Je vous préviens. Vous ne devez m'approcher, vous devez respecter une distance de sécurité. Et pas de questions. Surtout pas de questions. Soyez silencieuse ! » Il l'observa un peu et se recula pour la laisser entrer. Une fois ceci fait, il la laissa avancer seule et la mena vers la bibliothèque, avant de revenir sur ses pas seul pour refermer la porte. Il ne fallait pas qu'elle reste là longtemps. Il ne doutait pas qu'elle devait déjà avoir un peu mal à la tête, le premier signe de la terrible malédiction.
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MessageSujet: Re: Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL.   Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL. EmptyDim 13 Mai - 9:43


Hold on to your heart 'cause I'm coming to take it.
« Stuck in her daydream
Been this way since 18
But lately her face seems
Slowly sinking, wasting
She needs him. »
The Beast's Castle.
La Belle & La Bête.
C’était de la folie, pure et simple. Belle en avait conscience, mais après tout, cette montée d’adrénaline était bien trop agréable pour qu’elle ne se préoccupe des conséquences que ce geste allait avoir. Pour une fois, au lieu de contempler la vie d’un personnage fictif à travers un roman, elle écrivait sa propre histoire. La sienne, rien qu’à elle. Et si devenir une héroïne vivant une aventure incroyable signifiait voir son sang couler sur ces escaliers de pierres, ou être assujettie dans ce château par cet homme qu’on appelait la Bête, et bien ainsi soit-il. Son cerveau lui hurler de courir loin d’ici, avant qu’il ne parvienne à l’attraper. Mais son cœur, si pur, lui scandait qu’elle devait rester, qu’aucun mal de lui serait fait. Et puisque la demoiselle avait plutôt tendance à favoriser l’avis de son cœur par-dessus tout, elle se tint là, devant lui, immobile, le cœur battant la chamade, sous le coup de la folie de la situation. Elle ne cessait de l’observer, toujours muette à sa vue. Elle était à présent persuadée que ce que les villageois ne cessaient de raconter n’étaient que des sornettes, des histoires destinée à faire peur, les soirs d’hivers. Ils perdirent toute crédibilité aux yeux de la jeune femme, et, sans même s’en apercevoir, cet inconnu était parvenu à gagner sa confiance, qu’elle accordait bien trop facilement, ce qui lui posait souvent de lourds problèmes. Quoi qu’il en soit, elle ne parvenait pas à savoir d’où sortaient toutes ces fables. Était-il réellement maléfique ? Avaient-ils inventé toute cette histoire ? Impossible d’en être certaine, en tout cas, il était clair qu’un mystère alléchant entourait ce château. C’est à cet instant là que la peur céda la place à la curiosité. Non, décidément, même si l’homme était doté d’un visage peu expressif, il n’avait rien d’une Bête. Certes, son corps tout entier criait au danger, mais Belle pensa que c’était à cause de tout ce qu’elle avait entendu à son propos. Et elle n’était pas le genre de fille à se faire des aprioris. Elle jugerait par elle-même, s’il était aussi dangereux qu’on le racontait.
Il la regarda un moment, puis recula légèrement, maintenant une certaine distance entre eux. Il me trouve repoussante, s’empressa de penser Belle, ayant bien conscience que son allure devait être un peu miteuse, sans savoir que cela n’altérait bien à sa beauté, ou même que la vraie raison pour laquelle l’homme se reculait était qu’il était touché par une terrible malédiction, ayant des effets néfastes sur quiconque l’approchait. Voyez donc jusqu’où allait sa naïveté : se trouvant devant l’homme prétendu le plus dangereux du royaume, elle trouvait le moyen de se blâmer, elle. « Que faites-vous ici ? Vous devriez partir. » s’empressa t-il de demander, visiblement surpris qu’une jeune femme comme elle soit parvenue à arriver jusqu’ici. Il devait certainement la prendre pour une folle, pour se présenter ainsi devant lui, toute souriante, avec ses vêtements endommagés par le voyage. Tandis qu’elle se préparait mentalement à mourir dans la forêt, ayant à rebrousser chemin pour trouver une autre issue, de faim, de fatigue ou à cause de créatures maléfiques, elle ne put s’empêcher de remarquer que, même dans sa voix, il n’avait rien de menaçant. Certes, cette dernière était roque, comme s’il avait perdu l’habitude de parler. Belle se surprit alors à en déduire que cet homme était atrocement seul. Mais elle n’en saurait jamais plus, puisqu’il lui demandait de partir, et qu’elle allait mourir là-bas.
Toutefois, il se ravisa. « Je veux bien que vous rentriez mais... Je vous préviens. Vous ne devez m'approcher, vous devez respecter une distance de sécurité. » ajouta-il, changeant d’avis. Belle fut déconcertée par ce qu’il demandait. La tenir à distance, pourquoi ça ? Elle ne comprenait pas, cependant, loin d’elle l’idée de le contredire. « Et pas de questions. Surtout pas de questions. Soyez silencieuse ! » prévint-il ensuite. Cette fois, Belle ne put s’empêcher de froncer légèrement les sourcils. Il ne voulait pas qu’elle parle, non plus ? A quoi bon avoir un invité s’il ne pouvait pas apprendre à connaitre son hôte. Cependant, s’imaginant que cet homme préférait certainement le calme, elle ne se vexa point, et son visage se dérida. Il l’observa un court instant, avant de se reculer à nouveau, cette fois pour la laisser entrer dans sa demeure. Sans la moindre hésitation, Belle franchit le seuil, entrant dans ce que tout le monde appelait "l’antre de la Bête". Il marcha doucement derrière elle, guidant néanmoins ses pas vers une pièce dans laquelle il voulait la faire entrer.
L’endroit fascina absolument Belle : une bibliothèque, aussi grande que magnifique. Les étagères étaient si hautes que des échelles permettaient d’attendre les livres disposés en hauteurs, qui devaient être infiniment poussiéreux. Elle se perdit dans la contemplation du nombre d’ouvrages qui s’y trouvaient. Des milliers, voire des millions. Tellement de connaissances, tellement d’histoires fantastiques. Elle se retourna pour regarder son hôte, et peut-être le complimenter sur la beauté de l’endroit, mais celui-ci avait disparu. Elle entendit au loin la porte d’entré se refermer. Un nombre très important de personnes, à ce son, se serraient sentis piégés, perdus, mais Belle se sentit soulagé. Elle était sauvée, le monde extérieur ne pouvait plus lui faire de mal. Et un homme possédant une telle richesse littéraire ne pouvait pas être un monde, pensait-elle. Risquant un pas en avant, elle parcourut du regard la première étagère de livres, effleurant de ses doigts les reliures. Son choix s’arrêta sur un livre sans titre qui attira son regard, par sa couverture faite d’un tissu bleu très doux. Elle le feuilleta distraitement, avant de se rendre compte que son hôte était revenu, se trouvant sur le pas de la porte. Particulièrement enthousiaste, et surtout rendue absolument folle de joie à la vue de l’endroit, elle s’approcha de lui, et ne put s’empêcher de parler. « Cet endroit est absolument magnifique ! Avez-vous déjà lu tous ces ouvrages ?» Se rendant compte qu’elle venait d’enfreindre exactement toute les règles qu’on lui avait demandé de respecter, à savoir de garder une certaine distance, de ne pas parler, et de ne pas poser de question, Belle porta ses mains à sa bouche, faisant tomber l’ouvrage au sol, qui s’ouvrit instantanément sur une page illustrée, représentant une sorte de Bête immonde. Elle se baissa tout de suite pour le ramasser, se répandant en excuses. « Je suis vraiment désolée, pardonnez moi. » Elle parlait, à nouveau. Ce qu’elle pouvait être idiote !


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MessageSujet: Re: Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL.   Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL. EmptyDim 13 Mai - 17:23


Run, Run, Run for your life. Find the big big beast and become his wife
« They brand you with the fire
Then push you into the sun
They want the free land to expire
They want everyone to be numb
The worlds drinking from a cup that no one wants to share
Words from the king that no one wants to hear

Don’t be running late are you on time today
Don’t be running late are you on time today »
The Beast's Castle.
La Belle & La Bête.
Il n'aurait pas dû la faire rentrer à l'intérieur de son château. Il n'aurait pas dû lui parler, pas dû lui ouvrir la porte, surtout pas s'approcher d'elle ainsi. Mais pourtant, il y avait eu quelque chose de différent. Tous les autres visiteurs ne lui avaient jamais donné cette envie là. Une envie dévorante, impulsive de la connaître, de savoir ce qu'elle faisait ici. Une curiosité qu'il ne connaissait pas et qu'il avait hâte de découvrir et de décortiquer. Un de ses nombreux défauts était son envie de tout savoir et ainsi, il voulait être sûr du pourquoi et du comment. Son corps réagissait de manière différente, son esprit semblait s'embrouiller comme jamais. Cette femme dont il ne connaissait pas le nom était déjà différente de toutes celles qu'il avait pu connaître avant la malédiction. Elle n'avait pas tenté de lui faire des avances, comme la plupart. Melchior était au courant des rumeurs qui couraient à son sujet avant sa malédiction, puisqu'elles avaient toutes été vraies. Il avait été un homme à femme, reniant le grand amour que prêchaient la plupart des jeunes femmes et princesses. Il était riche, et beau. Par conséquent, il pouvait avoir toutes les femmes qu'il voulait et en avait profité. Il n'aurait cependant pas dû prendre la méchante reine comme amante, la malédiction étant la preuve du côté mauvais de tout son comportement. Si le destin existait, il s'était bien moqué de lui. Lui donner tout ce qu'il voulait pour ensuite lui arracher comme s'il pouvait s'en remettre. Traumatisé, il n'avait jamais pensé retrouver l'envie de fréquenter les femmes comme il en ressentait une pointe à présent. Oui. Il avait envie de savoir ce qu'il se cachait dans cette petite tête blonde, derrière cette jolie robe tâchée et déchirée. Ainsi, il l'avait faite rentrer à l'intérieur de chez lui, même si cela lui coûterait sûrement beaucoup. Il se réjouit du fait qu'elle suivait ses consignes et ne jouait pas à l'idiote : elle serait la seule à pâtir du contraire. La Bête aurait largement préféré que la malédiction ne s'applique qu'à lui et à sa santé plutôt qu'à celles des autres, et en cela était la grande tragédie du sort qu'on lui avait imposé.
Lorsque Melchior revint dans la bibliothèque où il avait laissé la jeune femme, il la trouva en train de toucher un de ses ouvrages préférés. La rage emplit son être et il se prépara à lui crier dessus, avant de voir son visage se tourner vers lui. Oui, elle était jolie. Il ne lui semblait pas avoir pensé cela d'une femme depuis bien longtemps, et la surprise de cette pensée laissa toute la colère retomber. Elle sembla heureuse de le voir ce qui lui fit un choc. Comment pouvait-on être heureux de le voir, lui, sur qui on disait tant d'horreurs ? Sûrement qu'elle devait connaître sa réputation. Alors pourquoi lui laissait-elle une chance ? Il avait refermé la porte derrière lui et ainsi, quand elle s'approcha précipitamment, il ne put bouger. Elle n'allait pas mourir sur place mais, les symptômes allaient augmenter. Non. Il fallait qu'elle se déplace, il ne fallait pas qu'elle fasse cela .. La Bête était bloquée. « Cet endroit est absolument magnifique ! Avez-vous déjà lu tous ces ouvrages ?» Melchior était bouche bée. Encore plus lorsqu'il observa la jeune femme mettre les mains sur sa bouche et laisser tomber l'ouvrage. Il eut peur. Oui, depuis si longtemps, il n'eut pas peur pour lui et ce qu'il devrait endurer si la mort était sur ses épaules, mais pour elle. Apparemment, ce n'était pas parce qu'elle avait mal qu'elle avait eu cette réaction, mais seulement parce qu'elle avait oublié ses consignes. La jeune femme inconnue se baissa pour ramasser le livre et la bête restait silencieuse, à l'observer. Elle était toute en grâce et en finesse, contrairement à lui qui était imposant. « Je suis vraiment désolée, pardonnez moi. » Sans attendre une seconde de plus, Melchior passa à côté d'elle pour marcher plus loin d'elle dans la pièce. Elle ne pouvait pas être au courant de sa malédiction, personne ne l'était. Les villageois croyaient qu'il tuait les gens qui osaient venir dans le château et les mangeait, ce qui était bien évidemment faux. Le cannibalisme ne l'intéressait pas du tout.
Bizarrement, il eut envie de répondre à la jeune femme. De parler, d'en apprendre sur elle, qu'elle en apprenne sur lui. Il se battit contre cette envie en fronçant les sourcils et en se maintenant dos à la jeune femme, l'ignorant comme si elle était déjà repartie. « Je ne pense pas qu'à mon âge, j'aie pu avoir le temps pour lire tous ces ouvrages. Ne soyez pas sotte. » Il ne put s'empêcher de l'insulter, d'insulter son intelligence, comme il le faisait systématiquement avec tout le monde. L'envie de s'excuser prit part de son être, mais il la laissa de côté, jugeant qu'il serait inapproprié de ne pas se comporter comme il s'était comporté avec tous les visiteurs avant elle. Ne prêtant plus attention à l'inconnue, il se dirigea vers une rangée de livres et en caressa les couvertures une à une. Rien n'était poussiéreux, Hampshire faisait bien son travail. La bibliothèque était l'endroit dans lequel il passait le plus de temps et ainsi, il fallait que la pièce soit impeccablement rangée la plupart du temps.
En se retournant vers la jeune femme après plusieurs minutes de silence, il se rendit compte qu'il ne lui avait pas offert ce qu'il voulait en premier lieu. Des habits pour se changer, peut-être un bain pour se débarbouiller. Il la regarda des pieds à la tête et prit la parole. « Je n'ai pas envie que votre séjour dans mon château excède les quelques minutes. Si vous avez envie de vêtements de rechange, je n'en possède pas actuellement. Mon serviteur est en courses et je ne peux donc pas lui en demander. A moins que des vêtements d'homme puissent vous convenir .. » Il haussa un sourcil, demandant à la jeune femme son avis. Il voulait bien évidemment qu'elle dise non et s'en aille aussitôt. Mais n'y avait-il pas une part de son être qui souhaitait qu'elle reste un peu plus longtemps ? Sans crier gare, une phrase sortir de sa bouche. « Vous aimez lire ? Vous pouvez rester dans cette pièce jusqu'à ce que mon serviteur revienne. Je lui demanderai alors quelques vêtements, peut-être de vous faire un bain, et vous pourrez repartir d'où vous venez ..»


