Valley of the dolls

« Winter is coming, snow is slowly falling, and all I'm longing for, is to be right here with you... »

"This is something that everyone knows :"

NOM & PRÉNOM(S) : Albane Edelweiss Bianconi ♦ DATE DE NAISSANCE ET AGE : 24 décembre 1984 ♦ ORIGINE(S) : Lointaines origines italiennes, mais je suis née à Brunswick, toujours dans le Maine, que je n'ai jamais quitté... ou tout au moins est-ce que je crois. ♦ EMPLOI ET/OU ETUDE(S) : je suis photographe et je travaille dans une toute petite galerie sans grande fréquentation ♦ STATUT : Célibataire

CHAPTER ONE ♦ "Because we all lived in a fairytale."

A L'EPOQUE TU ÉTAIS : Blanche-Neige ♦ LE CONTE : Blanche-Neige et les sept nains && Blanche-Neige & Rose-Rouge ♦ TON RÔLE DANS L'HISTOIRE : Personnage principal ♦ DE QUEL COTE ES-TU ? : Je suis une gentille jeune femme, si, si, je vous assure ♦ TON DERNIER SOUVENIR : Je n'en ai aucun

J'étais je crois une petite fille sage. Ma soeur et moi aimions notre père, et il nous le rendait bien. Malheureusement pour nous, notre mère était partie trop tôt, laissant notre père éploré. Si bien que nous, nous avons tout fait pour nous montrer fortes, nous soutenir mutuellement, et ne pas en rajouter à son chagrin. Rose-Rouge était une fille plus vive, plus extravertie que moi, je crois qu'elle a toujours eu besoin de bouger, et elle passait le plus clair de son temps dehors. Pour ma part, j'ai toujours été plus calme, mais nous étions cependant inséparables. Quand elle allait courir, monter à cheval, ou tenter de grimper aux arbres, je la regardais faire, sagement assise sur une pierre ou une souche, prête à lui venir en aide si besoin, mais occupant mon temps à coudre ou à dessiner. Je crois aussi que j'étais une des rares personnes à pouvoir la canaliser, si bien que lorsque nous devions faire bonne figure en société, nous restions inséparables, afin qu'elle se tienne un peu plus calme. Ce n'était pas toujours évident, loin de là. La plupart du temps, elle tenait le temps qu'il fallait, quand on était à table, et dès que nous avions le droit de nous lever, elle partait jouer dehors. Mais je crois vraiment que si je n'avais pas été là, elle aurait été insupportable lors de ces dîners interminables. Nous discutions, jouions à nous moquer des convives aux apparences étranges. J'ai toujours eu le don de décrire les gens de façon à la faire rire, et ça l'occupait suffisamment pour qu'elle reste tranquille, le temps qu'il fallait.

« Regarde, ça baille de partout, c'est moche, ça ressemble plus à un sac à patates qu'à quoi que ce soit d'autre. Et là... Ca pourrait être joli, cette mousseline rouge, mais c'est comme s'ils voulaient que ça marque en plus sa toute petite taille et ses rondeurs... On dirait une grosse tomate. »

Avec force comparaisons légumineuses peu flatteuses, j'arrivais à occuper ma soeur, à la faire rire pour effacer cette moue maussade de son joli visage. C'était le seul truc calme que j'avais trouvé, jusque-là, pour l'occuper et tant qu'il marchait, je continuais. Et dès qu'elle avait le droit de bouger, je lui rendais sa liberté en quelque sorte, continuant pour ma part de faire bonne figure devant les invités de Papa.

Et puis notre père a rencontré cette femme. Il voulait recréer une famille, et si ma soeur avait un peu de mal à l'idée de voir quelqu'un remplacer Maman, moi j'étais plutôt heureuse pour notre père. Jusqu'à ce que je comprenne que la future Reine en aimait un autre. Et toute rêveuse que j'étais, je ne pouvais pas concevoir qu'elle abandonne celui dont elle était éprise par obligation. J'étais encore enfant, et j'imaginais que tout s'arrangerait, qu'elle pourrait partir épouser l'homme qu'elle aimait, et qu'elle vivrait heureuse pour le reste de ses jours. L'idée d'avoir participé à la réalisation d'un conte de fées me transportait, et je n'imaginais pas une seule seconde que mes idéaux n'allaient pas se réaliser.