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MessageSujet: Re: Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL.   Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL. EmptyLun 14 Mai - 18:41


Hold on to your heart 'cause I'm coming to take it.
« Tale as old as time
Song as old as rhyme
Beauty and the Beast. »
The Beast's Castle.
La Belle & La Bête.
C’était bien la première fois de son existence qu’elle ressentait ce sentiment là. Un peu d’aventure, mêlé à de l’inconnu. Une saveur absolument exquise, qui devenait vite… addictive. Et dont il ne fallait pas abuser. Un sentiment parfaitement stupide de crainte s’était écoulé en elle, réalisant qu’elle venait absolument de passer outre toutes les règles qu’il lui avait imposées, si elle voulait demeurer dans ce château. Elle ignorait encore quelle serait sa réaction, s’il allait s’énerver et révéler une nature plus cruelle, ou s’il ne lui en tiendrait pas rigueur. Toutefois, elle rattrapa sa maladresse en ramassant rapidement le livre qu’elle venait de faire tomber. Pendant ce temps, l’homme passa à côté d’elle, semblant ne pas s’en préoccuper le moins du monde. Comme si elle n’existait pas. Belle n’avait pas la moindre idée d’où lui venait cette attitude. Il devait certainement être agacé de sa présence, voilà tout. Se blâmant soudain de ne pas avoir passé son chemin, elle ne put s’empêcher de penser qu’elle importunait un inconnu en lui imposant sa compagnie, qui avait l’air d’ailleurs bien solitaire. Et puis, cette obsession de vouloir la voir s’éloigner de lui le plus possible, d’où lui venait-elle ? Belle ne cessait de s’interroger, face à la personne la plus énigmatique qu’il lui avait jamais été donné de rencontrer.
Il lui tournait le dos. Belle aurait voulu voir les expressions qui emplissaient son visage, pour tenter ne serai-ce qu’un peu de le déchiffrer, même si cela semblait un travail bien difficile à accomplir. Tournée vers lui, elle avait la désagréable impression d’être inexistante à ses yeux. Elle n’aurait pas pu dire pourquoi elle ne s’enfuyait pas en courant. Après tout, après tout ce qu’on lui avait raconté au sujet de cet homme, elle aurait du être effrayée. Mais au lieu d’être paralysée par la peur, et de ne vouloir savoir rien d’autre sur cet homme que ce qu’on lui avait déjà raconté, Belle avait des sentiments absolument contraires. Elle n’avait pas la moindre envie de quitter ce château, et voulait étrangement apprendre à connaitre ‘cette Bête’ dont elle n’avait jamais entendu parler autrement que d’une manière particulièrement horrible. Quelle était cette malédiction qui le touchait ? Pourquoi tout le village le craignait, et comment se faisait-il qu’un homme aussi séduisant que lui soit exclu de tous ? Elle voulait des réponses, et pourtant on lui interdisait de poser des questions. Et tandis que ses pensées allaient à toute allure, elle se figea sur place en entendant les mots qu’il prononçait. « Je ne pense pas qu'à mon âge, j'aie pu avoir le temps pour lire tous ces ouvrages. Ne soyez pas sotte. » Sotte, disait-il. Belle afficha un petit sourire, réalisant que c’était bien là la première fois que quelqu’un interprétait sa naïveté et sa spontanéité comme de la sottise. Au fond, elle ne fut pas tellement surprise, ou choquée par ses propos, mais elle n’osa piper mot. Après tout, c’était ce qu’il lui avait expressément ordonné. Lui tournant toujours le dos, comme si elle n’avait pas le moindre intérêt, le jeune homme s’approcha d’une étagère, en d’après ce que Belle pouvait voir, il effleurait les reliures des ouvrages qui s’y trouvaient. Le silence était retombé, de plomb, et Belle n’osait pas bouger, ou même parler. C’était à peine si elle s’autorisait à respirer. Cet homme, peu importe qui il était, avait une sorte d’emprise sur elle, après à peine dix minutes. L’intérêt qu’elle lui portait était assez étrange, et nouveau, et elle n’aurait pas pu définir cela. Il l’impressionnait, tout en l’intriguant. Peut-être était-ce sa carrure, sa manière de parler, son visage, ses vêtements. Ou simplement son caractère visiblement asocial, éloigné de tout. Elle se perdit à penser qu’ils étaient tous deux bien différents. Elle remarqua ensuite soudain qu’elle lui avait offert le bénéfice du doute, qu’elle ne se préoccupait pas de ce qu’on avait pu lui dire de lui. C’était juste un homme normal.
Il se retourna, envisageant de parler, enfin. « Je n'ai pas envie que votre séjour dans mon château excède les quelques minutes. Si vous avez envie de vêtements de rechange, je n'en possède pas actuellement. Mon serviteur est en courses et je ne peux donc pas lui en demander. A moins que des vêtements d'homme puissent vous convenir... » L’aventure s’arrêtait donc là. Si elle ne pouvait se cacher ici quelques temps, il était certain que Gaston la retrouverait. Et elle serait alors malheureuse pour la fin de ses jours. Elle réalisa à quel point elle avait pu être stupide, de penser qu’elle allait pouvoir échapper à cet idiot. Le visage de Belle baissa la tête pour qu’il ne puisse voir ce léger éclat de déception sur ses traits, et elle s’apprêtait à lui dire qu’elle comprenait, qu’elle était navrée du dérangement, mais contre toute attente, il reprit la parole. « Vous aimez lire ? Vous pouvez rester dans cette pièce jusqu'à ce que mon serviteur revienne. Je lui demanderai alors quelques vêtements, peut-être de vous faire un bain, et vous pourrez repartir d'où vous venez...» L’inespéré venait de se produire. Il ne la trouvait peut-être pas dénuée d’intérêt, finalement, s'il était capable d'éprouver pour elle cette petite once de compassion.
Belle releva doucement la tête, croisant les yeux de l’homme. Puis elle lui sourit, une fois encore, affichant cette fois une gratitude très prononcée, mêlée à un certain soulagement. « Lire est ma plus grande passion.» se permit-elle de répondre, avec toujours beaucoup de gratitude, se retournant pour déposer le livre qu'elle avait dans les mains à l'endroit précis où elle l'avait trouvé. Elle fit volte face, et avança de quelques pas, avant de s'immobiliser à nouveau. « Merci infiniment. Je vous promet de ne pas vous importuner. Enfin je vais faire mon possible.» La dernière phrase était surtout destinée à faire un tout petit peu d'humour, mais en y réfléchissant bien, elle n'était pas sure que l'inconnu saisirait. Peut-être la prendrait-il au pied de la lettre et la chasserait de sa demeure à coup de balais. A cette idée, Belle afficha un sourire amusé, que l'homme ne dut pas totalement comprendre. « Je m'appelle Belle, commença t-elle, d'un ton enjoué, oubliant totalement qu'elle n'était pas censée parler, et faisant à nouveau plusieurs pas en avant. et je ne suis pas sure de pouvoir repartir d'où je viens souffla t-elle, plus bas, plus pour elle même que pour l'inconnu, baissant la tête pour prononcer cette phrase, réduisant de plus en plus l'espace qui les séparait. Vous ne m'avez pas dit votre prénom.» conclut-elle d'un ton neutre, lorsqu'elle lui fit enfin face, à un ou deux pas de lui. Elle retrouva ensuite une certaine pudeur, liée à de la timidité, sous le regard de cet homme qui demeurait un mystère pour elle, croisant ses mains derrière son dos. S'il semblait chercher à s'éloigner le plus possible d'elle, Belle était inconsciemment en train de réduire à néant ses plans. Aussi parlait-elle peut-être trop.


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MessageSujet: Re: Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL.   Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL. EmptyMar 15 Mai - 17:07


Run, Run, Run for your life. Find the big big beast and become his wife
« They brand you with the fire
Then push you into the sun
They want the free land to expire
They want everyone to be numb
The worlds drinking from a cup that no one wants to share
Words from the king that no one wants to hear

Don’t be running late are you on time today
Don’t be running late are you on time today »
The Beast's Castle.
La Belle & La Bête.
Que diable lui avait-il pris ? Pourquoi, ô pourquoi avait-il accepté que cette sotte étrangère reste dans son château et perturbe la tranquillité du château et sa propre solitude ? Melchior se maudissait. À partir du moment où les mots avaient quitté sa bouche et avaient trouvé l'air, se répandant dans la pièce et résonnant grâce à son immensité, il s'était châtié intérieurement. Melchior n'avait aucune idée de ce qui l'avait poussé à lui proposer une telle chose, car il n'avait jamais agi ainsi avec aucuns de ses visiteurs. Habituellement, il n'ouvrait la porte. Parfois il le faisait, et alors, il renvoyait les visiteurs bien loin où ils pourraient se faire manger par les bêtes sauvages des environs. Mais cette inconnue ? Qu'y avait-il de si spécial à propos d'elle qui lui avait donné envie de lui laisser une chance ? Peut-être son regard. Car il voyait, dans ses yeux, cette absence de peur et de mépris qu'il trouvait dans les yeux des autres. Si elle savait qui il était, elle s'en fichait bien. Ou tout simplement était-elle idiote et n'avait pas fait le rapprochement, dans ce cas, il se trouvait lui même stupide de lui avoir permis d'être en sa présence. Il considérait que la majorité de la population ne méritait pas sa compagnie, lui qui était si intelligent et cultivé. Pourquoi lisait-il ? Il ne pourrait lui même pas répondre à cette question. Tout simplement parce que les réponses étaient tellement variés, différentes les unes des autres. Mais on lui avait déjà dit qu'il était triste de lire, sans partager avec les autres. Peut-être que les relations lui manquaient, après tout. Peut-être qu'il avait besoin de quelqu'un.
Malheureusement, même s'il en avait envie, toute relation était impossible. La reine s'était occupé de cela. Il reprit ses esprits et attendit la réponse de la jeune femme, qui allait sûrement lui dire qu'elle ne savait pas lire. Son idiotie n'était pas avérée, mais il aimait à croire que c'était la raison de tout. Melchior était incapable de penser que quelqu'un pourrait s'intéresser à lui, à ce qu'il faisait. Que quelqu'un puisse le regarder pour l'homme qu'il était, et non pas la bête que tout le monde craignait. Cette jeune femme semblait être une bouffée d'air frais dans l'atmosphère glauque et pesante du château. Lorsqu'il croisa son regard, la surprise put se lire dans son visage alors qu'il observait le sourire sincère de la jeune femme. Il pensa que ce sourire était bien joli, avant de se reprendre. « Lire est ma plus grande passion.» Melchior plissa les yeux, mais ne douta pas de sa parole. L'inconnue semblait sincèrement passionnée, il avait même remarqué son regard en entrant dans la bibliothèque, avant de se retourner pour la porte. Le jeune homme l'observa poser le livre et s'approcher encore, comme oubliant toutes les cinq secondes les instructions qu'il lui avait donné. Il ne réagit pas pour l'instant : il savait qu'un mal de tête serait le pire qu'elle pourrait avoir à cette distance. Il y avait encore beaucoup de mètres entre eux, grâce à la grandeur de la pièce. « Merci infiniment. Je vous promet de ne pas vous importuner. Enfin je vais faire mon possible.» Il resta de marbre face à sa tentative d'humour qui fut néanmoins remarquée. Mais ce n'était pas parce qu'elle le promettait que Melchior le croyait : il avait oublié depuis longtemps ce qu'était la confiance. Toujours préparé à se déplacer, il l'observa changer d'expression, comme étant amusée de sa propre remarque. Le jeune homme ne put s'empêcher de rire intérieurement, du comportement simplet de cette jeune femme. Il n'y avait pas une phrase pour rattraper la précédente. « Je m'appelle Belle » Belle. Melchior ne put s'empêcher de penser qu'elle portait bien son prénom. Il l'observa s'avancer encore, comme s'il était irrémédiablement attirée par lui. Faisait-elle exprès ? Mais Melchior n'osait pas bouger, puisqu'elle se rendrait bien vite compte des effets de cette proximité. Cela la ferait fuir. Et il n'aurait plus de problèmes, il pourrait enfin être seul, seul pour l'éternité. «  et je ne suis pas sure de pouvoir repartir d'où je viens » Il entendit cette phrase presque chuchotée et leva un sourcil, feignant un peu d'intérêt pour cette remarque. Mais il ne posa aucune question, puisqu'il n'était pas censé s'intéresser à son lieu de départ. Seulement la date à laquelle elle quitterait le château, la plus proche possible. Belle continuait d'avancer, faisant de la distance qui les séparait un espace de plus en plus petit. Quelques pas les séparaient à présent, et elle ne semblait toujours pas changer de couleur ou se plaindre d'un quelconque mal. Peut-être avait-elle simplement honte de l'avouer. « Vous ne m'avez pas dit votre prénom.»
Il cligna les yeux plusieurs fois, essayant de comprendre ce qu'elle lui disait. Il se tenait prêt à la rattraper si elle tombait dans les pommes, mais elle ne fit que ramener ses mains derrière son dos. Retenant sa respiration, il resta un moment silencieux en attendant un quelconque signe ou symptôme. Mais rien. Profondément surpris, il s'autorisa à ouvrir la bouche pour répondre à la question, pensant qu'en parlant, elle se rapprocherait encore et agirait comme tous les autres. Peut-être que sa mort ne serait pas une très grande perte. Elle s'était enfuie de quelque part, c'était sûr, et on penserait simplement qu'elle avait refait sa vie ailleurs. « On m'appelle Melchior » Son corps était immobile. Ses poings commencèrent à se serrer, ses articulations devenant blanches. Il ne savait quoi faire, et ne pouvait s'empêcher d'observer les paupières de Belle battre, comme une mesure. Il se demanda alors si elle faisait de la musique, et l'imagina avec une très jolie voix. « Je suis désolé » dit-il alors, avant de bouger enfin et de s'avancer vers elle. Leurs corps se touchaient presque lorsqu'il leva sa main et la posa sur la joue de Belle, s'attendant à ce qu'elle tombe. Mais sa conscience revint enfin. Non, il ne pouvait pas tuer cette pauvre femme. Elle n'avait rien fait pour l'agacer, il était celui qui ne supportait personne. Et alors, rapidement, il s'éloigna d'elle et revint au centre de la pièce. Le temps lui avait semblé ralenti. Il ne devait pas avoir passé beaucoup de temps à la tenir, puisque sinon, elle serait à terre. Comme si rien ne s'était passé, il caressa la couverture du livre que la jeune femme avait fait tomber tout à l'heure et prit la parole. « D'où venez vous ? Après tout, je suis votre hôte. Même si ce n'est que pour quelques heures. Vous me mettrez bien dans la confidence .. » Il se retourna vers elle. Belle ne devait rien comprendre : ses actions, ses gestes, ses paroles. Tout se contredisait, tout était étrange. « Vous devez avoir marché bien longtemps pour vous retrouver seule à mon château, la forêt qui l'entoure est assez dense ... »


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MessageSujet: Re: Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL.   Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL. EmptySam 19 Mai - 7:59


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The sun is going down,
You'll be alright,
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The Beast's Castle.
La Belle & La Bête.
Elle ne respectait pas le moins du monde les recommandations qu'il lui avait donné, et étrangement, elle ne s'en préoccupait plus tant que cela. Il semblait ne pas lui en vouloir, lorsqu'elle transgressait les règles qu'il lui avait imposé, et avait même paru vouloir engager la conversation, alors pourquoi se plonger dans un mutisme inutile? Belle n'aimait se taire que lorsqu'elle lisait. Autrement, il lui était presque vital de communiquer, avec son corps ou avec des mots. Dans ce cas-là, c'était avec les deux. Presque inconsciemment, elle traduisait son envie de mieux le connaitre par son rapprochement soudain vers lui, qui semblait étrangement se produire le plus naturellement du monde, alors qu'il s'entêtait à vouloir garder une certaine distance entre eux. Cela la surprenait, d'ailleurs, et elle était avide de savoir pourquoi il en était ainsi. Mais pour l'heure, la question principale avait été posée. Quel était donc son prénom? Car il avait beau être nommé sous le surnom de "Bête", il n'en demeurait pas moins qu'il n'avait pas du tout l'air d'un monstre, si bien qu'elle ne se contenterait pas de suivre ce que pensaient les villageois. Elle voulait donc savoir son nom réel. En posant cette question, en toute innocence, elle avait très fortement réduit la distance les séparant à quelques mètres à peine, et elle déposa doucement ses mains derrières son dos. Il demeura perplexe, quelques instants, visiblement surpris d'une chose qui échappait totalement à Belle. Clignant des yeux plusieurs fois, il ouvrit soudain la bouche pour répondre. « On m'appelle Melchior. » répondit-il. Melchior. Belle se surprit à penser que c'était un bien beau prénom, noble, lui allant à ravir. Rien de comparable à cet ignoble surnom qu'on lui prêtait. "La Bête", et puis quoi encore? Il n'avait rien d'anormal, cet homme, à part peut-être une solitude infinie qui semblait le ronger, sans qu'il ne puisse rien y faire. Et si elle parvenait, elle, à l'en sortir? Cette pensée était bête. Elle ne connaissait rien de lui, et elle s'étonnait déjà à penser qu'elle pourrait lui venir en aide. Elle afficha à nouveau un sourire, face à cette révélation.
D'une manière tout à fait anodine, elle baissa les yeux vers les mains du dénommé Melchior, qui étaient d'ailleurs étrangement crispées, comme sous l'effet d'une colère folle. Parcourue d'un frisson, Belle leva à nouveau les yeux pour les plonger dans ceux du jeune homme, qui observait ceux-ci avec un certain intérêt, comme hypnotisé par le battement de ses cils. Troublée, mais nullement apeurée, quoi que quelque peu surprise par la drôle de pression qu'effectuait ses poings, elle aurait du être effrayée. Ainsi, face à celui qu'on traitait de Bête, qui changeait d'une seconde à l'autre du tout au tout. Avalant sa salive, aussi silencieuse qu'une muette, elle attendait qu'il ne change à nouveau, sans la moindre peur cependant. « Je suis désolé. » dit-il alors, avant de faire quelques pas vers elle, pour la première fois depuis son arrivée ici. Leurs corps se touchaient presque, et Belle avait le souffle court face à cette soudaine proximité. Elle pouvait presque sentir émaner de son corps un parfum délicieux et comparable à rien d'autre. Ses pensées filèrent à toute allure, et elle se demanda soudain pourquoi il s'excusait. Puis, sans crier garde, il leva une main, et effleurant délicatement la joue de la jeune femme, qui ne le quittait pas des yeux, frissonnant sous ce geste, non pas par peur mais par un sentiment qu'elle ne parvenait à nommer. Cet instant lui parut durer une éternité, et elle aurait presque voulu que ce soit le cas. Mais, cet homme si semblable à la lune qui chaque jour changeait de forme, adopta soudain une toute autre attitude, se dirigeant vivement vers le milieu de la pièce, lui échappant à nouveau.
Décidément, elle ne parvenait pas à le cerner. Pourquoi cette attitude en tout point contradictoire? On aurait dit qu'il avait peur qu'on l'approche, mais en même temps, il mourrait d'envie de la laisser entrer dans sa précieuse petite bulle. Belle, perplexe, ne pipa mot et se contenta de le regarder s'éloigner, se retrouvant à présent à l'endroit où elle s'était trouvée quelques temps auparavant. Comme si de rien était, il passa ses doigts sous la couverture du livre que Belle avait fait tomber, puis avait rangé. « D'où venez vous ? Après tout, je suis votre hôte. Même si ce n'est que pour quelques heures. Vous me mettrez bien dans la confidence... » demanda t-il, sans la regarder. Voilà qu'il recommençait. Belle avait à nouveau la très nette impression de ne pas être désirée en ces lieux, comme s'il désirait se débarrasser d'elle le plus vite possible. Cependant, il avait, avant cela, posé une question. On aurait dit qu'il essayait de meubler la conversation, comme s'il avait été troublé par cette proximité, et voulait empêcher qu'elle ne se reproduise. Il ne laissa pas le temps à Belle de lui répondre et continua. « Vous devez avoir marché bien longtemps pour vous retrouver seule à mon château, la forêt qui l'entoure est assez dense... » ajouta t-il, avec une certaine perspicacité. Belle hésita, et déplaça les mains qu'elle avait disposée le long de son dos, et qu'elle ne cessait de retourner dans tous les sens, pour qu'elles retrouvent un aspect calme, le long de son corps.
« Vous avez raison. Mais lorsqu'on court, le temps passe nettement plus vite. Je ne suis pas une femme qui marcherait paisiblement dans une telle forêt. » parvint-elle enfin à répondre, son sourire se transformant soudain, montrant une certaine nervosité. Oh, ça, non, elle n'avait pas osé marcher, bien trop effrayée par ce qui se trouvait autour d'elle. Elle avait passé des heures et des heures, à fuir autant son village que cette forêt dans laquelle elle était enfoncée. Ayant été élevée dans une contrée magnifique, bordée par une forêt enchantée de l'autre côté, elle n'avait pas été habituée à ce genre d'horreurs, ni à cette ignoble impression d'être observée par des animaux dangereux. Son sourire retrouva toute sa chaleur lorsqu'elle arrêta de penser à cela, et laissa son esprit retomber dans cette pièce, plutôt que dans le souvenir des profondeurs des bois. Elle ne voulait pas s'en aller, aussi bien parce qu'elle avait l'impression que Melchior était un mystère à percer, une source d'aventures merveilleuses, mais aussi parce qu'elle savait que pour repartir, il n'y avait d'autre issue que la forêt. Mais après tout, cet homme devait s'en moquer, de la voir repartir dans les ténèbres, il ne la connaissait pas. « Je viens du village qui se trouve à sa lisière, de l'autre côté. » continua t-elle, répondant enfin à sa question de départ. Elle jugea bon de ne pas retourner la question, semblant penser qu'il n'aimait pas dévoiler de choses sur lui même. Et puis elle lui montra un semblant de respect en respectant pour une fois sa recommandation vis à vis des questions. De toute manière, ce château semblait établit ici depuis un certain temps. Surement avait-il passé son enfance ici, faute d'un village, ou autre. Restant immobile, elle fronça les sourcils légèrement, en proie à une certaine incompréhension. Tournée vers lui, mais ne cherchant plus à s'approcher, tant il s'appliquait à la fuir, elle prit à nouveau la parole. « Vous avez dit que vous étiez désolé...? » C'était plus une réflexion à elle-même qu'une pour lui, mais ce n'en restait pas moins une sorte de question, qui visait à lui demander de l'éclairer sur ce point là. Pourquoi donc être désolé?