Ca n'aurait pas dû se passer ainsi. Mais j'ai beau dire que je suis désolée, j'ai beau être sincère, le penser du fond du coeur, de tout mon esprit, de chaque fibre de mon être, je sais que ça ne suffit pas. Je n'étais qu'une enfant, et je sais à présent à quel point j'ai pu me tromper, en faisant trop facilement confiance aux autres... Mais j'étais naïve à l'époque, je le suis sans doute encore un peu parfois. Et je lui ai fait terriblement mal, sans le vouloir. Je n'ai pas compris tout de suite, quand elle a finalement épousé notre père. Je n'ai su que bien plus tard, que celui qu'elle aimait était mort, par ma faute. Il n'était pas d'un rang assez noble, sa mère refusait qu'elle gâche ses chances de richesse pour un écuyer, et elle s'était débarrassée de l'obstacle à la réalisation du projet qu'elle avait monté pour sa fille. Et c'était ma faute.

Rien d'étonnant alors qu'elle cherche à ruiner mon amour, à me faire du mal en retour, par tous les moyens. Quand j'ai rencontré James, c'est un rêve qui est devenu réalité. Un rêve de petite fille, merveilleux, auquel je voulais croire, jusqu'au bout. La route a pourtant été semée d'embûches, il aurait pu abandonnée, après toutes les épreuves que nous avons dû traverser, trouver une véritable princesse, sans histoire, et surtout, sans une belle-mère assoiffée de vengeance aux trousses. Mais il est resté, et chaque fois qu'un nouvel obstacle s'est dressé sur notre route, diaboliquement conçu par la Reine, nous en sommes sortis plus forts.

Et j'ai presque cru, enfin, que tout s'arrangerait, que c'était terminé. Nous allions nous marier, nous étions tranquilles depuis quelques temps... Mais en réalité, elle ne faisait qu'attendre son heure, et lorsqu'elle est venue faire son annonce lors de la cérémonie, mon sang s'est glacé. Je crois que j'ai toujours su qu'elle n'abandonnerait jamais, au fond, mais je refusais de le croire. J'aspirais à mon propre bonheur, je voulais continuer à espérer. Mais ce jour-là, je sus qu'un jour ou l'autre, tout s'effondrerait. Et pas seulement pour nous deux, mais pour tous les autres, aussi.

« Bientôt, tout ce que vous aimez vous sera repris pour toujours. Et de votre souffrance jaillira ma victoire. Je détruirai votre bonheur, même si ça doit être la dernière chose que je fais. Les jours heureux seront bientôt révolus. »

Et elle a attendu, patiemment, le moment le plus inopportun - pour moi - celui où elle pourrait savourer pleinement sa vengeance. J'allais accoucher, ce n'était plus qu'une question de jours, d'heures peut-être.

« Geppetto et Pinocchio ont fait ce qu’ils pouvaient. Les ressources s’épuisent. Des armoires ont été fabriquées et dispersées partout en ville. Mais il sera trop tard. On ne pourra pas tous être sauvés. Il faudra se sacrifier. Et Snow, je veux que tu y ailles. »
« Non Charming, je ne t'abandonne pas. »

C'était hors de question. D'une part parce que je ne voulais pas le quitter, pas maintenant, pas après tout ce que nous avions traversé. Et puis parce que... je ne pouvais pas. Je venais de perdre les eaux, notre enfant venait au monde, à l'instant où notre monde, justement, allait être détruit. Mais notre bébé, lui, serait sauvé. C'était la dernière promesse que nous nous étions faite. Malheureusement, aucun d'entre nous n'est à même aujourd'hui de s'en rappeler.

CHAPTER TWO ♦ "now, we are trapped in a curse..."

Désormais bloqué dans un monde sans magie, tu as vécu une vie normale. Enfin tout dépend de ce que normal veut dire pour toi. Maudit, tu vis ici depuis le début de la malédiction (tu es donc un personnage de conte), ou alors tu y es depuis un bout de temps seulement (tu es donc un sauveur ou une personne non-impliquée dans cette malédiction). Attention, Dieu sait ce que la reine vous a imposé comme vie, comme souvenirs... une chose est sûre, personne ne veut partir de Taleville. De toute façon, personne ne le peut. Quant aux autres, cela devait être dur de vivre sans ses véritables parents ? Ou peut-être ne vous ont-ils jamais dit la vérité ? Mais ce que Taleville redoute le plus ce sont sûrement les étrangers...

"You and no one else."