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MessageSujet: Re: Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL.   Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL. EmptySam 19 Mai - 19:06

A. Castiel Lockhart a écrit:

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Oui, elle l'intriguait. Sans qu'il puisse s'en empêcher, il avait envie d'en apprendre plus sur elle. D'où elle venait, ce qu'elle faisait ici, dans son grand château. La Bête n'avait jamais cru au destin et pourtant, il semblait commencer à penser que c'était véritablement cette entité imaginaire qui avait mis Belle dans sa forêt, et qui l'avait menée jusqu'à son château. Il éprouvait un début d'affection pour cette inconnue, alors que vraisemblablement, il ne connaissait rien d'elle. C'était une femme, comme toutes les autres. De plus, aucune relation ne serait possible entre eux. Autrefois, ah, autrefois .. Le jeune homme aurait charmé Belle, lui aurait caressé le visage avec une autre intention que de la tuer. Peut-être qu'il l'aurait embrassée le soir même, et serais devenu son amant. Rien de tout cela était imaginable aujourd'hui. Et pas seulement à cause de la malédiction, non. Également parce qu'il avait perdu l'habitude du contact humai et en était venu à le rejeter. Il ne voulait pas de compagne, pas d'histoire d'amour passionnée, même s'il en avait eu l'occasion. Rien n'arriverait jamais. L'espoir avait quitté son corps, et il le pensait, pour l'éternité. Ainsi, ce n'était pas une blondinette qui allait changer la situation : celle-ci était comme toutes les autres. Elle mourrait, tomberait malade, ou repartirait bien vite. Cela serait une affaire d'heures avant que son serviteur revienne et lui donne des habits et un bain pour qu'elle puisse repartir. Et si elle ne repartait pas ? Cette idée se fraya un chemin dans son esprit, et la séduit. Peut-être qu'il pourrait la garder ici, comme compagnie. Ils ne pourraient pas rester longtemps en la présence de l'autre, mais .. Ils pourraient parler, à travers une porte. Ils pourraient lire, partager des histoires, des avis sur les écrits. Melchior revint soudain à la réalité : rien de tout cela n'arriverait. Pas dans cette vie. Il avait déjà des rêves, alors qu'il venait d'apprendre son prénom. Cette jeune femme n'était pas venue intentionnellement jusqu'à son château, et elle ne cherchait sans doute pas à passer sa vie en compagnie d'un homme désagréable et maudit. C'était précisément pour cela que la reine avait jeté ce sort : pour qu'il n'ait plus de compagnie, et cela pour toujours. Il devait subir son châtiment sans se plaindre.
« Vous avez raison. Mais lorsqu'on court, le temps passe nettement plus vite. Je ne suis pas une femme qui marcherait paisiblement dans une telle forêt. » Ainsi, elle avait courut dans les bois ? Il retint un rire, à l'imaginer. Sa robe volant au vent, ses cheveux également, sa tête se cognant contre les nombreuses branches basses des bois. Résolument, il aurait aimé voir le spectacle. Il l'observa afficher un sourire nerveux. Non. Il ne fallait pas rire de cette situation : elle n'avait rien de risible. La jeune femme avait dû s'épuiser à courir dans cette forêt pendant des heures, et il aurait dû lui proposer de s'asseoir. Seulement, il se dit que cette marque d'hôte la pousserait à prolonger son séjour dans le grand château. Ce n'était pas ce qu'il voulait. « Je viens du village qui se trouve à sa lisière, de l'autre côté. » Ses yeux s'agrandirent. Ainsi, elle savait bien qui il était. Qui ne le savait pas ? Tout le village parlait de la bête, de l'horrible bête. Surement qu'ils l'avaient envoyé là comme sacrifice ou une autre sottise du genre. Ou alors, c'était un pari, un vulgaire pari. Voir combien de temps elle allait vivre aux côtés de la bête. Ou combien de temps faudrait-il pour qu'elle perde son tempérament calme. La colère monta en lui à nouveau et son regard se fit noir. Elle savait. Elle savait qui il était, probablement que les gens mourraient lorsqu'ils venaient au château. Pourquoi faisait-elle ça ? Soit elle était vraiment idiote, et elle ne semblait pas l'être. Sinon, ce qu'il avait deviné plus tôt. Depuis qu'il l'avait touchée, elle ne semblait plus vouloir s'approcher. Commençait-elle à avoir peur, enfin ? Ce n'était pas trop tôt ! Bientôt, elle allait se moquer de lui ! La bête ! « Vous avez dit que vous étiez désolé...? » Ses sourcils se froncèrent et, semblable à un loup, ses babines se retroussèrent comme si il se préparait à grogner. Le jeune homme se sentait trahi. Il voulait lui faire payer, il lui ferait payer.
Finalement, il se retourna pour lui faire dos. « Vous venez .. TU viens du village. » Il avait dit cela d'un ton agressif, comme s'il l'accusait de cette phrase de quelque chose. Et c'était la vérité. Elle aurait dû lui dire dès le début ! Elle aurait dû être .. honnête. Le tutoiement montrait à quel point il ne lui accordait plus aucun respect. Il lui fit face à nouveau et la fixa de son regard qui aurait pu tuer instantanément n'importe quelle personne qui le croisait. Il la dévisagea. Elle semblait si pure, si .. innocente. Mais il ne doutait pas que sous cette apparence se cachait la pire des catins. « Tu n'es pas obligée de faire comme si. Tu sais ce que je suis. Tu sais que je suis la bête. Tu sais que je mange les jeunes filles comme toi qui s'aventurent sur mes terres. » Il la regarda avec défi, comme s'il s'attendait à ce qu'elle parte vers la porte en courant et ne revienne jamais. Vraiment, il espérait qu'elle resterait. Même si ses sentiments étaient contradictoires. « Comment oses-tu venir dans mon château, demander mon HOSPITALITE ? » Il cria sur le dernier mot, faisant voler quelques livres en les poussant de la table à côté de lui. Sa rage était à un summum. « Va-t-en !! Va-t-en !! Je ne veux te voir !! Ils seront fiers de toi, au village ! Tu auras survécu à la bête, alleluya !! » Un soupir s'échappa de sa bouche et il plongea sa tête entre ses mains, comme en proie à un énorme désespoir. « Je me sens las des gens comme vous. »




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MessageSujet: Re: Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL.   Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL. EmptySam 19 Mai - 22:22


Hold on to your heart 'cause I'm coming to take it.
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La Belle & La Bête.
C'était un monde tout entier qui s'ouvrait à elle. L'inconnu parfait, le flou total. Oui, ce séjour ici lui présageait quelque chose de nouveau, quelque chose qu'elle semblait avoir recherché durant sa vie toute entière. De l'aventure, au même titre qu'une ou plusieurs rencontres décisives, marquantes dans sa vie de femme. Et, debout face à cet inconnu qui ne cessait de la fuir, elle avait la très nette impression de jouer avec le feu, et de frôler cet objectif qu'elle s'était donné. Mais, aussi intriguant fut-il, il n'en demeurait pas moins étranger à sa connaissance, mystérieux, et elle ne parvenait pas à le cerner. Aussi devait-elle le manier avec soin, en prenant des précautions. Loin d'elle l'idée de le froisser dans sa propre maison. Mais peut-être faisait-elle trop attention, peut-être apportait-elle trop de sa bonté à cet hôte, dont elle ne connaissait rien, et qu'on lui avait mille fois fait jurer de ne jamais approcher. Et pourquoi? En quel honneur? A cause de ces préjugés stupides, de ces contes, de ces fables qu'on ne cessait de répandre sur lui? Mais enfin, les villageois étaient donc stupides au point de ne pas voir qu'ils faisaient une erreur plus grosse que le monde? Cette homme n'était pas plus une "Bête" que Belle une sorcière, ou quelconque autre idiotie de ce genre. Certes, il avait l'air bien isolé, et un peu froid aux premiers abords, mais ces gens avaient-ils été stupides au point de ne voir que cela en lui? Qu'est-ce qui les effrayait donc en lui? Elle ne connaissait pas le sujet de leur peur, mais Belle la jugea immédiatement d’irrationnelle. L'inconnu, l'étranger, voilà ce qui effrayait les gens, préférant blâmer milles et un maux sur une seule et unique personne plutôt que de se remettre en question. Mais Belle n'était pas ainsi. Passant outre les recommandations qu'on lui avait jadis donné dans son petit village, elle allait apprendre à juger de cet homme par elle-même, découvrant non pas la Bête, mais Melchior.
Mais elle ne savait pas qu'il était déjà trop tard pour cela, elle avait échoué, faisant un faux pas, en annonçant innocemment d'où elle venait. Elle n'avait pas idée de ce qu'elle venait de déclencher chez lui. Son visage se transforma du tout au tout. S'il avait été il y a peu infiniment inexpressif et de marbre, il était maintenant déformé par la rage, et cette moue colérique sortie de nulle part lui donnait presque l'air... d'une Bête. Belle, estomaquée, ne sut ce qu'elle devait faire, et afficha toute sa perplexité sur son visage, ne comprenant vraiment pas ce qu'elle avait dit de mal. Étrangement, aucune peur ne la saisit, simplement de la surprise. Qu'avait-elle donc bien pu dire ou faire qui l'ait mis dans un état pareil? Il fit volte-face, lui tournant le dos, comme pour ne pas exploser. « Vous venez... TU viens du village. » gronda t-il, agressivement. Cela semblait être mal. Son ton avait été absolument transformé, au même titre que son visage. Et ce respect si doux qu'il lui avait jusqu'alors témoigné venait de s'envoler à travers ce tutoiement. « Je... oui. » se hâta t-elle de confirmer, d'une petite voix, ne sachant réellement pas ce qu'elle pouvait faire d'autre. En quoi son origine pouvait-il le troubler à ce point? « Tu n'es pas obligée de faire comme si. Tu sais ce que je suis. Tu sais que je suis la bête. continua t-il alors, se retournant cette fois pour lui faire face, ancrant ses prunelles dans celles de Belle, exprimant une fureur sans nom. Voilà donc où il voulait en venir. Tu sais que je mange les jeunes filles comme toi qui s'aventurent sur mes terres. » Belle réalisa qu'elle tremblait comme une feuille. Tous ses espoirs, envolés. Il pensait qu'elle n'était que l'actrice d'une imposture, une idiote venant se rire de lui. Il était dans l'erreur la plus complète, et elle ouvrit la bouche, comme pour se répandre en excuses, en lui demandant de bien vouloir la croire, mais aucun son ne parvint à sortir de sa gorge. Était-ce la peur qui s'était emparée d'elle? Elle ne pouvait le dire. En tout cas, sa dernière phrase l'agita toutefois d'un nouveau frisson. Non... elle refusait de croire qu'il n'était rien d'autre que ce monstre sans âme qu'on lui avait cent fois décrit. Son intuition ne cessait de lui répéter qu'il ne lui voulait aucun mal, que tous ces idiots se trompaient à son sujet. Il ne l'avait pas attaquée, mais au contraire si gentiment recueilli.
Alors qu'elle tentait de conserver son courage, sans aller à penser qu'il était inhumain, le croyant au contraire bien plus humain que certaines personnes comme Gaston ou d'autre abrutis du village, la fureur de Melchior ne fit que s'amplifier.« Comment oses-tu venir dans mon château, demander mon HOSPITALITÉ? » demanda t-il avec une rage horrible, balayant d'un revers de main des livres qui se trouvaient sur une petite table proche de lui, ce qui fit sursauter Belle. Horrifiée par sa colère, mais ne sachant comment se racheter, elle se contentait de conserver son immobilité, secouée par un tremblement qu'elle ne pouvait stopper. Jamais personne n'avait été si en colère contre elle, et cela la touchait plus qu'elle n'aurait su le dire. « Va-t-en!! Va-t-en!! Je ne veux te voir!! Ils seront fiers de toi, au village! Tu auras survécu à la bête, alleluya!! » Belle sentit ses yeux s'embuer de larmes, qu'elle tenta de retenir. Le discours qu'il tenait était, au delà de la haine, le témoignage d'un profond désespoir, et cela, elle ne pouvait pas l'ignorer. Qu'importe qu'il ordonne de partir et ainsi de mourir dans la forêt, qu'il lui hurle dessus, qu'il l'insulte presque, cela, elle n'y prêtait pas la moindre intention. Ce qui lui transperçait le coeur, c'était l'âme de cet homme, Melchior, si profondément ancré dans le malheur. Elle souffrait pour lui, alors qu'elle aurait dû ne penser qu'à la peur. Peu lui importait qu'il la haïsse, pourvu qu'elle parvienne à trouver une solution au mal-être de cet inconnu. Un soupir, semblable à une plainte, s'échappa des lèvres de Melchior, et Belle sentit son coeur se serrer. « Je me sens las des gens comme vous. » acheva t-il, enfouissant son visage dans ses mains. Belle, toujours immobile face à sa propre stupeur, remarquait à quel point son coeur battait fort, et ne fit nul effort pour le calmer.
Elle ne savait pas ce qu'elle devait faire pour se racheter à ses yeux, pourtant, c'était la seule et unique chose qui lui importait en cet instant précis. Avec une certaine rapidité, elle s'approcha de lui, et d'un mouvement hésitant et incroyablement maladroit, elle saisit ses mains, et les écarta du visage de Melchior, qui devait certainement sentir avec avait absolument la tremblote. Aussi, il devait être tellement surpris qu'il ne tenta nullement de se retirer. Elle le regarda, de ses yeux brillants, remplis de larmes qu'elle refusait de laisser couler. « Je-non! Je ne suis pas comme eux. Je vous promet que... » tenta t-elle de se défendre, d'un ton affolé. Elle s'arrêta net. Sa parole pouvait-elle donc avoir une quelconque importance pour lui, après toute la haine qu'il venait de lui balancer au visage? Certainement pas. Promettre ne servait à rien, à ses yeux, elle devait n'être qu'une pauvre idiote du village, ne valant pas mieux que les autres. Et au fond, il n'avait pas tord. Elle n'était rien. Seulement une enfant perdue, s'étant enfuie comme une folle. Elle allait le devenir, folle, si elle ne cessait de rêvasser dans ses bouquins, tout en puant la naïveté. Mais après tout, la folie serait une douce délivrance, peut-être même meilleure que la mort, lorsqu'elle avait en face d'elle une voie toute tracée vers l'inutilité et l'idiotie, qu'on lui aurait offert si elle avait eu le cran d'épouser ce satané Gaston.
Réalisant soudain qu'elle tenait toujours les mains de Melchior dans les siennes, Belle, gênée par cette soudaine proximité, les lâcha doucement, en prenant une profonde inspiration. « Je-je m'en irai. Si c'est ce que vous désirez. » annonça t-elle, d'une voix hésitante, ayant renoncé aux mains du jeune homme, mais n'ayant cependant pas reculé d'un pas, le regardant toujours avec une certaine intensité. Plongée dans ses yeux, elle se sentait étrangement petite. Puis elle baissa le regard. Il avait un effet absolument inconnu jusqu'alors sur elle. C'était à la fois une sorte d'intimidation, mêlée à de l'envie. « M-mais vous vous trompez à mon propos. Tout comme ces villageois se trompent à propos de vous. » Voilà, c'était dit. Il pouvait la croire, ou tout au contraire s’énerver davantage, la frapper même s'il le désirait, mais elle était sincère, et la vérité se trouvait dans ses propos. Elle ne recula pas, ne pouvant bouger, toujours secouée d'un tremblement incompréhensible, installant alors entre eux la même proximité qu'à l'instant au cours duquel il lui avait effleuré la joue. Pensant à ce moment qui l'avait fort troublée, Belle ne put s'empêcher de penser que tout avait basculé, en l'espace de quelques secondes.

HJ: Désolée, désolée, désolée, désolée. Je sais que je n'étais pas censée répondre de suite, mais je pouvais pas m'empêcher de poster. Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL. 4111013633 Pardonnes moi mon coeur. I love you Et puis prends ton temps pour répondre, hein. Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL. 3011711443


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MessageSujet: Re: Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL.   Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL. EmptyDim 20 Mai - 16:37


Run, Run, Run for your life. Find the big big beast and become his wife
« They brand you with the fire
Then push you into the sun
They want the free land to expire
They want everyone to be numb
The worlds drinking from a cup that no one wants to share
Words from the king that no one wants to hear

Don’t be running late are you on time today
Don’t be running late are you on time today »
The Beast's Castle.
La Belle & La Bête.
La rage habitait son être tout entier. Le désespoir, également. Tout son esprit lui criait : IMPOSTURE ! Et il ne cessait de se répéter ce mot, inlassablement. Il se sentait trahi, comme si cette jeune femme en face de lui était une amante qu'il avait chéri durant des années. Non. Ils ne se connaissaient que depuis quelques dizaines de minutes, et pourtant, ses sentiments s'étaient décuplés. Il n'aurait jamais réagi ainsi pour une autre personne : il était habitué aux blagues. Il avait déjà accordé sa confiance à des gens qui ne le méritaient pas, mais jamais il ne s'était mis dans une colère pareille. Il avait vu dans Belle l'espoir d'un jour meilleur, peut-être d'une relation qui serait moins chaotique et tragique que la plupart des siennes. Il avait imaginé .. Il avait imaginé qu'elle voyait au delà de cette image de monstre qui le suivait, et qu'elle aurait essayé de le voir pour ce qu'il était. Un homme qui se sentait terriblement seul et qui aurait tout fait pour renverser cette situation. Il avait vécu pendant ces années en retrait, loin de toute sorte de contact qui dépassait les simples formalités entre un maître et son serviteur. Melchior se sentait idiot. Idiot d'avoir cru qu'il aurait pu se passer quelque chose, rien qu'une étincelle d'amitié entre les deux êtres humains. Idiot d'avoir cru qu'on pouvait s'intéresser à lui sans se préoccuper de sa réputation. Il sentait son sang tourner dans son corps, et son cœur pompant à un rythme impressionnant. On avait l'impression qu'à n'importe quelle seconde, ses vêtements se déchireraient et sa peau tournerait au vert ou serait couverte de fourrure épaisse. Mais non. Il était humain, et ce qui lui valait ce surnom de bête était seulement cette stupide malédiction, qui faisait mourir tout autour de lui. Et ce n'était pas que les humains. Mais toute forme de vie. Une plante ne pouvait pas survivre à sa présence, elle mourrait lentement. S'il la touchait, une fleur fanait immédiatement. Rien de meilleur pour le moral que de voir cette absence de végétation luxuriante, et de sourires humains et chaleureux autour de lui.

La tête enfouie dans ses mains, il se sentait défaillir. Il eut envie de s'affaler dans une chaise, mais ce geste aurait montré sa faiblesse. Oui. La bête était faible. Plus faible qu'autre chose. N'importe qui aurait pu l'affronter, et les gens étaient sots d'avoir peur de lui. Il suffisait de lui parler pour voir qu'au final, il pouvait se briser avec une simple parole. Il n'était pas l'homme fort et imperturbable qu'il aimait montrer, au contraire. Melchior eut l'idée que la jeune femme partirait après cette démonstration de colère mais il n'entendit pas ses pas. Il n'entendait rien. Seulement les battements de son cœur qui résonnaient dans ses oreilles. Sa respiration, qu'il essayait vainement de contenir. Et puis, il entendit enfin les pas salvateurs, ceux qui le laisseraient dans son désespoir, et sa solitude. Les pas qui allaient jusqu'à la porte mais .. Non. Au lieu de le contourner, ils devinrent de plus en plus fort, vers sa direction. Que se passait-il ? Et il les sentit. Ces doigts, doux, fins, qui prirent les siens, forts et rugueux, et qui les écartèrent de son visage. Son regard se releva pour fixer les yeux bleus de Belle, qui semblait être effrayée. Elle était effrayée, comme le témoignait les tremblements de ses mains. Mais que cherchait-elle ? Pendant un instant, la Bête oublia la malédiction. Et il se perdit dans le bleu de ces yeux, lui rappelant les étendues d'eau qu'il n'avait vu depuis longtemps. Il trouva un certain réconfort dans cette vision et se calma petit à petit, pendant que Belle serrait ses mains entre les siennes. Et puis, il se rappela. Elle devait s'être évanouie. Elle devait se plaindre, montrer un quelconque signe de douleur mais .. Rien. Comme pour conduire une expérience, il ne bougea pas et attendit. « Je-non! Je ne suis pas comme eux. Je vous promet que... » Une lueur d'espoir s'alluma au fond du regard du jeune homme, qui espéra qu'elle était vraiment en train de dire ce qu'il croyait qu'ell disait. Mais était-ce vrai ? N'allait-elle pas le quitter ? Et pourquoi ne se mourrait-elle pas, pourquoi ne souffrait-elle pas d'un quelconque maux ? Son inquiétude, mêlée à de la surprise se lisait dans son visage qui avait perdu toute expression de colère. Soudain, le contact physique établi entre eux se rompit, par l'initiative de Belle. Bizarrement, Melchior ressentit un manque, et ne voulait que reprendre cette douce étreinte de doigts. « Je-je m'en irai. Si c'est ce que vous désirez. » Non fut ce que Melchior pensa lorsqu'elle prononça ces paroles. Non. Il ne voulait pas qu'elle parte, car elle avait déjà chamboulé tant de choses chez lui en un temps si court. Mais, elle voulait partir. Il le sentait. Et puis le temps passait, et pendant un temps, le jeune homme se dit que peut-être cette malédiction que lui avait donné la reine était levée. Il ne faisait plus de mal à personne. Mais cette pensée lui fit plus peur qu'autre chose, alors il la rangea dans un coin de son esprit. « M-mais vous vous trompez à mon propos. Tout comme ces villageois se trompent à propos de vous. » Ses yeux s'écarquillèrent légèrement, tandis que le regard de Belle s'était baissé. Il avait envie de la regarder, que leurs regards se croisent. Avait-il bien entendu ? Ils avaient tort. Selon elle, ils avaient tort. Il n'était pas repoussant, il n'était pas la bête que tout le monde appelait ainsi.

« Vous êtes la première personne à me dire ça. » Il voulut lui prendre le menton pour lui relever le visage, mais Melchior s'abstint. Il ne se sentait pas le droit d'établir une telle proximité physique entre eux, malgré le contact précédent. Il observa ensuite pendant de longues minutes Belle qui ne semblait pas souffrir. Non, elle semblait en parfaite santé. De la tête aux pieds. « Dites moi que .. Dites moi que vous avez mal quelque part. Que vous vous sentez sur le point de tomber dans les pommes. Ou encore, que des étoiles dansent devant votre regard. N'importe quoi pour prouver que je ne suis pas fou. » Elle ne devait pas comprendre ce qu'il voulait dire : elle ne savait pas la malédiction qui lui avait été jetée. Lentement, il avança une main vers la chevelure blonde de la jeune femme et caressa une mèche avant de l'enrouler autour de son doigt. Un début de sourire s'afficha sur son visage, quelque chose qui était presque impossible à voir chez un homme comme lui. Ce sourire s'effaça lorsqu'il reprit conscience que ce n'était sûrement qu'un état temporaire. Une sorcière au village devait avoir donné une potion à cette jeune fille pour qu'elle ne subisse aucun effet, ou une sottise du genre. Il ne fallait pas qu'il se fasse de faux espoirs. Et pourtant, il avait envie de la prendre dans ses bras, de s'asseoir avec elle dans un grand fauteuil et de lui lire mille et mille contes. « Si vous avez besoin de passer la nuit dans mon château, je demanderai à ce qu'on vous prépare une chambre, que tout soit fait pour que votre séjour soit le plus agréable possible. Quoi que vous fuyez, vous ne le trouverez pas ici. Vous êtes en sécurité »




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MessageSujet: Re: Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL.   Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL. EmptyMer 6 Juin - 14:12


HOLD ON TO YOUR HEART 'CAUSE I'M COMING TO TAKE IT.
« I will never let you fall
I'll stand up with you forever. »
The Beast's Castle.
La Belle & La Bête.
Les yeux rivés vers le sol, Belle se demandait quelle allait être la suite des évènement. Allait-il se montrer clément, et croire en sa bonté, ou persister dans son courroux? La question demeurait, et Belle n'en avait pas la moindre idée. Ils auraient fui, tous, oui, ils seraient partis, à sa place. Elle faisait preuve d'une idiotie parfaitement incroyable de rester face à lui. Pourtant, ce n'était pas son sentiment. Elle avait un pressentiment, qui la poussait à penser qu'il ne lui voulait pas le moindre mal. C'était stupide, mais dès l'instant où il lui avait ouvert sa porte, l'invitant inconsciemment dans son monde, dans sa vie, elle s'était sentie reliée à lui, comme par enchantement, comme s'ils étaient fait pour se rencontrer, à un moment ou à un autre. Elle en était intimement persuadée, elle qui ne le connaissait que depuis quelques minuscules minutes. Mais au fond, ne le connaissait-elle pas depuis toujours? Ne lui avait-on pas rabâché des millions de fois l'histoire de ce prétendu monstre, cloîtré dans son château? Si. Cela ne changeait rien, mais tout de même, au fond, elle avait l'impression de le connaitre depuis un très long moment. « Vous êtes la première personne à me dire ça. » confia t-il alors, visiblement secoué par ce que Belle venait de lui avouer. Mais Belle, toujours persuadée qu'elle avait blessé ses sentiments, n'osa pas relever la tête, de peur de se retrouver face à un regard tout aussi haineux que les précédents. Il s'en suivit un silence, plutôt long, durant lequel elle sentit le regard de Melchior posé sur elle. Que pouvait-il donc lui passer par la tête? Allait-il toujours lui demander de quitter ces lieux? Au bout d'un certain temps, prenant son courage à deux mains, elle releva la tête, et ses yeux retrouvèrent le contact de ceux du jeune homme, qui s'étaient quant à eux radoucis. « Dites moi que... Dites moi que vous avez mal quelque part. Que vous vous sentez sur le point de tomber dans les pommes. Ou encore, que des étoiles dansent devant votre regard. N'importe quoi pour prouver que je ne suis pas fou. » Ce qu'il disait était parfaitement incompréhensible pour Belle. Elle ouvrit la bouche, pour répliquer, mais n'osa pas encore répondre. Pourquoi pensait-il qu'elle était sous l'emprise d'un quelconque mal? La prenait-il encore pour une folle? « Vous n'êtes pas fou, mais... mais je me sens parfaitement bien.» répondit-elle enfin, avec douceur, ne pouvant s'empêcher de sentir la question "pourquoi?" lui brûler la langue. Mais par respect ou plutôt par timidité, elle n'osa pas demander, pas pour l'instant. Puis il eut un mouvement plutôt inattendu, approchant lentement sa main des cheveux de Belle.

Doucement, il enroula une mèche autour d'un de ses doigts. Belle, surprise mais trouvant cette situation agréable, ne put s'empêcher de scruter le visage de Melchior durant toute la durée de ce geste. Sur son visage, elle vit s'esquisser l'ombre d'un sourire, qui lui sembla instantanément très précieux, presque... rare. Belle eut quant à elle un sourire non dissimulé, respirant la gentillesse et la joie de vivre. Il s'effaça en même temps que celui du jeune homme, qui sembla assombri par des préoccupations qui échappaient à la jeune femme. « Si vous avez besoin de passer la nuit dans mon château, je demanderai à ce qu'on vous prépare une chambre, que tout soit fait pour que votre séjour soit le plus agréable possible. Quoi que vous fuyez, vous ne le trouverez pas ici. Vous êtes en sécurité. » "Vous êtes en sécurité." Ces mots, sortis de la bouche de cet homme, presque inconnu, lui parurent cependant une pure vérité. Elle ne doutait pas une seule seconde de la protection de Melchior, et se sentait étrangement sauve, ici, dans ce château, à ses côtés. Le paradoxe était tout de même fort, auraient pensé les villageois: se sentir en sécurité, avec la Bête à ses côtés? Mais, encore et toujours, Belle n'avait pas le même avis que ces gens là, elle n'avait pas une âme remplie de haine, et voyait en Melchior quelque chose de bien plus subtil qu'une Bête, de bien plus profond, de bien plus authentique. « Je ne sais pas comment vous remercier.» souffla t-elle, en souriant, telle une enfant, absolument ravie d'avoir la certitude de pouvoir bel et bien échapper à Gaston, son pire cauchemar. Il venait de lui promettre sa sécurité, faisant en sorte que sa fuite de soit pas vaine, ou n'aboutisse pas à sa mort, et sincèrement, elle n'avait pas la moindre idée de la manière dont elle pouvait lui rendre la pareille. « Je ferai tout ce que vous voudrez.» annonça t-elle, assurant Melchior de sa bonne foi, et surtout de sa reconnaissance. La joie dans l'âme, elle avait envie de rire, de sauter partout, de danser même, et d’entraîner le jeune homme dans sa course folle. Mais si elle faisait ceci, il la prendrait définitivement pour une aliénée pure et dure, si bien qu'elle y renonça, et se contenta de sourire.

Et alors qu'elle songeait à engager une conversation passionnante, qui allait surement tourner autour de l'art ou des livres favoris de Melchior, ils furent interrompus par un bruit de grincement, au loin. Belle sursauta, se demandant qui donc pouvait se trouver dans ce château, mis à part eux deux. Elle se rendit compte que c'était le son d'une porte qu'on ouvrait, puis refermait, et n'eut plus de doutes; le serviteur devait être rentré.


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    Pardon, j'ai mis une éternité à répondre, mon coeur. I love you Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL. 3864879675
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MessageSujet: Re: Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL.   Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL. EmptyJeu 7 Juin - 20:07


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Son sourire était contagieux. Étrangement contagieux, même pour Melchior qui, d'habitude, ne cillait pas devant le visage le plus angélique. C'était exactement comme ça qu'il la décrirait. C'était un ange, qui était arrivé au pas de sa porte pour lui apporter sa bénédiction. Et si Belle était une fée, qui avait levé le sortilège de la reine ? Durant des années, Melchior avait cherché la personne magique qui pourrait lever le sort et n'avait jamais trouvé. Peut-être qu'aujourd'hui était enfin le jour où il serait libre. Belle lui indiqua qu'elle se sentait parfaitement bien et une lueur se ralluma à l'intérieur de son être : l'espoir. C'était la seule chose plus puissante que la peur. Et ainsi, il avait l'espoir d'avoir une relation humaine, une fois après tant d'années à vivre dans la solitude. Il s'y était habitué, à force. Ne pensant même plus à ce qui pesait sur lui, à tout le mal que cette situation lui octroyait. Il s'était senti condamné, et dieu, il l'était. A présent, tout cela semblait voler en fumée. Il s'emportait. Son cœur semblait battre plus vite, ses yeux se rallumer. Il eut presque envie de sourire, de montrer ses dents blanches, mais il en restait Melchior. Ses zygomatiques n'étaient pas entraînés à un tel effort. Ainsi, le seul sourire qu'il pouvait faire était minime. «Je ne sais pas comment vous remercier.» Son sourire est magnifique, se surprit-il à penser. Le remercier ? De quoi ? Il devrait être celui à la couvrir d'or, de bijoux, de mets les plus fins. Elle lui donnait enfin envie de vivre, elle était l'annonce d'un nouveau jour. Un jour sans malédiction. Oui, Melchior était à présent persuadé que Belle n'était pas unique et qu'au contraire, tout allait mieux à présent. Peut-être y avait-il une échéance à ce sort que la reine lui avait lancé ? L'explication était plus logique que n'importe lesquelles qu'il pouvait imaginer. Alors, il se taisait, en réfléchissant à comment célébrer la chose. Peut-être organiser un grand bal, en invitant toutes les personnes possibles et imaginables. Pour leur montrer qu'il n'était plus la bête qu'ils craignaient, mais bien un homme, libéré de tout maux. « Je ferai tout ce que vous voudrez.» Il reprit conscience de la situation. Belle était toujours là, et il s'était perdu dans ses pensées. Tout ce qu'il voulait ? Mais que voulait-il ? Si, il le savait. Il allait lui demander sa main. C'était ce que tout bon homme aurait fait dans la même situation. L'amour viendrait au fil du temps, puisqu'elle était sa sauveuse. L'annonce d'une meilleure saison à venir. Melchior le bourreau des cœurs était revenu et il n'avait qu'une envie, revenir dans son ancienne peau et se comporter comme cet homme à femmes d'autrefois. Sauf qu'au lieu de s'éparpiller, il ne consacrerait ses efforts qu'à Belle. Belle. Belle. Belle. Il répétait ce mot inlassablement, ce nom si doux. Et alors qu'il délirait intérieurement, il n'entendit pas le grincement de la porte derrière lui.

« Qu'est-ce ? Qui est cette .. Monsieur !! Reculez vous !! » Melchior était encore bien proche de Belle, et il se retourna en s'éloignant automatiquement. Comme s'il revenait à la réalité. Mais au final, il se rappela de ce qu'il venait de penser : la malédiction était levée. Et sans réfléchir, il s'approcha de Hampshire et le prit dans ses bras. Il le prit dans ses bras, et le serra fort, empêchant le vieil homme de se dégager, de dire quoi que ce soit. Et puis, il sentit. Il sentit les forces partir du corps de son serviteur, le corps devenir mou comme celui d'une marionnette. Melchior lâcha le vieil homme et l'observa tomber à terre, les paupières fermées. Quoi ? Que .. Son expression était tout d'abord la surprise. Il se pencha vers Hampshire avant de prendre son pouls et de se rendre compte que son cœur battait encore. Sans attendre une seconde, Melchior se dirigea vers l'autre bout de la pièce, pour ne pas causer plus de dégâts. Oui. Son cœur battait fort, il battait encore bien fort. Mais la frustration, la déception vinrent l'attaquer de plein fouet. Il trembla. Son corps tout entier tressautait, tandis qu'il se collait contre le mur opposé à Hampshire, qui ne reprenait pas connaissance. « Qu'avez vous fait .. Qu'avez vous fait ... » Il prit sa propre tête entre ses mains, sentant la douleur de perdre l'être qui l'avait supporté pendant toutes ces années. Non, il n'était pas mort. Mais qui disait qu'il allait se réveiller ? Et si il le faisait, quand ? Dans plusieurs heures ? Plusieurs jours ? Plusieurs .. années ? Il ne connaissait pas l'étendue du sort que lui avait jeté la reine et s'attendait à toutes les éventualités. « Vous m'avez trompé ! » Le visage déformé par la panique et la déception, les yeux humides, il se tourna vers Belle. « J'ai cru .. J'ai cru .. »

Sa mâchoire se serra. Il se sentait mourir, sa poitrine le maintenait prisonnier, l'air avait du mal à entrer et sortir. Et il tapa. Contre le mur, de nombreuses fois, il abattit son poing. Inlassablement. Jusqu'à avoir les jointures en sang. Il jeta un coup d’œil au corps du vieil homme affalé à terre à l'autre bout et vit sa poitrine se soulever et s'affaisser. Au moins, il respirait. « Dites moi ce que vous êtes. Une fée ? Une sorcière ? Vous n'êtes pas humaine. »




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MessageSujet: Re: Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL.   Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL. EmptyMar 19 Juin - 18:01


HOLD ON TO YOUR HEART 'CAUSE I'M COMING TO TAKE IT.
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La Belle & La Bête.
Alors que tout allait bien, alors qu'ils semblaient tous les deux plongés dans une sorte d'atmosphère particulièrement magique, en pleine osmose, ils furent interrompus, par l'arrivée du fameux serviteur. Elle était plongée dans une sorte d'euphorie totale, un bonheur qu'elle avait cru envolé à jamais s'étant emparé d'elle. Pour la première fois de sa bien courte existence, elle avait l'impression de vivre dans l'une des histoires qu'elle avait l'habitude de lire. Nul besoin de magie, de fée, l'aventure était là, belle et bien présente, dans les yeux de Melchior, qui demeuraient posés sur elle. « Qu'est-ce? Qui est cette... Monsieur!! Reculez vous!! » Elle tourna immédiatement les yeux vers le serviteur, qui semblait particulièrement choqué. Qu'est-ce qu'il pouvait bien lui passer par la tête? Pourquoi leur proximité le dérangeait-il tant? Les yeux ronds, les sourcils froncés, elle regarda Melchior faire plusieurs pas, s'éloignant d'elle, tandis qu'elle ne comprenait absolument pas ce qu'il se passait.

Soudain, tout se passa bien vite, et Belle vit défiler sous ses yeux une scène qu'elle ne saisit pas totalement. L'air heureux, Melchior se précipita sur son serviteur, et le serra fort dans ses bras, à l'en étouffer, sans aucune raison apparente. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque Belle regarda le visage de l'homme se vider de la moindre de ses couleurs, son corps tombant par la suite mollement sur le sol, comme un pantin duquel on aurait coupé les ficelles directrices. Observant la scène d'un oeil horrifié, Belle ne réalisa pas pleinement ce qui arrivait. Melchior prit le pouls de son serviteur, et sans un mot, l'air mortifié, il marcha jusqu'au côté totalement opposé de la pièce, n'accordant pas le moindre regard à Belle. Le corps tremblant, il s'adossa à un mur, l'air totalement perdu, une sorte de déception s'étant emparé de son visage. Belle, tremblante elle aussi, se rua vers l'homme à terre, s'agenouillant, et s'empara de l'une de ses mains, comme pour l'encourager à se relever. Mais rien n'y faisait, il demeurait immobile, et d'une pâleur extrême. Elle ne comprenait décidément rien. Il n'était pas mort, mais il ne semblait pas vouloir reprendre connaissance. Comme s'il dormait, paisiblement, respirant aisément, mais cependant sans la avoir la moindre envie de se réveiller.

Elle releva soudain son regard vers Melchior, en quête d'une explication. Mais il semblait en proie à un traumatisme intense, visiblement pas d'humeur à lui donner des réponses. « Qu'avez vous fait... Qu'avez vous fait... » En prononçant ces mots, il enfouit sa tête dans ses mains, en signe de désespoir. « Que s'est-il passé? » demanda t-elle alors, ne comprenant absolument rien. Elle s'adressait directement à lui, mais très timidement, apeurée qu'il ne s’énerve contre elle, à nouveau, comme il l'avait fait quelques minutes auparavant.« Vous m'avez trompé ! » s'écria t-il alors, le visage déformé non pas par la colère, mais plutôt par une extrême panique. Fébrile, perdue, Belle lâcha la main du serviteur pour se relever, lentement. Elle n'osait pas prononcer quoi que ce soit. Allait-il lui expliquer ce qui s'était passé? Pourquoi donc pensait-il qu'elle l'avait trompé? La blâmait-il encore d'une faute qu'elle n'avait pas commise. « J'ai cru... J'ai cru... » A présent tourné vers elle, elle remarqua distinctement sa mâchoire se serrer. Il semblait avoir du mal à respirer. Puis soudain, contre tout attente, il fit face au mur, et y jeta de puissants coups de poings, en proie à une rage sans nom. Effrayée, Belle recula de plusieurs pas, pour venir butter contre un mur, à son tour. Elle sentit son souffle se faire court, ayant beaucoup plus de mal à respirer. La peur avait un gout plutôt étrange, surtout après l'entretien si doux qu'elle venait de partager avec cet homme. Étaient-ils donc damnés à voir à chaque instant leur relation changer du tout au tout? Melchior arrêta enfin, Belle étant toujours aussi horrifiée, cependant. Il tourna son regard vers son serviteur, puis la regarda, elle, à nouveau, les mains en sang. « Dites moi ce que vous êtes. Une fée ? Une sorcière ? Vous n'êtes pas humaine. » Elle avait peur de ne pas bien comprendre, à nouveau. Qu'insinuait-il par là? Qu'elle était la cause de l'évanouissement surprenant de son serviteur? Qu'elle était une créature du mal?

Clignant plusieurs fois des yeux, apeurée et pourtant parfaitement perplexe, elle se savait pas quoi répondre. Son dos était toujours contre le mur, et elle ne comptait pas bouger de cet endroit. Avait-elle réveillé la Bête? Avait-elle eu tord de se persuader de sa bonté, de n'avoir pas cru les villageois? Non, elle en était persuadée, il n'était pas mauvais. Il devait y avoir une explication plausible à cette histoire, et elle comptait bien la découvrir. Elle en vint même à se blâmer, pour une raison qui lui était inconnue. Si elle n'était pas venu l'importuner, rien de tout cela ne serait arrivé. « Mais bien sur que je suis humaine! » se défendit-elle, la voix tremblante, essayant de son mieux de convaincre l'homme en face d'elle, qui la croyait maléfique. Sous le coup de la peur, elle se mordit la lèvre inférieure. Il fallait qu'il la croit, il devait la croire, elle n'avait rien fait de mal! Pourtant, même si elle espérait de tout son coeur qu'il la mette hors de cette histoire, pourquoi avait-elle l’irrépressible impression qu'elle était condamnée d'avance, que, quoi qu'il arrive, il ne la croirait nullement?


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    (navrée pour le temps que j'ai encore mis. (et pour la qualité ><') love you my beast. I love you )
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MessageSujet: Re: Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL.   Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL. EmptyVen 22 Juin - 14:12

A. Castiel Lockhart a écrit:

Run, Run, Run for your life. Find the big big beast and become his wife
« They brand you with the fire
Then push you into the sun
They want the free land to expire
They want everyone to be numb
The worlds drinking from a cup that no one wants to share
Words from the king that no one wants to hear

Don’t be running late are you on time today
Don’t be running late are you on time today »
The Beast's Castle.
La Belle & La Bête.
Le désespoir prit part dans tout le corps de Melchior. Celui-ci ne savait plus quoi penser, quoi dire, il voulait simplement .. ne plus être. S'enfoncer dans le noir et ne pas en ressortir, ne pas avoir à subir cette situation, une nouvelle fois. Cette Belle qui avait eu l'air d'être la personne salvatrice n'était qu'un vulgaire faux. Il fallait prendre le sentiment de quelqu'un qui venait d'acheter une réplique de peinture pour chère et qui vient de découvrir que ce n'était qu'une pâle copie, et le multiplier par des milliers. Il ne se sentait plus. Belle était si près de lui et pourtant si loin physiquement, et semblait ne rien comprendre. Était-ce possible ? Qu'elle ne comprenne rien ? Melchior n'arrivait plus à penser, à réfléchir. Tout lui criait à l'imposture. Il voulait simplement s'enfermer dans sa chambre et se fourrer sous les couettes pour ne pas affronter la réalité. Ainsi, il releva les yeux vers Belle. Elle ne bougeait pas, contre un mur, près de Hampshire qui était tombé par terre et ne semblait pas vouloir se réveiller. La seule petite once d'espoir qui était le fait qu'il n'était pas mort ne faisait rien par rapport à la déception. En plusieurs minutes, il avait cru que la malédiction était levée, et s'était rendu compte que ce n'était pas le cas. Cela faisait trop d'émotions en un coup. Belle semblait enfin avoir peur, peur de la bête. Ah ! Elle avait été longue à comprendre, hein ? Ou savait-elle tout depuis le début ? Melchior ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle semblait bien trop surprise pour être réellement méchante. Et une seconde plus tard, il semblait que sa face étonnée se transformait en un rictus ironique. Ah ! Elle aimait ça ! Pourtant, Melchior ne voyait que ce qui n'existait pas. Il se faisait des idées, parce qu'il était envahi par toutes ces émotions contradictoires. Il avait juste envie que tout cela s'arrête.

Elle ne lui répondait pas. Cela le stressait, cela le faisait se questionner sur lui même, à se demander s'il n'était pas fou de lui poser une telle question. Enfin, s'il l'avait posée .. A vrai dire, il ne savait plus rien. Pensait-il, parlait-il .. Peut-être que tout cela était un rêve, au fond. « Mais bien sur que je suis humaine! » Sa voix tremblait. Melchior n'osait la regarder, le visage baissé vers le sol. Il entendait la respiration de son serviteur, plus loin, redevenir de plus en plus normale. C'était un bon point. Mais cette femme, cette femme .. Si elle était humaine, que s'était-il passé ? Il releva finalement la tête, pour l'observer. Elle était sincère. Mais il n'arrivait pas à la croire. Son visage était encore emprunt de colère et il la fixait, comme si il pensait pouvoir la tuer avec son regard. « Suivez moi. » dit-il simplement. Ouvrant la porte et passant rapidement par dessus Hampshire qui était toujours en train de roupiller par terre, il se dirigea dans les couloirs froids et sinistres de son château, suivi par la Belle. Il ne se retourna pas une fois pour voir si elle le suivait, puisqu'il entendait ses petits pas derrière lui. Il ne faisait pas d'effort pour aller lentement, forçant Belle à courir. Après tout, si elle était venue jusqu'ici en courant, cela ne la dérangeait pas de faire un petit effort de plus. Au bout d'un moment, il s'arrêta devant une grande porte, et l'ouvrit. Devant eux se profilait une chambre digne d'une grande princesse : des drapes sublimes, un lit qui pouvait contenir au moins quatre personnes.

« Dormez ici. Et ne m'importunez pas. Ne sortez pas sans que l'on vienne vous chercher. On vous portera de la nourriture si .. Hampshire se réveille un jour. » Il leva enfin le regard vers elle. Il l'observa, longuement, dans l'attente de quelque chose. Et puis, d'une voix douce, lui dit : « Cette chambre est la votre. Reposez vous. Il y a une bibliothèque à l'intérieur. » Il disparut au détour d'un couloir sans dire un mot de plus.




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MessageSujet: Re: Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL.   Hold on to your heart ‘cause I’m coming to take it ◭ ISTIEL. EmptyVen 22 Juin - 19:28

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HOLD ON TO YOUR HEART 'CAUSE I'M COMING TO TAKE IT.
« I will never let you fall
I'll stand up with you forever. »
The Beast's Castle.
La Belle & La Bête.
Elle avait beau s'être défendue, avoir tenté de prouver son innocence, cela avait semblé parfaitement inutile aux yeux de Melchior. Il la regardait avec une déception mille fois pire que tout ce que Belle avait pu apercevoir auparavant. Puis, par la suite, il baissa les yeux vers le sol, n'osant même plus faire face à son visage. Mais qu'avait-elle donc bien pu faire pour l’amener à ce qu'il la haïsse autant? Elle était venue ici, avait osé se montrer dans le château de la Bête, voilà où résidait son erreur. Au fond d'elle, elle se dit alors que mourir dans la forêt en quête d'un "ailleurs" aurait été bien préférable. Elle ne parvenait pas à supporter la pensée d'avoir importuné cet homme qui n'avait visiblement rien demandé à personne. Déranger était bien la dernière chose qu'elle avait eu en tête, lorsqu'elle avait osé pénétrer dans cette imposante forteresse. Et pourtant, elle y était parvenue, sans l'avoir même désiré. Pour ceci, elle se blâmait de ce qui venait d'arriver. Après tout, si elle n'avait pas été là, rien ne se serait passé de cette manière. Melchior n'aurait pas été euphorique, et le valet ne serait pas tombé inconscient sur le sol. Mais après tout, qu'en savait-elle? Pourquoi était-elle parfaitement certaine que l'état de Melchior avait quelque chose à voir avec ce soudain évanouissement . Mais c'était improbable! Ils avaient eu plusieurs contacts, tout deux, alors si son hypothèse était réelle, pourquoi n'était-elle pas allongée sur le sol, elle aussi? Après tout, oui, il avait d’abord caressé sa joue, puis elle avait éloigné ses mains qu'il maintenait plaquées contre son visage, les ayant tenues l'espace de quelques secondes, il s'était même permis d'enrouler une mèche de ses cheveux blonds autour de l'un de ses doigts. Ce qu'elle pensait était donc faux? Ou était-elle comme immunisée face à cette malédiction? Non, c'était parfaitement stupide. Le valet devait être malade, voilà tout. Melchior n'était atteint d'aucune malédiction, mise à part peut-être celle qui le maintenait dans une triste solitude.

Ses pensées fusant à mille à l'heure, oui, elle pouvait affirmer qu'elle avait peur. Elle était même singulièrement effrayée. Mais pas pour la raison évidente, à savoir la colère noire et évidente du jeune homme en face d'elle. Non, pas le moins du monde. Il pouvait bien la tuer, la torturer, au fond, ce n'était pas ce qu'elle redoutait le plus. Ce qu'elle redoutait, c'était de perdre à jamais cet océan d'espoir s'étant offert à elle, lorsqu'elle avait franchit la porte d'entrée de ce château. Elle était tétanisée à l'idée qu'elle ne parviendrait pas à connaître mieux cet homme en face d'elle, qui, à deux reprise, s'était énervé contre elle. Elle ne voulait pas abandonner cette once de bonheur pur qu'elle avait ressentit lorsqu'il avait effleuré sa peau. Elle avait cru pouvoir rejoindre le Paradis, et se sentait à présent descendre en Enfer. Tout s'était effondré en l'espace d'une minuscule seconde. « Suivez moi. » déclara t-il enfin, simplement, ouvrant la porte et passant au dessus du corps presque inanimé de son serviteur. Belle, comme paralysée, mis quelques secondes à réagir et bouger enfin. Tremblante, elle n'osa pas jeter un regard à l'homme à terre, et sortit en vitesse de cette pièce. Melchior était déjà bien avancé dans son parcours, et Belle dut se mettre à courir pour ne pas le perdre de vue, voyant également qu'il ne faisait rien pour ralentir. Elle n'aurait su dire combien de temps ils allèrent ainsi, mais une chose était sûre, elle aurait eu bien du mal à retrouver son chemin! Au bout d'un certain temps, Melchior s'arrêta devant une porte absolument immense, et l'ouvrit. Belle, sur ses talons, aperçut une pièce absolument somptueuse, digne d'une personne de très haut rang. Elle en resta bouche bée, de la considération que lui portait encore Melchior, pour lui offrir une telle pièce. Avec la colère et la déception qu'elle avait engendré chez lui, elle s'était attendue à être jetée dehors, ou enfermée dans un cachot jusqu'à nouvel ordre. « Dormez ici. Et ne m'importunez pas. Ne sortez pas sans que l'on vienne vous chercher. On vous portera de la nourriture si... Hampshire se réveille un jour. » lança t-il, donnant à Belle une sublime impression de déjà vu. "Vous ne devez m'approcher, vous devez respecter une distance de sécurité. Et pas de questions. Surtout pas de questions. Soyez silencieuse!" Le même ton autoritaire, distant, et déterminé. Cependant, cette fois, Belle n'était pas absolument sure qu'elle tenterait d'ignorer ces règles, comme elle l'avait fait auparavant. Elle s'était déjà attiré bien des ennuis.

Elle devenait en quelques sortes sa prisonnière, plus que son hôte, mais elle n'osait pas s'en plaindre. Il venait de lui être offert une véritable prison dorée. Elle entra donc dans cette magnifique chambre, et bien qu'elle eut toujours une sorte de boule au ventre exprimant sa peur irrationnelle de perdre cet homme qu'elle venait tout juste de rencontrer. Il se risqua soudain à la regarder, à nouveau, l'observant pendant un certain temps. Elle ne sut quoi dire, et préféra garder le silence, de peur de mettre les pieds dans le plat. « Cette chambre est la votre. Reposez vous. Il y a une bibliothèque à l'intérieur. » En entendant ceci, elle tourna la tête presque instantanément, remarquant la bibliothèque présente dans la salle. La tête toujours tournée, elle s'autorisa à parler;« Je suis désolée. S'il y a quoi que ce soit dans mes actes ou mes paroles qui a pu vous importuner, j'en suis sincèrement déso- » Il fut inutile de continuer. Désirant tourner sa tête vers Melchior, elle remarqua sa place vide. Il était parti avant d'avoir pu l'entendre. Sentant des larmes monter, elle ne les retint pas, et elles se mirent à rouler le long de ses joues.

Lentement, elle referma la porte derrière elle. Elle fit le tour de la pièce, la vue troublée par les larmes, tremblant toujours comme une feuille. Une bibliothèque bien plus modeste que celle de l'autre pièce s'y trouvait, avec cependant des livres tout aussi intéressants, et pourtant, Belle se contenta d'en effleurer les couvertures, sans en entamer un seul. Épuisée, vraiment à bout de forces, elle se jeta sur le lit immense, sanglotant sur l'un des oreillers. Cependant, une minuscule lueur d'espoir demeurait. Elle se souvenait encore du timbre incroyablement doux de sa voix, lorsqu'il lui avait recommandé de se reposer, en lui indiquant que cette chambre, contenant une bibliothèque, était la sienne.

C'était bien loin d'être la fin. La fin d'un chapitre, peut-être, mais surtout le début d'une très longue aventure, parsemée de bonheur et d’embûches. Le début d'une histoire éternelle.


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